Plus de 15 000 critiques à consulter !
Recherche :
Cliquez ici pour retourner à la page d'accueilLe Guide de la Bonne Lecture 
« Une chambre sans livre est un corps sans âme » -- Un adage latin
Nouveautés
Bouquinet
VOS LIVRES COUPS DE COEUR
Forum de discussion
QUIZZ
LIENS
100 DERNIÈRES CRITIQUES AJOUTÉES
Écrivez votre critique
 

Par genre
Arts et littérature
Bandes dessinées
Biographie
Classique littéraire
Enfant
Ésotérisme
Essai
Faits vécus
Fiction
Histoire, Géographie et Politique
Horreur
Humour
Jeunesse
Langue et linguistique
Le livre ou le film?
Littérature érotique
Mystère et Policier
Philosophie, religion et spiritualité
Poésie
Psychologie et Sociologie
Romance
Roman historique
Science
Science fiction et Fantaisie
Théâtre
Vie pratique
Voyage et Tourisme

Liste par auteurs
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z

Liste par titres
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
1
2
3
4
5
6
7
8
9


Critique sur
les auteurs
Portrait
d'auteurs
Les auteurs
sur le net
Pseudonymes

infos
Contacts
Recherche
Plan du site
FAQ
Ajouter un lien vers le Guide depuis votre site

 
mort qu'il faut (Le)
5 étoiles

    Semprun , Jorge   lister les titres de cet auteur 
  Nous sommes en décembre 1944. Déporté à cause de sa résistance, Semprun a vingt ans. Une note arrive de Berlin, provenant de la Direction centrale des camps de concentration. Elle est destinée à la Politische Abteilung, l’antenne de la Gestapo de Buchenwald. Elle demande des renseignements sur Jorge Semprun. De telles dépêches sont inquiétantes. Afin de prévenir toute menace, les camarades de l’organisation clandestine du camp, qui ont intercepté la note, décident de mettre en place le stratagème habituel dans ce genre de situation : une substitution d’identités. Semprun doit se rendre à l’infirmerie, où agonise un certain François L., dont il prendra la place au cours de la nuit.
Mais, devant François L., avec qui il avait pu naguère s’entretenir de littérature, Jorge Semprun est muet. Dans ce tombeau qu’est le Lager aux petites heures de la nuit, dans cette « salle des sans-espoir », il retourne le corps de François L. pour scruter son visage et tenter de recueillir d’improbables bribes de paroles. Et François, avant de rejoindre « l’éternité de la mort », parle. Quelques mots brefs où l’écrivain distingue seulement « nihil » dit deux fois. Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard que Semprun identifie la suite de mots que la faiblesse extrême du mourant avait rendue inaudible. En adaptant Les Troyennes de Sénèque pour le Centre andalou de théâtre de Séville, Semprun trouve, ou plutôt retrouve, ce vers : « Il n’y a rien après la mort, la mort elle-même n’est rien. »
Il aura fallu attendre plus de cinquante ans pour que Semprun nous raconte l’histoire du « mort qu’il faut », qui, trop douloureuse, avait été refoulée au plus profond de sa mémoire.
Dans cette narration cohabitent des temps simultanés : le présent du camp, tous les passés possibles, et tous les futurs qui se sont croisés depuis le camp à nos jours. Il faut reconnaître la maîtrise du temps chez Semprun, pas seulement des temps, mais aussi des personnages qui se rencontrent des années et des lieux plus tard.
Les sauts dans le temps dessinent des boucles dans l'air, et parfois, les boucles dans les boucles nous ramènent au présent avec l'étrange et véritable sensation qu'on est seulement de passage vers le passé ou le futur.
  Christiane Mélin (332 critiques, cliquez pour les voir)
 
Genre : Faits vécus TOP
Édition : Gallimard - Lu en audio, 2001, ISBN : 207075975X
   Date : 5/1/2007 ajoutez votre critique


 

Livre(s) de Jorge  Semprun critiqué(s) sur le Guide

écriture ou la vie (L')
grand voyage (Le)
mort qu'il faut (Le)
Vingt ans et un jour

 

En ligne : 1413 visiteur(s)




Liste des lecteurs
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z

recommander ce site
 



[Suggérez-nous un sondage]


 

 
up

hebdotop
Votez pour ce site