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Irving, John
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L'histoire d'un clan, d'une tribu, incroyablement compacte, qui ne cesse de subir toutes les amputations, toutes les pertes, sans cesser d'avancer, comme un mille-pattes trapu et pugnace qui perd ses pattes une à une et continue de marcher.
Dans le livre, John Wolfe, l'éditeur, parle à un moment de «viande crue» au sujet d'un des romans de Garp. Peut-être bien qu'Irving parle là de son propre roman, à l'humour particulièrement carnivore.
Quand j'ai refermé le livre, je voyais encore parler, vivre, les personnages très forts du livre. Une puissance assez phénoménale s'en dégage.
Ouvrir Le monde selon Garp, c'est ouvrir une boîte de Pandore remplie de pitbulls. Il y a quelque chose dedans qui vous mord et ne vous lâche plus.
Bien que solidement ancré dans la réalité américaine de son époque, plutôt qu'anglo-saxon, ce roman démesuré pourrait aussi être russe ou latino-américain.
Suggestion(s) de lecture : La horde du contrevent par Alain Damasio.
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Stéliade
(première critique)
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Genre : Fiction
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12/1/2008
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Irving, John
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Ce récit fascinant raconte l'histoire mirobolante de Garp, à partir de sa singulière conception, jusqu'à sa singulière mort, ainsi que l'histoire des singuliers personnages qui l'entourent. Le récit est touffu, et tous les personnages du livre, même les moins chouettes, ont leur côté attachant. Ils ont leurs faiblesses, leurs défauts, leurs folies, leurs génies. On sent toujours que l'on peut s'identifier à eux, parce qu'une de leurs facettes nous ressemble, ou ressemble à quelqu'un de vrai. Je crois que c'est la force d'Irving, dans la plupart de ses romans : décrire des choses étranges de telle façon qu'elle paraissent vraies. Par contre, j'ai trouvé quelques longueurs, par exemple, là où on nous fait lire des extraits de ce qu'écrit Garp. Je n'ai pas vu le film qui en a été tiré, je le verrai peut-être, mais j'ai peur de ne pas retrouver la même réflexion sur le monde, la même réflexion sur la violence (celle qui nous entoure, celle qui nous habite et celle que l'on provoque) et sur l'idée que la conception du monde est toujours une chose particulière et unique. À lire, ne serait-ce que pour certaines pistes de réflexion qui restent en tête.
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Vicky Corich
(60 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
3/1/2007
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Irving, John
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Ce roman est mon premier de John Irving et je n'ai pas été déçue.
Tout au long des 650 pages environ, nous faisons la connaissance de Garp et de son entourage, des évènements qui ont conduit sa vie de sa naissance à sa mort. Souvent, le lecteur est tenté de faire le rapprochement entre l'auteur et son héros, également écrivain. L'auteur nous décrit les différentes phases qui ont influencé le travail du héros, et qui lui ont fait adopter tel ou tel style.
Ce roman est en quelque sorte une biographie, fictive ou réelle, le charme opère sur le lecteur.
Il est très difficile de faire un résumé de ce roman, compte tenu du fait qu'il fourmille de détails et de rebondissements. Parfois, certains passages peuvent sembler longs, mais le lecteur est toujours tenu en haleine.
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Valériane Petit
(57 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
9/1/2004
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Irving, John
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À la lecture de ce roman, j'ai été moins intéressé par le thème sous-jacent de la concupiscence que par celui de la responsabilité familiale (les deux thèmes étant tout de même liés bien sûr). Malgré tout, m'attendant à un livre « génial » d'après les critiques, j'ai été quelque peu déçu par le « romantisme » extrême de ce roman : la vision de Irving sur la vie est beaucoup trop déterministe et fataliste à mon goût. En effet, Irving nous livre une histoire où tous les événements sont issus de comportements ou d'expériences passées : tout écart de conduite des personnages est tôt ou tard sanctionnée, ce qui lui procure un aspect très moralisateur. Il en devient même aisé de deviner les passages importants du livre. Je n'aime pas du tout ce côté très irréaliste du roman.
Une citation du livre (p. 488 du livre de poche, éditions Points), exprimée par le personnage de Garp, résume d'ailleurs cette philosophie du roman, qu'aurait pu dire Irving lui-même, et en tout cas qu'il a appliquée parfaitement à son roman : « La seule raison valable pour incorporer une chose à un roman est que ce soit la chose qu'il aurait été idéal de voir arriver à ce moment-là. » Cette phrase, qui résume le style du roman, crée un idéalisme irréaliste qui ôte tout réalisme et éloigne, à mon avis, le lecteur de toutes les thèses exprimées dans ce livre. On ne s'y reconnaît pas.
Malgré tout, ce roman est agréable à lire, fort imaginatif, et constitue une belle dissertation sur des thèmes de société.
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Guillaume
(première critique)
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Genre : Fiction
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| | Date :
8/1/2004
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Livre(s) de John Irving critiqué(s) sur le Guide
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