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livre noir des serial killers (Le)
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Bourgoin, Stéphane
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L'analyse de l'enfance, du comportement et des enquêtes concernant sept tueurs en série tels l'étrangleur de Boston, Jeffrey Dahmer... Quand on trouve des détails horribles dans un roman, on peut toujours se dire que c'est fictif. Mais ce livre relate les faits de façon très explicite. Ce livre ne se lit pas sans arrêt, on doit prendre le temps. Cependant, malgré un cynisme et une cruauté sans nom de la part de certains tueurs, le livre présente une analyse intéressante et suscite chez moi une incompréhension face à de tels comportements où des personnes peuvent se complaire dans le meurtre souvent gratuit.
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Micheline Quirion
(296 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Psychologie et Sociologie
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Édition : Grasset, 2004, 615 p.
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9/1/2005
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livre noir des serial killers (Le)
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Bourgoin , Stéphane
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Stéphane Bourgoin est spécialiste en serial-killers et, à ce titre, conférencier à l'école de la gendarmerie nationale. Il a collaboré à la réalisation de documentaires télévisés et a publié plusieurs rapports sur ces meurtriers en série. Ce gros livre de plus de 600 pages reprend des cas qu'il avait déjà étudiés : le vampire de Düsseldorf, l'étrangleur de Boston, le monstre de Rochester, le cannibale de Milwaukee, la main de la mort, l'ogre de Santa Cruz, le tueur de Green River.
La particularité de ce livre est qu'il donne les faits, les réflexions de l'auteur, les rapports d'experts mais aussi les « aveux » des coupables. Je ne pense pas que l'on puisse parler de voyeurisme ou de lecture malsaine, car ce texte est aussi une réflexion sur un phénomène de société qui n'est pas typique de notre époque, ni des USA.
Le vampire de Düsseldorf a apeuré la population allemande au début du siècle, il a inspiré Fritz Lang pour M le maudit. Bien avant les profilers américains des années 70, des psychologues allemands avaient établi deux types de meurtriers qui restent encore valables aujourd'hui : tueur organisé (Q.I. élevé, compétent socialement, crime planifié, voyage souvent, transport du corps, etc.) et tueur désorganisé (intelligence moyenne, socialement immature, discipline parentale dure, vit seul, forfait spontané, etc.). Peter Kürten, alias le vampire de Düsseldorf, appartient à la première catégorie, il sait réfléchir sur ses actes et son profil : « Comme vous pouvez vous en douter, nous étions terriblement pauvres car tout le salaire de mon père passait dans la boisson. Nous vivions tous dans une seule pièce; en tout, nous étions dix frères et soeurs, mais deux enfants sont morts très jeunes et un autre à la guerre. Vous imaginez aisément l'influence que cette promiscuité a eue sur ma sexualité. Cette misère a pris une tournure encore plus destructrice quand mon père a été condamné en 1897 à dix-huit mois de prison pour avoir eu des relations sexuelles avec sa fille aînée. [...] ma mère était quelqu'un de bien et de respectable. Quand je réfléchis à la vie sexuelle de mes parents, elle me fait penser plus à une suite de viols répétés qu'à l'existence d'un couple marié. »
Ed Kemper, alias l'ogre de Santa Cruz, est aussi un être intelligent qui, comme le vampire de Düsseldorf, choisira de se rendre à la police. Pour lui, il est évident que sa relation avec sa mère a contribué aux meurtres. Non seulement elle était dure, mais elle le rabaissait constamment, se moquait de lui en disant qu'une fille bien ne pouvait pas avoir envie de lui. Elle a faussé sa relation aux autres et le paiera de sa vie.
Quant à l'étrangleur de Boston, dont la vie a été adaptée au cinéma avec Tony Curtis dans le rôle titre, il attire la pitié du lecteur malgré le nombre de crimes commis. Cet homme lance un appel au secours, il demande un suivi médical, conscient de l'anormalité de ses besoins sexuels, et on le met dans un institut digne de Vol au dessus d'un nid de coucous.
Autre cas de figure, à la fois typique (une mère plus qu'indigne) et atypique (le serial killer agit en accord avec un deuxième larron), ceux qui seront appelés « la main de la mort » agissent pour une secte qui organise, entres autres, des messes noires. Ils font preuve d'un détachement incompréhensible face à leurs crimes. Ce furent, pour moi, les pages les plus difficiles à lire.
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Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Psychologie et Sociologie
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Édition : Grasset, ISBN : 2246661919
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| | Date :
8/1/2005
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livre noir des serial killers (Le)
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Bourgoin, Stéphane
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Cet ouvrage nous en apprend beaucoup sur ces êtres malades et malfaisants que sont les serial killers. L'auteur a un intérêt tout particulier pour l'étude de ces cas; j'ai relevé que Bourgoin fut directement lié à un de ces monstres... En effet, en 1976, sa propre compagne a été violée, assassinée et découpée en morceaux par un tel individu...; il a cru d'abord à un acte isolé, puis il a appris qu'elle fut l'un des nombreux « jouets », comme une dizaine d'autres qui avaient été pris aux mains de cet habitant des États-Unis.
Bourgoin, sans diplôme ni connaissances particulières, se lance dans l'explication des actes des serials killers et de leurs conséquences...
On ne comprend que mieux les motivations de cet auteur! D'aucuns trouveront que c'est peut-être, à la lumière de ce qui précède, une forme de masochisme? Je ne le pense pas après l'ultime, on est toujours désireux de comprendre le pourquoi du comment. J'y mets une note de 4,5 pour la quasi-perfection de ces investigations et la qualité rédactionnelle. Originale, et assez répétitive pour « rassurer » le lecteur et lui permettre de se caler sur un schéma, chose que l'on perçoit au cours d'une lecture plus rapide.
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Christiane Mélin
(332 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Psychologie et Sociologie
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Édition : Grasset, ISBN : 2246661919
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| | Date :
8/1/2005
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Livre(s) de Stéphane Bourgoin critiqué(s) sur le Guide
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