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Schlink, Bernhard
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Qu'est-ce que Le liseur? L'holocauste comme décor d'un roman de gare? Hélas, il faut bien admettre qu'Hannah Schmitz aurait pu perpétrer n'importe quel crime, l'intrigue aurait subsisté.
Voilà pourquoi dans Le liseur (néologisme affreux qui n'est pas le pire aspect de la traduction, malheureusement), seule la dernière partie vaut le détour, après la bluette de la première et le déroulé lassant du procès dans la deuxième. Sans cette conclusion, Le liseur n'est qu'un pâle succédané de Bildungsroman à la sauce contemporaine. Dans cette troisième partie, l'auteur a enfin quelque chose, non seulement à raconter, mais à dire. On n'a peut-être pas mieux illustré les questionnements allemands, non pas de l'après-guerre, mais de l'après-après-guerre : de ceux qui, les premiers, devaient vivre avec la Shoah, non comme expérience, mais comme héritage. On peut lire ces pages, et les relire isolément. Et cela est même recommandé.
Suggestion(s) de lecture : Une femme à Berlin : Journal 20 avril-22 juin 1945 de Ayme
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F. Scott
(première critique)
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Genre : Fiction
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| | Date :
7/1/2009
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ajoutez votre critique |
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Schlink, Bernhard
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À quinze ans, Michael fait la connaissance d'Hanna, de vingt ans son aînée. Il devient son amant pendant six mois. Tous les jours, lors de leur rencontre, un
de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture. Puis subitement, elle disparaît. Sept ans plus tard, dans le cadre de ses études de droit, il assiste à un procès lié à l'Holocauste dont Hanna est l'une des coaccusées; elle se défend très mal et écope de la prison à perpétuité. Sans lui avoir reparlé, Michael découvre son secret, qui ne l'innocente pas mais qui explique certains choix qu'elle a faits. Il la revoit des années plus tard. Pour comprendre ce premier amour dont il ne s'est jamais remis, il décide
d'écrire leur histoire.
J'ai bien aimé le style de l'auteur, mais le sujet m'a laissé un arrière-goût désagréable indéfinissable, peut-être dû à la gravité du sujet ou à l'ambiguïté des sentiments du narrateur. J'essaierai peut-être de lire un autre ouvrage de cet auteur pour me faire une opinion plus précise.
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Nicole Masson
(6 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
6/1/2003
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ajoutez votre critique |
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Schlink, Bernhard
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Bien sûr, le contexte historique de ce livre est important : il met en
scène un procès consécutif à la Deuxième Guerre mondiale. Une des
accusées a été gardienne du camp d'Auschwitz-Birkenau. Mais résumer ce
livre à ces quelques mots serait le caricaturer et surtout, passer à
côté de la multiplicité des messages qu'il délivre. Le narrateur a
découvert l'amour avec cette même femme et le titre prend son sens
quand on découvre le rituel auquel s'adonnaient les deux personnages
avant chaque relation. Le liseur est donc aussi un roman initiatique.
La distance entre l'auteur et son lecteur est vite franchie lorsque ce
dernier se demande : est-il possible d'aimer quelqu'un de coupable, et
en l'occurrence du pire? Il n'y a pas de réponse à ce dilemme, en tous
les cas, elle n'est pas formulée. Au-delà du contexte tragique de
l'histoire, ce roman met en scène l'homme face à sa propre conscience
et tente, sans l'excuser, peut-être hâtivement, d'éclairer une des
facettes de la monstruosité qui poussa des centaines d'êtres humains à en exterminer des
millions d'autres. Un livre absolument utile pour éradiquer les clichés
sur le comportement humain.
Suggestion(s) de lecture : L'écriture ou la vie de Jorge Semprun et Le premier homme d'Albert Camus
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Anne Bertoni
(première critique)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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ajoutez votre critique |
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Schlink, Bernhard
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À 15 ans, Michaël fait par hasard la connaissance d'une femme de 35
ans dont il devient l'amant. Pendant, il la rejoint chez elle tous les
jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il fasse la lecture à haute
voix. Elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël
assiste, dans le cadre de ses études de droit, au procès de cinq
criminelles liées aux crimes nazis.
Sur le sentiment de culpabilité des Allemands d'après-guerre. Ce livre
pose de nombreux cas de conscience. Captivant du début à la fin, ce
livre marque par la richesse de son contenu. Chaque détail a son
importance qui sera explicitée plusieurs chapitres après. Le lecteur est
tellement plongé dans l'environnement du narrateur qu'il partage
ensuite toutes ses émotions. Un livre très profond que je conseille sans
aucune réserve.
Bernhard Schlink, né en 1944, vit à Bonn et à Berlin et exerce la
profession de juge.
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Bruno Jargot
(première critique)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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ajoutez votre critique |
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Schlink, Bernhard
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Une très belle histoire que celle de cet adolescent de l5 ans avec une
femme de 35 ans. Pendant six mois ils seront amants et durant ce
temps passé ensemble, Michael, à la demande d'Hanna, lui fera la
lecture. Puis, sans crier gare, elle disparaît. Ce n'est que sept ans plus
tard, dans le cadre de ses études de droit, qu'il la retrouvera comme
criminelle de guerre, condamnée à perpétuité. Il comprend alors
qu'elle ne sait pas lire et ce fait la condamne injustement. Il décide
alors d'écrire leur histoire pour comprendre.
Dès les premières lignes, le lecteur est happé par l'histoire et tenu en
haleine. Les deux personnages sont beaux et malgré tout ce qui les
sépare et le peu qui les unit, en aucun temps le lecteur n'est porté au
jugement. J'ai vraiment aimé ce livre d'où la sentimentalité, la
complaisance sont exclues, qui va droit au cur de l'humain.
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Louise Turgeon
(25 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Bernhard Schlink critiqué(s) sur le Guide
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