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Dufoulon, Serge
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J’ai terminé Les jours de papiers et j’espère qu’en refermant le livre, les lecteurs se diront, comme moi, « c’est un putain de bon jour ». Ce livre permet de voyager; des pleurs au rire, de la pensée à l’émotion, de l’éthique face aux questions de sociétés à notre positionnement quant à ces interrogations, de notre façon de penser à notre manière d’être face à l’Amour, au Pouvoir, à l’Amitié, à la Famille, à l’Adversité, au Bonheur… En somme, c’est un beau tableau de ce qui fait la complexité des êtres. L'auteur a réussi le pari de mêler ce que tout être plein et entier se pose comme questions : interrogations sur la vie, interrogations sur le fonctionnement des démocraties, interrogations sur l’amour, interrogations que nous devons avoir sans cesse à l’esprit pour ne pas perdre nos rêves et nous-même, interrogations sur le sens du monde. Ces questions profondes ne sont pas pesantes dans ce livre, puisque nous suivons Oscar, un être attachant et entier, dans les tumultes d’une histoire qui le dépasse. Si on a aimé un jour et que l’on est resté sur les bords de la route, les bras ballants, il est très facile de s’identifier à lui.
Il y a beaucoup d’imagination, des rythmes différents. Au début du livre, on ne s’attend vraiment pas à ce qui suit. Je pensais vraiment, au départ, que c’était un livre qui ne parlait que d’Amour, et j’étais un peu déroutée, car je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi calme et consensuel. Là, d’un seul coup, tout bascule. C’était une bonne idée de commencer le récit en décrivant l’apaisement qu’apporte l’Amour puis de montrer que ce même amour peut être porteur de chaos.
C’est une très bonne idée d’avoir choisi des sujets d’actualité, comme la procréation assistée, la conjoncture économique et le nucléaire, et de transposer dans un temps plus ou moins proche les conséquences que peuvent avoir le manque d’éthique face à ces sujets. Toutefois, malgré des descriptions angoissantes du monde dans lequel évoluent les personnages, l’espoir pointe toujours son nez. Pas un espoir du type « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », mais plutôt un espoir qui naît de l’amitié et/ou de l’échange et de la solidarité d’êtres partageant des valeurs humaines et communes.
C’est également un roman plein de poésie. Les armes de la poésie et de l’amitié sont omniprésentes face à l’injustice. En lisant, on a envie d’avoir pour amis certains personnages, mais sont-ils si imaginaires que cela ? Il me semble avoir croisé leur chemin.
J’espère que nous serons nombreux à le lire. Je viens de le passer à mes parents.
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Emilie
(première critique)
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Genre : Romance
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Édition : Edilivre, 2007, 322 p.
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5/1/2007
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