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harmonica de cristal (L')
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Castagné, Nathalie
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Je viens au secours de l'auteure, L'harmonica de cristal reste un joli livre de sentimental, porté à son extrême, certe, mais si les larmes sont omniprésentes, c'est aussi que notre auteure nous décrit des situations précises, profondément émouvantes. Dans une oeuvre, oser chercher les imperfections, de tout genre, livre ou film, cela n'est pas digne au respect que l'on porte au travail de son auteur. On peut ne pas aimer un ouvrage, mais de là à une analyse destructrice, c'est manquer de respect pour tout le travail fourni. Moi, ce livre, il m'a profondément marqué, en bien. La preuve en est que malgré toutes ces années, j'y pense encore, et en grand bien.
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Loud
(première critique)
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Genre : Fiction
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1/1/2010
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harmonica de cristal (L')
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Castagné, Nathalie
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C'est la première fois de ma vie que ça m'arrive. Lire un auteur français et avoir l'impression de lire une traduction. Je croyais pas que cela fût possible. Est-ce un défaut? En soi, pas vraiment. Mais la plupart des traducteurs (ce que je suis) vous diront qu'ils s'abandonnent généralement aux livres écrits dans leur propre langue comme le plongeur à une bouteille d'oxygène. Voilà donc une langue correcte, mais sans aspérités, sans relief, sans palpitation cardiaque. Un rythme de narration constant, qui déboule un peu sans jamais surprendre. Des émotions à foison, mais qui se détachent mal du papier. Nous sommes en Europe, à la fin du XVIIIee siècle. Ascanio Cherubini, 19 ans, est un castrat. Malheureusement, ce n'est pas à son ascension dans le métier de chanteur que nous assistons, mais plutôt à ses larmoiements et sursauts d'espoir au quotidien, à mesure qu'il se désole sur son état de châtré ou se raccroche désespérément au comte Albrecht von Hartenberg, de qui il est follement amoureux, et qui le lui rend bien - heureusement, car il est aussi facile de rassurer Ascanio que de remplir le Grand Canyon avec des cure-dents. Dommage, car l'auteure est animée des meilleures intentions. Les thèmes abordés ne manquent d'ailleurs pas de richesse en soi : le rapport entre l'amour et le corps, le tourment d'un être qui ne se considère ni homme ni femme, le déchirement entre l'Art auquel il a été consacré et un amour humain qui l'attire irrésistiblement, l'anathème jeté sur l'homosexualité... Mais encore faut-il savoir impliquer le lecteur. Quand on trouve les mots « sanglot », « larme » ou « pleurer » à toutes les pages (13 fois des pages 200 à 209; 11 fois des pages 300 à 309) au milieu de dialogues truffés de clichés, on n'a plus vraiment envie de le plaindre, Ascanio. Car son lecteur n'est pas mieux loti que lui.
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François Lavallée
(210 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Seuil, 2001, 620 p.
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| | Date :
4/1/2002
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