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fille du chemin du puits (La)
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Sard, Hervé
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Diapo : Première image : Une jeune femme à l'aube de ses 21 ans meurt brutalement sur un cri. Nous sommes en 2004.
Deuxième image : Un vieillard décède en laissant l'histoire d'une vie et nous voilà en 2050.
Fondu au noir :
...L'histoire d'une vie ou plutôt celle de plusieurs vies. Le fil du temps est remonté, nous permettant de connaître le destin de plusieurs personnes.
Il y a eu meurtre. Il y a donc enquête. Si au départ l'histoire est amorcée par le document biographique du vieillard, l'enquête nous est narrée par l'inspecteur chargé du dossier. Tout au long de la lecture les indices s'accumulent, un suspect ressort, puis un deuxième se présente. Certains éléments ne cadrant pas dans le scénario de la police sont négligés, passés sous silence et finalement « justice » est rendue. Justice aveugle? Justice expéditive? Le lecteur suit l'enquête pas à pas, cherche, raisonne et essaie de déterminer et de comprendre qui est l'assassin.
Dès la page 40, j'ai dû me parler très sérieusement pour ne pas jeter un œil à la toute fin du livre. À la fin du récit de l'enquêteur, on comprend que cette histoire lui a laissé comme un goût de bile qui lui remonte de temps à autre dans la gorge.
Hervé Sard ne fait pas dans l'étalage d'hémoglobine, ni dans les détails sordides. Il y a une retenue, une sobriété dans les mots et dans l'histoire. Un grand respect du lecteur qu'il ne veut pas égarer sous des faux semblants.
Mais ne dit-on pas qu'on a les défauts de ses qualités? Trop de sobriété?
J'aurais voulu comprendre plus. Il m'aurait fallu plus de détails. J'ai l'impression de n'avoir pu cerner le premier suspect. Comme s'il avait subi et renoncé devant la fatalité. J'aurais eu besoin d'en apprendre plus sur le personnage pour le comprendre. Par contre, en quelques pages, à travers quelques dialogues, on saisit très bien la personnalité du clochard et malgré les gestes graves posés, l'auteur arrive à nous le rendre presque sympathique, du moins très humain.
Ça finit trop vite, j'en aurais voulu plus. Puis voilà, la chute. Le troisième homme que l'on commence à cerner au même moment que l'inculpé. J'ai dit moi aussi « Je sais! » Enfin, je croyais, mais je n'avais pas tout compris. Très fort, Monsieur Sard!
Pas moins qu'un gros 4 étoiles pour La fille du chemin du puits.
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Martine
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Genre : Mystère et Policier
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Édition : Le Manuscrit, 2004, 164 p.
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| | Date :
5/1/2006
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