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Franzen, Jonathan
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C'est l'histoire d'une famille, une famille assez particulière en fait... mais une famille comme il en existe sûrement des milliers. D'abord il y a les parents, Alfred et Enid. Alfred, c'est un vieux bonhomme atteint de la maladie de Parkinson. Il vit dans sa bulle. Enid, c'est une vieille haïssable. Elle se mêle sans retenue de la vie de ses enfants. Elle veut bien paraître au sein de sa petite ville du Midwest américain. L'importance qu'elle accorde à l'apparence la mine. Elle a honte de tout : de ses enfants, de son mari, etc... Franzen décrit la vieillesse avec ses bobos de façon souvent dégoûtante pour le lecteur... brrrrrr... je ne pouvais m'empêcher de penser à mes parents qui vieillissent. Ensuite, il y a Gary, le fils aîné. Il retient de sa mère le souci de bien paraître. Il veut montrer que lui, il a réussi. C'est un riche banquier prospère, le seul de la famille qui est encore marié et qui a des enfants. Mais en réalité, sa vie de famille est minable. Il veut à tout prix éviter de ressembler à son père. Chip, divorcé et sans enfants, le raté de la famille, à 39 ans n'a seulement pas un emploi régulier. Il a une très mauvaise estime de lui-même. Il en veut à ses parents d'être comme il est... Denise, également divorcée et sans enfants, la benjamine, chef cuisinière d'un grand resto, est une travailleuse acharnée qui est reconnue dans la profession. Elle vit des difficultés dans ses relations de couple. C'est un roman à personnages. L'auteur décrit merveilleusement les personnages. Ils sont très vivants. Même après avoir refermé le livre, c'est difficile de les laisser de côté pour passer à autre chose. Les personnages ne sont pas sympathiques... ils sont même plutôt repoussants. Ce qui est certain, c'est qu'il est impossible de rester indifférent. Je me suis sentie à plusieurs reprises mal à l'aise par rapport au côté malsain de cette famille. Il y a vraiment un aspect très malsain dans cette histoire qui dérange le lecteur, du moins qui m'a dérangée moi. La traduction est vraiment désastreuse, très dommage, car ça devient énervant par bouts. J'ai la nette impression d'avoir perdu beaucoup de la qualité du roman avec la traduction... enfin, faut faire avec. En tout cas, je vous suggère très fortement de lire ce livre en anglais, si vous lisez l'anglais bien sûr. Donc un très bon roman, chapeau à l'auteur de passer ainsi 700 pages à décrire les membres d'une famille sans ennuyer le lecteur une seule minute. Mais c'est une histoire très ou trop poignante... C'est le genre de livre que je relirais pour mieux analyser les personnages...
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Mousseline
(112 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
10/1/2002
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Franzen, Jonathan
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Jonathan Franzen, jeune écrivain américain, a créé tout un émoi cette année (2002) lorsqu'il a refusé que son livre soit lu et critiqué dans le très sélect book club de madame Oprah Winfrey. Cette dernière, sous le choc de ce refus - il semble qu'elle n'en essuie pas souvent - a tout simplement mis un terme à son club, prétextant qu'il n'y avait plus de « bons » livres à lire! Quand même!!! Enfin, l'écrivain s'est repris en disant qu'il ne pouvait accepter que son roman soit l'outil des valeurs qu'il tente de dénoncer. Car Franzen « fesse » sur la société américaine et ça fait mal... Le récit nous présente le « résultat » d'une famille typique du mid-west américain, dont les trois enfants sont nés dans les années soixante. La famille est dispersée aux quatre vents. Le père, Alfred, souffre du Parkinson et n'est plus très lucide et la mère, Enid, ne vit que dans l'espérance d'un Noël où toute la famille serait réunie sous le même toit, à St. Jude, dans la maison familiale. Les quelques six cents pages s'articulent autour d'eux et des relations qu'ils entretiennent avec leurs enfants et leur entourage. L'auteur divise son récit très proprement, nous expliquant la vie complète de chaque enfant et des parents sans jamais verser dans les longueurs. L'auteur joue sur plusieurs fronts, dont l'économie et la Bourse, la culture et les relations intergénérationnelles, mais ne tombe pas dans la morale ni dans le mélodrame. C'est bien dosé. Certains trouveront l'auteur prétentieux et croiront qu'il ne laisse pas parler ses personnages, mai moi, j'ai cru à ce qu'il racontait et j'ai succombé à son charme. On repose le livre avec un sentiment ambigu qui ne peut que stimuler la réflexion.
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Stéphanie Dubois
(74 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
9/1/2002
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Livre(s) de Jonathan Franzen critiqué(s) sur le Guide
Livre(s) de Jonathan Franzen critiqué(s) sur le Club de lecture le BouquiNet
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