C’est le succès dû à ses romans policiers pour adultes qui a permis la publication en 2012 des Corbeaux de Greenwood que Pierre Decock (né belge et devenu luxembourgeois) avait fini d’écrire en 2002.
Dans Les Corbeaux de Greenwood on relève des approches qui évoquent tant Agatha Christie et Enid Bylton (pour la série du Club des cinq) qu’un des premiers romans policier français pour la jeunesse écrit en 1964 d’André Baruc (longtemps Vosgien) intitulé Les Policiers de Bonnefontaine dont la version allemande fut un beau succès d’édition sous le titre de Detektive unter Verdacht pouvant être traduit de façon très pertinente en «Détectives sous l’emprise du soupçon» et le film «Le Corbeau de Clouzot».
L’action se déroule dans l’Angleterre des années trente ; son point de départ est la découverte par des jeunes de dix à douze ans du corps de l’institutrice du village dans les caves d’un château abandonné. Le chef de cette petite bande est une jolie rousse Priscilla qui, devant le peu de perspicacité prêté au policier local chargé de l’enquête, se lance dynamiquement dans la recherche du criminel. Si elle nous confie l’avoir trouvé, elle préfère ne pas confier ses réflexions aux personnages du roman, il faut dire que l’enquête autour de l’enseignante assassinée déjà peu sympathique aux enfants par son attitude à l’école, révèle de nouvelles actions passées particulièrement indignes de sa part. Ce récit présente vingt-huit chapitres de trois à six pages qui sont bien centrés sur une action précise (qui apporte des informations nouvelles) et composés essentiellement de sobres dialogues dans une langue fraîche. Aussi ce roman est-il porté par un souffle certain qui doit amener tous les collégiens à vouloir terminer cet ouvrage et désirer découvrir d’autres romans policiers.
Pélisson
(première critique)
Genre : Jeunesse
Édition : Guy Binsfeld
134
2012
ISBN 9782879542539
http://www.editionsguybinsfeld.lu/book/les-corbeaux-de-greenwood