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Benchimol, Guy
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Il s’agit d’une pure fiction mais ce roman est émaillé de nombreux traits réalistes que l’on rencontre dans la vie courante; cet aspect rend plus crédible le récit de ces aventures extraordinaires vécues tout au long de trente années par un ingénieur idéaliste, Jean, soucieux de rendre service aux autres ; c’est d’ailleurs grâce à cet esprit d’altruisme qu’il a pu sortir de la détresse dans laquelle il s’est trouvé lui-même plongé à un moment donné.
Jean s’imagine qu’il ne pourra jamais s’habituer à vivre dans une atmosphère confinée comme celle d’un laboratoire ou d’un bureau; il est prêt à faire des sacrifices côté carrière à partir du moment où il aura la possibilité de vivre au grand air avec de «vrais gens».
Il postula donc pour un poste relativement modeste mais situé à la montagne dans un village complètement perdu où il aura la possibilité de contempler à loisir «la cime des montagnes». Dès son arrivée, il éprouvera un choc sentimental qui le poursuivra pendant de longues années. Au début, tout semblait aller pour le mieux mais, au bout d’un certain temps, les difficultés ont commencé.
Aux problèmes d’ordre professionnel se sont ajoutées des souffrances sentimentales sans rapport avec son premier coup de cœur, liées à l’intrusion d’un autre ingénieur, de la même promotion que lui mais d’un caractère complètement opposé. Ces deux hommes travaillaient dans des entreprises différentes mais avaient été soigneusement sélectionnés en fonction de leur caractère en vue de mener à bonne fin, plus ou moins à leur insu, des projets à caractère stratégique. Nous assistons à la manipulation de personnages qui eux-mêmes vont en manipuler d’autres dans le cadre même de leur propre manipulation
Ce qui est caractéristique de Jean sur le plan sentimental, c’est qu’il a aimé deux femmes pour lesquelles il a éprouvé des sentiments profonds et sincères au point de tout sacrifier pour les rendre heureuses: le lecteur jugera ; en réalité, ce sont elles qui l’ont quitté jusqu’à ce qu’il renoue avec l’une d’elles. En fait, ces femmes l’ont toujours aimé, chacune à sa façon et ont tenté leur chance ailleurs presque inconsciemment avec des résultats différents. Mais le lecteur ne manquera pas d’être touché par le geste héroïque d’une femme qui n’hésitera pas à cacher sa maternité pour ne pas risquer de nuire à la carrière de son amant et de ne la révéler qu’une fois son enfant capable de comprendre.
Vu le grand nombre de personnages, il est bon de se reporter de temps en temps à leur récapitulation figurant à la fin de l'ouvrage afin d'éviter toute confusion.
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Reader
(première critique)
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Genre : Fiction
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Édition : Edilivre, 2011, 152 p.
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9/1/2011
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