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caprice de la nature (Un)
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Gordimer, Nadine
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Ne vous méprenez surtout pas, ce n'est pas, comme je l'avais cru, un roman d'amour. Bien sûr, il y a de l'amour, mais pas comme dans un Barbara Cartland.
Nous nous trouvons dans les années 50 en Afrique du Sud, au moment où Mendela se voit emprisonné par le pouvoir blanc pour ses idées de pouvoir noir. On suit tout au long du livre toute révolution, pas seulement en Afrique du Sud d'ailleurs, mais aussi en Rhodésie et dans tous les pays africains avoisinants. On voit aussi l'intérêt porté par l'Europe, surtout celle de l'est, pour aider à la formation et au financement de ces révolutions. Les oui et les non des USA.
L'Angleterre a son mot à dire aussi. Il faut dire que le livre, par moments, s'évade un peu trop longtemps dans les méandres de toute cette politique africaine, parfois bien compliquée, pour remettre tous ces mouvements en leur lieu et place. Mais toute cette vaste période n'est pas racontée seulement comme un livre d'histoire. Nous vivons tous les aléas de ces populations par le biais d'une jeune femme, Hillela.
Hillela est une jeune fille blanche vivant en Afrique du Sud, abandonnée par sa mère qui est partie au Mozambique avec son amant et un père voyageur de commerce un peu lâche qui la confie à la sœur de la mère. La mère, Ruthie, a deux sœurs, Olga, qui représente la richesse des Blancs dans cette partie du monde : elle a de l'argent, des domestiques, des choses de valeur, etc... mais elle a une autre sœur, Pauline, mariée à un avocat qui plaide les affaires noires, elle a un fils et une fille. Hillela est donc confiée dans un premier temps à Olga, qui lui apprend les bonnes manières mais qui pense que son éducation scolaire serait mieux surveillée chez Pauline. Pauline, militante de l'ANC de Mendela, faisant meeting et passeuse de révolutionnaires.
Cette jeune Hillela tombe amoureuse de son cousin et c'est la panique familiale, mais elle n'hésite pas une seule seconde et elle part. Elle vit à Johannesbourg et au Cap et rencontre un soi-disant journaliste, militant de la cause noire, qui doit fuir le pays dit-il. Elle le suit et il disparaît car, en fait, c'était un espion du pouvoir blanc.
De là, elle se lie avec les clans révolutionnaires et épouse le leader de la cause. De cette union va naître une petite fille. Elle va parcourir les capitales avec lui pour la cause. Malheureusement, il est tué devant ses yeux. Elle part alors vers les USA pour y partager les idées d'une Noire qui prône l'émancipation des Noirs en Amérique et en profite pour propager aussi la cause de son mari décédé.
Elle croit enfin se reposer et abandonner, car elle avait rencontré la stabilité, mais son caractère et ses idées l'en empêchent. Elle poursuivra sa cause en se remariant avec le leader du Mozambique en exil, qui devient le responsable de l'Union africaine, et se bat à ses côtés pour qu'il récupère son poste de président. Nous sommes arrivés à la période de l'ouverture du gouvernement blanc. C'est la sortie de Mendela et la proclamation du changement.
J'avoue que j'aime énormément lire les livres où les femmes sont les moteurs de la vie, les moteurs des changements. Si même, parfois, elles paraissent être derrière, il faut bien se dire que derrière tout grand dirigeant, il y a toujours une femme.
Le livres est assez gros et le triste écrit mini-mini (ouille les petits yeux!). Je vous le conseille si ces périodes et ces lieux de l'histoire vous intéressent.
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Mirese
(121 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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7/1/2006
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Livre(s) de Nadine Gordimer critiqué(s) sur le Guide
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