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Tremblay, Michel
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Pièce de théâtre qui se lit d'une traite. Cette pièce a fait scandale à l'époque (1968) parce que les critiques la qualifiaient de vulgaire et de grossière. C'est, je crois, la première pièce écrite en joual.
La pièce s'ouvre sur Germaine Lauzon, qui vient de gagner un million de timbres primes. Elle invite ses soeurs et ses voisines à l'aider à les coller sur ses livrets pour qu'elle puisse commander tout ce qu'elle veut dans le catalogue de primes.
Tout au long de la soirée, on en apprend un peu sur toutes ces femmes qui vivent toutes sortes de frustrations. Ça penche souvent entre le comique et le dramatique. On vit les petits bonheurs et les malheurs de ces femmes-là. C'est une pièce très intéressante qui nous en apprend un peu plus sur la famille québécoise des années 60.
Voici un extrait un peu dramatique... peut-être que les gens de l'Europe auront du mal à comprendre, désolée :
« Pierrette Guérin - Quand chus partie de chez nous, j'étais en amour par-dessus la tête. J'voyais pus clair. Y'avait rien que Johnny qui comptait pour moé. Y m'a faite pardre dix ans de ma vie, le crisse! J'ai rien que trente ans pis j'me sens comme si j'en arais soixante! Y m'en a tu faite faire, des affaires, c'gars-là! Moé, la niaiseuse, j'l'écoutais! Envoye donc! J'étais belle, j'attirais la clientèle. Tant que ça duré, ça allait ben... Mais là... Bâtard, que chus tannée! J'me crisserais en bas d'un pont, c'est pas mêlant! Tout ce qui me reste à faire, c'est de me saouler... »
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Judith
(2 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Théâtre
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11/1/2005
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En ligne : 29608 visiteur(s)
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