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bataille de Forillon (La)
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Bernier, Lionel
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Le livre de Mr Bernier n'est pas tellement romancé, il y a pas mal de vérité, et les noms ne sont pas tous fictifs. Le nom de Uldège Riffou m'a fait sursauter, c'était le cousin de ma grand-mère. Elle s'appelait Victoire Riffou fille de Mathieu et de Émily Smith. Je crois que la terre possédée par mon arrière grand-père était dans le parc Forillon. Aujourd'hui je ne me demande plus pourquoi en lisant le livre j'étais tellement chavirée, j'ai entendue très souvent ma grand-mère me parler de Cap-des-Rosiers, elle adorait son coin de pays, et surtout la mer. Je suis comme elle, pour moi, même si je n'y demeure pas, la Gaspésie est le plus beau pays au monde.
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Marthe Paquet
(première critique)
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Genre : Faits vécus
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6/1/2009
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ajoutez votre critique |
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bataille de Forillon (La)
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Bernier, Lionel
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C’est vraiment un très bon livre. Un peu long à cause des nombreux documents juridiques qui y sont décrits, mais tellement humain. M. Bernier nous décrit avec une grande sensibilité le drame qu'ont vécu les « déportés » du parc Forillon. Pour expliquer brièvement la trame du roman, l’histoire porte sur l’expropriation de 225 familles qui habitaient l’un des plus beaux endroits au Québec pour en faire un parc fédéral.
Le tout débute en 1970, alors que le gouvernement du Québec cède le territoire du futur parc Forillon au fédéral pour en faire un parc national. Dans ses plans, le fédéral tient mordicus à ce que les habitants installés sur le territoire depuis des générations soient expropriés. Débute ainsi une campagne d’intimidation et de menaces pour faire carrément fuir les habitants de la région. Plusieurs cédèrent aux menaces et quittèrent les lieux avec des sommes d’argent si ridicules qu’ils durent s’endetter pour se reloger dans des maisons plus petites, loin de la mer, ou sinon se retrouver dans des HLM. Quelques expropriés décidèrent de mener un combat presque perdu d’avance contre le gouvernement.
Le roman est avant tout un hommage à ces braves gens qui ont su se tenir debout malgré la tempête! Des gens qui voyaient leur mode de vie, leur réseau social et leurs familles détruits pour le bien des touristes. L’auteur nous présente avec grand talent les sentiments vécus par chacun, les souffrances d’un déracinement forcé et l’impuissance face au bulldozer gouvernemental. Des drames comme la maladie, le suicide, la dépression. Des absurdités comme le fait de brûler les maisons, encore debout, au moment où les habitants en sortent.
Évidemment, quand on visite le parc, aucune mention n’est faite de cette histoire et les touristes admirent la beauté majestueuse du paysage sans savoir que cette beauté a été le terrain d’un drame humain d’une ampleur insoupçonnée. Plus jamais je n’aurai le même regard sur la beauté des lieux quand je vais y retourner.
Je vous laisse sur une citation tirée du livre :
« Ce sera un magnifique parc, un joyau dont on aura extirpé l’histoire, comme une mer dont on aurait volé la couleur, dont on aurait figé les vagues dans le frasil. Ce sera un bijou d’une glaciale majesté, mais sans âme, privé de la musique chaleureuse des violons, sans rires se répercutant en échos dans la montagne, sans pleurs pour accompagner les bâtisseurs disparus, sans le souffle impétueux des amours volcaniques.
« Il contempla d’un œil désolé les demeures abandonnées et, ça et là, les vestiges des bâtiments démolis ou brûlés. Une odeur de goémon se mélangeait à celle de la forêt et des champs. Un monde en apparence invincible dans sa quiétude et sa continuité, mais pourtant si fragile et si faible dans sa lutte pour sa survivance… » (p. 221)
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Lëa Châteauneuf
(3 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Faits vécus
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| | Date :
2/1/2007
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bataille de Forillon (La)
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Bernier, Lionel
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Le livre de M. Bernier est très bon et malheureusement véridique. Je suis tombée par hasard sur ce livre à la bibliothèque de mon petit village, sur la Rive-Sud de Montréal. Je ne savais pas qu'il existait. Quand j'ai vu la page couverture ainsi que le titre, les frissons m'ont passé sur le corps. J'ai lu ce livre avec les larmes aux yeux pour tous les souvenirs que tout cela me rappelait.
J'ai vu mes quatre grands-parents mourir de peine et d'ennui suite à leur « déportation ».
Alors ceux qui lisent ce livre juste par curiosité me rendent malade. Oh « pôvres » eux autres!! Ceux qui pensent que Forillon a commencé à exister avec le gouvernement en 1969, je vous suggère de vous renseigner.
Je suis la petite-fille de quatre des doyens de Cap des Rosiers. Et je n'oublierai jamais ces vacances que j'ai passées chez eux qui habitaient à quelques minutes de marche.
Je n'oublierai jamais la mer, le plein (bordure de l'eau), la tranquillité, la paix. J'étais jeune. Personne n'était riche d'argent. Mais combien riche de valeurs et de fierté et avec raison. Ils ont construit ces petits villages avec tout leur amour et ont élevé leurs enfants et petits-enfants avec cet amour.
J'y suis retourné dix ans plus tard (je ne pouvais pas avant, par peine) et j'ai eu tellement de peine de ne plus voir les belles maisons où s'était déroulée mon enfance. Des champs, des champs, encore des champs. Le bord de l'eau où supposément on avait fait du ménage!!! Quel désastre!!
J'ai visité le supposément nouveau parc. Je répète : quel désastre! Forillon (même si on ne le connaissait pas sous ce nom) existait avant que les gouvernements s'en mêle.
Désolée, mais je n'y suis plus jamais retournée. J'étais jeune, pas tant que cela finalement - à la fin j'avais 16 ans -, mais je n'oublierai jamais mes grands-parents ainsi que tout l'amour et la paix que j'ai connus sur ce petit bout du Québec.
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Lise
(première critique)
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Genre : Faits vécus
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| | Date :
1/1/2007
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bataille de Forillon (La)
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Bernier, Lionel
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Je suis né à Cap des Rosiers, dans la partie qui fut expropriée pour faire ce parc Forillon. J'avais 12 ans lorsque toute cette histoire commença et notre famille fut une des dernières à quitter à tout jamais notre maison. J'ai maintenant 48 ans et ce coin-là me manque tellement. Comme j'aimerais retourner y vivre. En juillet de cette année 2006, j'y suis retourné. Cela faisait neuf années que je m'y refusais. Lorsque je regarde la terre où se dressait notre maison, je n'y vois que des arbres vieux de 32 ans. C'est comme si personne n'y avait jamais vécu. Par moments, j'ai l'impression d'avoir rêvé tout ça. Mon coeur me dit que non, nous y vivions tous, depuis tant d'années. Ce parc nous a coûté notre mode de vie, nos racines, notre patrimoine culturel. J'en pleure encore.
Ce livre m'a, à plusieurs reprises, fait monter les larmes aux yeux. Frustration, rage et grandes peines furent toutes grandement ressenties alors que je parcourais, les yeux souvent remplis de larmes, ce livre que je me devais de lire.
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Mario Boulay
(première critique)
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Genre : Faits vécus
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| | Date :
10/1/2006
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bataille de Forillon (La)
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Bernier, Lionel
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Il s'agit d'un livre qui raconte, à travers des histoires romancées, l'histoire sordide de l'expropriation des habitants de Forillon et la bataille judiciaire et politique qu'ils ont menée sous la houlette du jeune avocat Lionel Bernier.
J'ai lu ce livre à mon retour d'un voyage en Gaspésie où j'ai visité le parc Forillon. Ce parc est de toute beauté mais, déjà, j'avais été émue de voir que les maisons qu'on nous fait visiter, entres autres la maison Blanchette, sont vides. Ça et là, des bosquets de lilas en plein champ nous font imaginer les maisons disparues. C'est donc dire que j'ai lu avec un grand intérêt le livre de Lionel Bernier.
C'est passionnant. Il a su aménager un roman où la fiction se mêle de façon crédible à la réalité. Étant moi-même avocate, j'ai suivi comme un véritable suspense la saga juridique. Un beau livre. Il devrait se trouver dans les boutiques de souvenirs de la Gaspésie. Je ne l'ai pas trouvé à Cap-des-Rosiers. J'ai dû le commander à mon retour dans une librairie de Montréal. Bravo, M. Bernier. Votre travail d'avocat a été formidable et vous avez su devenir un romancier passionnant.
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Madeleine Caron
(première critique)
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Genre : Faits vécus
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Édition : Fides, 2001, 500 p.
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| | Date :
7/1/2005
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bataille de Forillon (La)
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Bernier, Lionel
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Ma critique est très positive. Je constate avec admiration que l'auteur s'en est très bien sorti avec ses nombreux personnages; cela aurait pu être un vrai méli-mélo. Il décrit la situation clairement. On ne peut que dévorer ce bouquin... on veut toujours en savoir plus et l'on est presque incapable de le quitter avant de l'avoir terminé. Sur certains passages, on a des frissons. On ne fait que dévorer cette brique.
À lire, ne serait-ce pour connaître l'histoire de notre province, et plus particulièrement de notre beau parc national Forillon.
Depuis, quand j'y vais... presque à chaque année, j'ai une pensée pour tous ces gens expropriés... je ne vois plus d'un même oeil notre beau parc... Je pense qu'en-dessous, il y a eu, suite à l'expropriation des habitants de la place, des larmes, des dépressions, de la colère exprimée et souvent refoulée et de plus, de nombreuses pertes d'argent de ces pionniers nés là sur ces terres et qui ne s'en ont jamais remis... ils sont morts des conséquences malheureusement.
Ce gens se sont fait exproprier de force et ont dû quitter leur région et recommencer à neuf avec peu d'argent en retour, si peu qu'ils ne pouvaient pas s'acheter ce qu'ils avaient auparavant. Et pour finir le tout, ils ont vu brûler leur ferme, leur hangar, leur maison, etc. Pourquoi? Afin que nous... nous puissions vivre des vacances de rêve dans une nature de rêve sur la pointe de Gaspé.
Merci Monsieur Bernier d'avoir défendu avec rigueur les intérêts de ces pauvres gens auprès de nos gouvernements afin qu'ils aient au moins pu quitter leurs terres un peu dans la dignité et qu'ils aient eu un minimum d'argent en retour afin de pouvoir s'installer ailleurs et vivre le reste de leur vie un peu plus convenablement.
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Claire Morissette
(première critique)
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Genre : Faits vécus
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| | Date :
1/1/2005
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Livre(s) de Lionel Bernier critiqué(s) sur le Guide
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