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Vian, Boris 
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Jacquemort, un psychiatre que se sent « vide », s'arrête par hasard dans un petit village de campagne et y aide à mettre au monde les « trumeaux » de Clémentine. Celle-ci en veut à son mari Angel de l'avoir mise enceinte et de lui avoir ainsi imposé les douleurs de l'enfantement. Mais Vian nous fait vite plonger dans un univers absurde : la foire au vieux, les fers aux pieds des enfants, le curé qui organise des combats de boxe contre le démon. Et notre psy continue de chercher quelqu'un à psychanalyser pour se sentir enfin « plein » des envies d'un autre, car il n'a aucun souvenir—il se dit né adulte il y a peu de temps—et aucun désir. Il s'installe chez Clémentine et aide Angel à prendre le large au sens propre comme au figuré. Et il trouve enfin un sujet intéressant à psychanalyser. Pendant ce temps, Clémentine devient une vrai mère poule, au point où elle va plonger dans le folie et vouloir protéger ses enfants de tous les petits dangers du quotidien. Nos deux héros vont finir par atteindre leur but, mais à quel prix ?
C'est un livre qui se lit bien malgré l'emploi de néologismes assez fréquent chez Vian. Ces néologismes sont tellement comiques qu'ils renforcent l'aspect absurde du livre. Vian prend tout au pied de la lettre et c'est rien de moins que le monde qui nous entoure qu'il décrit. D'où, je pense, cette atmosphère pesante et malsaine que l'on ressent en lisant le livre. Cette mère qui surprotège ses enfants, au point de les empêcher d'avoir une enfance normale, pour qu'il ne leur arrive rien, n'est-ce pas un peu moi ? Tant pis pour cette petite honte, la Gloire s'en chargera !
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Linoakya
(71 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Le livre de poche n°2398, 221 p. , ISBN : 2253006629
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7/1/2007
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Vian, Boris
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Arrive un matin à la maison sur la falaise, tout près du village, Jacquemort, psychiatre et psychanalyste vide, sans passé, ni désir, ni envie. Il y est attiré par les cris de souffrance d'une femme qui accouche. Jacquemort aide donc Clémentine à enfanter ses trumeaux, Joël, Noël et Citroën. C'est ainsi que débute le roman, qui se poursuit dans la veine Vian.
Après la lecture de L'écume des jours, délire contrôlé sur l'amour, j'ai trouvé dans ce délire maîtrisé ayant pour thèmes principaux l'enfance et la relation mère/enfant une violence qui m'a frappé. Par exemple, la scène de la première partie où Clémentine allaite pour la première fois, en décrivant son fils comme ayant « une bouche humide de pieuvre et des yeux de viande plissée ». Puis viennent la foire aux vieux, où les vieux du village sont vendus pour exécuter tout ce que l'acheteur désire, comme par exemple être pincé, et la crucifixion du cheval, qui avait péché en étant libre. Le personnage de La Gloïre, qui se fait donner toute la honte des villageois en échange d'or et qui navigue sur une rivière rouge sang en est aussi un bel exemple.
Comme toujours, la parabole de Vian, hyper-imaginative, est frappante de réalité. Les millions de possibilités de l'enfance, la décharge de la honte sur un tiers, la surprotection de la mère qui a pour résultat l'effet contraire, soit de donner des ailes à ces enfants. C'est tout le génie de l'homme.
C'est un livre que je ne conseillerais pas à tous, car ça ne plaira pas à tous les goûts. Pour les néophytes du Boris, je conseillerai toujours L'écume des jours.
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Daniel Harvey
(15 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Le livre de poche, 1968, 201 p.
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| | | Date :
1/1/2007
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