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Werber, Bernard
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Ceux d'entre vous qui ont lu Le père de nos pères ou L'ultime secret connaissent le personnage d'Isidore Katzemberg, personnage qui a inventé « l'arbre des possibles », un tableau dans lequel il matérialise tous les futurs possible de l'humanité à partir de diverses variantes sérieuses, ou très hypothétiques. Et si on découvrait ci, alors cela aurait ça pour effet, ou à plus forte proportion ça, etc. Telle est un peu l'idée de l'arbre des possibles. Quel est le but de cet arbre des possibles? De suivre la Voie de la Moindre Violence, de nous ouvrir les yeux sur des choses qui peuvent nous changer la vie. Est-ce que le recueil de Werber fait partie de ces choses?
Peut-être bien! Ce qui est sûr, c'est que l'auteur s'en est donné à coeur joie dans ce recueil. Les nouvelles sont toutes plus originales les unes que les autres. Dans l'une on révolutionne la manière de jouer au foot, il trouve la solution au problème des retraites (le rêve de tout homme politique). Ou bien encore, il invente un école pour les dieux, quand il n'envoie pas un groupe de scientifiques sur le soleil. Mais on retrouve bien la patte de Werber. Un grain de folie, des références à ces anciens romans, des idées qui nous paraissent originales, intelligentes, réalisables, utopiques, rêveuses. Il nous sort souvent des idées qui paraissent folles au premier abord mais qui, à y regarder de près, nous semblent sérieusement visionnaires, ou alors paraboliques. Les romans de Werber, c'est nous faire croire que l'on peut dialoguer avec les fourmis et ainsi faire la révolution, le talent de Werber, c'est nous plonger dans les mystères de ce qui fait l'homme, sa conscience, au rythme d'un polar. L'audace de Werber, c'est de nous emmener en ballade au-delà du grand tunnel blanc. Et c'est toute cette atmosphère particulière que l'on retrouve au travers de ces nouvelles. Les nouvelles sont courtes et obligent donc l'auteur à changer sa manière d'écrire. Mais finalement, il maîtrise son exercice. En peu de lignes, il restitue l'atmosphère, il campe ses personnages et nous donne de petites réflexions, comme celles qui ont fait le bonheur des lecteurs dans la trilogie des Fourmis avec l'Encyclopédie du savoir absolu et relatif.
En 300 pages seulement, Werber touche à tous les domaines qu'il apprécie, jette sur notre société un regard lucide et éducatif. Il rend aussi hommage à l'une de ses références littéraires, si je ne m'abuse, Philip K. Dick.
Un recueil de nouvelles qui, comme vous l'aurez compris, m'a
enthousiasmé. C'est du 100 % Werber, et c'est bon!
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Science fiction et Fantaisie
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11/1/2002
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