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XIII, tome 1 - Le jour du soleil noir
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Van Hamme, Jean et William Vance
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Deux décennies plus tard, la série est devenue un « classique » de la bande dessinée même si, de l'avis de beaucoup, Van Hamme et Vance tirent sur la ficelle depuis un moment et que XIII aurait sans doute dû compter moins d'épisodes : le tome 17 (L'or de Maximilien), sorti le mois dernier, est présenté comme l'avant-dernier; c'est peut-être alors la fin du calvaire pour les lecteurs qui, comme moi, ont de plus en plus de mal à suivre l'intrigue et relisent assez régulièrement l'ensemble des tomes qui constituent la saga. (La licence pourrait être reprise par d'autres un peu à la façon de Blake et Mortimer après la mort d'E.P. Jacob.)
Mais revenons au début de l'histoire en 1984, le « jour du soleil noir »!
À cette époque, déjà, les deux auteurs qui présentent cette nouvelle B.D. apparaissent comme un gage de qualité certain.
Le scénariste Jean Van Hamme n'en est pas à son premier essai et son association avec Rosinski, sur Thorgal entre autres, parle pour lui!
Pour ce qui est du dessinateur, William Vance, c'est encore mieux : outre Bruno Brazil (avec Louis Albert) et Bruce J. Hawker (série qu'il lance tout d'abord en solo et sur laquelle il sera rejoint par le papa de Ricochet, A.P. Duchateau), il est l'illustrateur de 18 épisodes de Bob
Morane, le célèbre héros d'Henri Vernes!
Le coloriage est l'œuvre de « Petra », en réalité l'épouse de Vance, qui est depuis toujours associée à ces projets.
Les amateurs savent par avance qu'ils en auront pour leur argent, et l'ambiance qui émane de la couverture de ce premier tome (un homme à la chemise froissée dans une pièce sordide face à une valise pleine de dollars) présage une intrigue des plus prometteuses, dans la continuité de ce que les deux auteurs ont réalisé.
Les premières pages ne nous détrompent pas : le suspens démarre tambour battant et s'épaissit au fur et à mesure que les premiers éléments de l'intrigue nous sont exposés.
Mais qui est donc XIII, cet homme retrouvé mourant, sauvé in extremis par une médecin alcoolique et qui, amnésique, se trouve poursuivi par différents partis qui en savent plus sur lui que lui-même?
Si la fin de ce premier tome nous donne une explication (qui nous éclaire également sur le choix du titre), force est de reconnaître que le lecteur reste avec un certain nombre de questions non résolues et que le nombre de meurtres perpétrés appelle à une suite où, on l'espère, tous les innocents froidement tués pour avoir croisé la route d'« Alan » seront vengés...
En réalité, le scénario de Van Hamme accrochera sans difficulté aucune au moins jusqu'au tome 8 (Treize contre un (1991)), où toute la lumière est faite sur l'assassinat de William B. Sheridan (42e président des États-Unis d'Amérique).
Ce tome est également le dernier où apparaît le colonel Amos, personnage récurrent tout comme « La mangouste », auxquels se sont ajoutés d'autres seconds rôles absents de cette première aventure (le lieutenant Jones, superbe « perle noire », ou le général Carrington).
La boucle pourrait être bouclée sans les digressions à venir sur la véritable identité du héros au chiffre tatoué sur son omoplate.
Fort du succès de la série, les deux « géniteurs » travaillent au rythme de un volume par an en moyenne, et créeront de ce fait une certaine lassitude (Van Hamme multiplie les participations à d'autres séries (Largo Wynch- Les maîtres de l'orge)), les graphismes de Vance déjà fort caractéristiques (carrés) paraissant de plus en plus statiques et les dialogues se réduiront comme une peau de chagrin au sein de vignettes de plus en plus habitées par des onomatopées certes synonymes d'action, mais qui feront regretter l'acquisition des volets les plus récents au prix fort, d'autant que la situation s'embrouille de plus en plus sans qu'on semble pouvoir arriver à une véritable fin.
Mais plutôt que d'anticiper, je préfère finalement vous conseiller la découverte du Jour du soleil noir qui, assurément, vous promet un bon moment de lecture.
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Ludovic Grignion
(5 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Bandes dessinées
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| | Date :
11/1/2005
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XIII, tome 1 - Le jour du soleil noir
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Van Hamme, Jean et William Vance
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Un homme est retrouvé blessé à la tête au bord d'une plage. Qui est-il? Après divers soins, il se révèle amnésique. Il n'a pas de papiers sur lui, mais un tatouage en chiffres romains sur la clavicule : XIII. Très vite, il constate qu'il a des réflexes hors du commun, un sens de la stratégie, une connaissance des armes et du combat. Est-il un tueur à gages, un militaire, un agent spécial? En tout cas, des hommes sont à sa recherche et veulent le tuer. Seul indice, une photo sur laquelle il pose devant un lac avec une belle blonde dans les bras. À travers les épisodes suivants, on comprendra que XIII est au centre d'un complot pour imposer une politique d'extrême-droite aux États-Unis. Les rebondissements sont nombreux (XIII passe par au moins quatre identités différentes), les alliés se retrouvent être des ennemis. Cette série n'est pas sans rappeler celle des James Bond au niveau de l'action, des conquêtes féminines, et aussi du réseau secret que tente de protéger la Mangouste. Mais XIII a un côté baroudeur, franc et direct qui en font un personnage très attachant.
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Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Bandes dessinées
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| | Date :
6/1/2002
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Livre(s) de Jean Van Hamme critiqué(s) sur le Guide
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