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Un, personne et cent mille
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Pirandello, Luigi
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Un beau matin, un homme se mirant dans le miroir se fait dire par sa
femme : « Est-ce que tu regardes la difformité de ton nez? ». À partir de
ce moment, l'homme s'aperçoit qu'il n'est pas perçu par les autres
comme il se perçoit lui-même. « Quelle difformité? ». Il s'imagine alors
ne pas être pour les autres celui qu'il croit être pour lui-même. Il
essaie de se regarder d'un point de vue « étranger » et extérieur, mais
en vain. Il sait qu'il a autant d'identités qu'il y a de personnes qui
le côtoient ou le regardent. Il tente donc de briser les conceptions qu'ont
les gens de lui, en agissant de manière souvent absurde, ce qui le
pousse de plus en plus à la folie.
Pirandello explore ici le thème de la représentation subjective du « je ».
Avec un humour et une ironie incroyables, il philosophe,
à travers son personnage, sur un concept psychanalytique très
problématique : la conception et la représentation de soi face à
soi-même et face à l'autre. À la fois drôle et philosophique,
Pirandello est un auteur dont on ne peut passer à côté.
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David Dufresne
(première critique)
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Genre : Fiction
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avant 2001
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