L'ouverture de la grande oeuvre des Rougon-Maquart nous plonge dans l'univers mesquin de la ville natale d’Émile Zola, la petite bourgeoise ambitieuse de Plassant (Aix-en-Provence).
Zola possède l'art du metteur en scène : il commence par planter le décor dans un terrain vague à la sortie de la ville. Tout un symbole quand on sait que ce sera la matrice et le tremplin d'une saga familiale tentaculaire.
Le roman bascule parfois entre le clochemerle acerbe et la bluette romantique, mais la tension de l'intrigue reste toujours en arrière plan et les motifs symboliques sont un régal.
Un livre à conseiller après la lecture des incontournables (L'assomoir, Germinal, La terre) pour savoir d'où viennent les personnages.
Émile Zola présente dans ce premier tome tous les personnages principaux qui seront mis en scène dans les romans suivants. Il nous propose donc un avant-goût en nous présentant l'histoire d'Adélaïde, une névrosée qui eut trois enfants à qui elle a transmis ce désir du mal, de la richesse et un peu de sa névrose.
Ce premier roman est assez lourd par le nombre de personnages qui sont mis en scène et toutes les générations qui s'entrecroisent. Mais cette présentation suffit à nous donner le désir de mieux connaître cette famille dysfonctionnelle.
J'ai déjà hâte de lire les livres suivants afin d'approfondir chacun des personnages. Surtout que Zola part avec l'idée de base que tout homme est fondamentalement mauvais.