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Ndiaye, Marie
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Rosie arrive en Guadeloupe avec dans ses bagages son enfant, des souvenirs
à la pelle, et l'adresse de son frère. Son frère, Lazare, a conditionné en
quelque sorte sa vie. Plutôt renfermés de nature, ils ont passé ensemble leur
enfance sans être pour autant proche l'un de l'autre. De leur enfance à
Brive-la-Gaillarde, ils ne retiendront rien. De leur première année d'études
ensemble à Paris, rien non plus. Jusqu'à ce que la famille coupe les ponts.
C'est la fin des études car il faut bien payer alors le loyer. Un emploi
sans horizon s'ensuit, et une relation encore plus sombre avec le patron de
l'hôtel qui l'emploie. Ce patron lui fera un enfant, et ne lui offrira
jamais la vie de couple, pas même de l'amour.
Arrivée en Guadeloupe, elle a perdu la complète maîtrise de ses actes (si
jamais elle l'a eue) et les désastres s'enchaînent.
Je n'ai pas aimé ce roman, mais alors pas du tout. Et cela tient
surtout à l'héroïne, à qui je souhaitais mettre des baffes à chaque
page. Elle est sans vie, se laisse faire même dans les situations les plus
odieuses, elle est complètement détachée d'elle-même, et on n'a aucunement
envie de la consoler, ou de l'accompagner. Non, on ne veut que lui mettre
des baffes à cette fille qui se plaint de ce qui lui arrive mais qui ne fait
rien pour éviter les malheurs. Et puis l'histoire en elle-même ne m'a pas du
tout convaincu, pas captivé. Les phrases s'enchaînent sans faire avancer le
schmilblick.Pas convaincu une seule seconde par le roman. Déception complète.
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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ajoutez votre critique |
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Ndiaye, Marie
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Difficile de quitter ce livre; une fois refermé, il continue à vous habiter! Le lecteur ne peut en sortir indemne!
Ce roman est surtout une galerie de portraits, de personnages hors du commun!
Rosie Carpe est le personnage de la passivité, de la médiocrité. Elle subit sa vie plus qu'elle ne la
vit. Elle subit son milieu modeste, ses parents, ses études qu'elle rate, le gérant de l'hôtel dans
lequel elle travaille, les fantasmes de ce dernier, son enfant qu'elle ne désire pas...
Seul point positif de ce personnage, son frère Lazarre, à qui elle voue un amour inconditionnel
alors que le personnage est loin d'être glorieux!
Un autre personnage est d'un dévouement exceptionnel envers Lazarre; il s'agit de Lagrand, qui
tombera amoureux de Rosie. Ce Guadeloupéen prend le relais de tout ce que Lazarre est
incapable d'assumer.
Les parents Carpe n'échappent pas à l'étrangeté familiale; le père a des relations avec une
simplette mineure, la mère vit une seconde jeunesse et une troisième maternité avec le père de la
simplette.
Le seul personnage attachant est Titi, le fils de Rosie, qui traîne les tares familiales et qui n'a
aucun goût pour la vie, comme s'il était le seul à avoir perçu dans quelle misère cette faune
humaine errait!
La couleur jaune n'est plus la couleur rayonnante du soleil mais revient sans cesse dans le roman
sous sa forme « pisseuse » : la robe, le pavillon, la magnolia, le chien... tout est jaune!
Ce roman est poisseux, il colle au lecteur. Il n'y a pas de place pour le bonheur et la gaieté. La
Guadeloupe n'est pas le paradis décrit par les agences de voyage, mais une végétation luxuriante,
des bicoques infestées de rats, des détrousseurs de touristes...
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Christelle Divry
(832 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Marie Ndiaye critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 31327 visiteur(s)
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