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Levy, Justine
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J'avais lu le premier roman de Justine Levy, le rendez-vous paru il y a plus de dix ans et avais été touchée par la souffrance de cette jeune femme qui attend sa mère dans un café ! Elle prend alors le temps de penser à son enfance gâchée par ces parents hors normes que sont le célèbre philosophe et l'ancien mannequin. Justine parlait à travers la bouche de son héroïne Louise !
Dans ce deuxième roman, c'est également Louise qui raconte l'histoire de la femme blessée et abandonnée qu'a été Justine Levy.
Si vous ne vivez pas isolée sur une île déserte, vous avez certainement entendu parler de cette histoire dernièrement car l'horrible Paula qui a enlevé à Louise son grand amour, n'est autre que la fameuse Carla qui ensuite a fait de cette histoire une chanson car derrière Adrien, l'amour de Louise-Justine (Levy), se cache Raphaël(Enthoven), celui dont le prénom comporte « 4 consonnes et 3 voyelles »( Nicolas aussi, ça fait 4 consonnes et 3 voyelles !)
Ça va, vous me suivez encore ?
Rien de grave est un livre de défoulement, où la femme trahie crache sa haine, mais aussi un livre qui raconte les dérives de celle qui ne se juge plus bonne à rien ni à écrire, ni à aimer, ni à discerner la vérité.
Les phrases sont courtes, brutales; le livre est fait de nombreux aller-retour entre le présent et le passé comme lorsque seul avec vos pensées, vous cherchez à savoir où vous vous êtes trompé : on revit alors des conversations, on revoit des souvenirs sous un autre angle etc.
Justine a été une fille qui a souffert, puis elle a été femme trahie par un mari qui la quitte pour vivre avec la compagne de son père et elle n'a pas été la mère du petit garçon qu'Adrien lui conseille de perdre (ce n'était pas le moment, il passait son agrégation de philosophie !. Ce petit garçon, Louise-Justine aurait aimé le prénommer Aurélien. C’est le nom que portera le fils que Raphaël aura avec Carla et que vous avez vu sur les épaules de Nicolas à Petra !
Cela ressemble à un roman dont l'intrigue semble tirée par les cheveux et pourtant c'est la vie douloureuse de Justine Levy, qui a vu s'accumuler au même moment trop d'accidents de la vie (la mort de sa grand-mère, le cancer de sa mère, le divorce.). Elle trouvera refuge dans une addiction aux médicaments jusqu'à temps que Pablo ramène un peu de soleil après le passage du Terminator, le surnom qu'elle donne à Paula-Carla ! Ouf, on s'en remet quand même d'une telle histoire !
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Christelle Divry
(36 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : livre de poche, ISBN : 9782253111825
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| | Date :
1/1/2008
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Levy, Justine
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Louise est une jeune femme qui doute d'elle-même. Sa vie, déjà fragile, s'écroulera le jour où Adrien la quitte. Depuis, Louise a perdu le goût, le désir, le sens même de la vie. Elle n'a plus le courage ni d'être heureuse, ni d'avoir mal, ni d'avoir peur.
Louise et Adrien s'aimaient comme des enfants terribles depuis la fin de l'adolescence, jusqu'au jour où Adrien rencontre la jeune maîtresse de son père, Paula, femme idéale au regard de tueuse qui brisera le coeur de Louise en tuant l'amour qu'Adrien lui portait.
Depuis, Louise se laisse vivre sans vivre. Elle attend sans attendre. Cela aurait pu durer des mois ou des années : seul un nouvel amour permettra à Louise de réapprendre les gestes et de retrouver la saveur de l'existence.
Roman dans un style direct et sans détour. On pourrait croire au début tomber dans un mélo sur la rupture et non, il n'y pas que cela. En fait, on découvre une jeune femme mal dans sa peau, qui se cherche et qui après des étapes difficiles dans sa vie (avortement, dépression, overdose de médicaments...) finit par se faire larguer par son compagnon...
Une histoire, enfin plutôt un récit, très attachant…
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agnes.b
(20 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
11/1/2006
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Cluzel, Gabrielle
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En lisant ce recueil de nouvelles, je me disais que Gabrielle Cluzel nous livrait certains messages qu'un homme de ma génération n'aurait pas le droit d'exprimer, mais qu'une femme de la sienne (elle est née en 1971) peut commencer à émettre au début du XXIe siècle. Par exemple, qu'une femme qui décide de faire carrière dans les lettres et méprise les mères « sans profession » pourrait, au mitan de la vie, regretter certains de ses choix (« Armel »); ou qu'il pourrait y avoir quelque chose de plus sain, pour une femme enceinte d'un bébé appelé à mourir dès la naissance, de porter sa grossesse à terme au lieu de la faire interrompre par le médecin (« Marie »).
Puis, j'ai appris que la maison d'édition Clovis constituait plus ou moins un organe d'expression de la droite catholique française. Du coup, j'ai compris ce jeu de funambule auquel semble se livrer constamment Gabrielle Cluzel. La peur du préjugé, en effet, est toujours présente, et elle use de divers procédés pour éviter qu'on l'étiquette dans un camp ou dans l'autre. Ainsi, dans « Odile », c'est un laïque impénitent (le narrateur) qui constate lui-même son impuissance devant un drame d'ordre spirituel. On ne sait toutefois pas si c'est le jugement de son public ou celui de son éditeur (et présumément de son milieu) que redoute le plus l'auteure de 30 ans. Quoi qu'il en soit, ce procédé a l'avantage de ne pas être agressant pour le lecteur et de l'ouvrir réellement à la réflexion dans les nouvelles les plus réussies (mentionnons « Brian » et « Hugues »).
Là où le bât blesse, c'est dans le style. Malgré l'intérêt et la profondeur de ses messages, la plume de l'auteure tombe systématiquement dans les ornières du stéréotype et du cliché. Jusqu'au « fauteuil anglais qui me tendait les bras », qu'on cite sans pudeur en quatrième de couverture. Il résulte de ces formules convenues une malheureuse impression d'impersonnalité. Rien n'est moins agréable, quand un lit un auteur, que l'impression de le voir perdre le contact avec lui-même au moment où il s'attable, alors que l'ensemble de ses propos montre bien - la plupart du temps - qu'il sait où il va.
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François Lavallée
(210 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Histoire, Géographie et Politique
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Édition : Clovis, 2003, 167 p.
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| | Date :
6/1/2003
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Livre(s) de Justine Levy critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 32976 visiteur(s)
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