J'avais déjà eu l'occasion d'apprécier l'écriture de Bazin pendant mon adolescence, à travers ses autres romans Vipère au poing, l'huile sur le feu et lève-toi et marche.
Et avec qui j'ose aimer il ne m'a pas déçue!
Une histoire qui se passe en pleine campagne et la description de la faune et de la flore est tellement précise qu'on croit y être.
Bazin est dans la peau d'une jeune fille de dix-huit ans et arrive à rapporter avec brio tous ses sentiments et émotions.
En effet, la narration est à la première personne (Isa) et on suit tout au long du roman l'évolution de ce que ressent le personnage principal.
Le roman aborde plusieurs sujets dont le tabou du remariage dans un bourg où la religion est encore très présente ainsi que l'amour sous divers aspects. «la Fouve» est un lieu exclusivement féminin et tout homme y est considéré comme intrus. Bazin utilise à ce propos la métaphore du bourdon qui après son rôle de fécondateur fuit ou meurt.
J'ai été marquée par la forte personnalité de Nathalie, qui au-delà de son rôle de domestique est une vraie mère pour les filles (Isa et sa soeur) et luttera jusqu'à la fin contre l'intrus (le beau-père) duquel elle aura finalement raison.