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Arcady, Alexandre et Pierre Malvine
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1967. Trois jeunes gens, Michel, Paul et Simon, rejoignent dans un kibboutz (Yekhiam, près de la frontière libanaise) celui qui fut à Paris leur professeur de philosophie et qui est resté leur ami, Sacha. Ils sont là surtout pour Laura, dont ils sont tous trois amoureux et qui est venue vivre avec Sacha la grande aventure idéaliste de la construction d'Israël. Sacha le pacifiste, devenu soldat pour défendre cette terre menacée quelques mètres en face par l'armée syrienne, postée sur le Golan. Sacha avait attendu l'occasion de son anniversaire pour demander à Laura de l'épouser. Quelques pilonnages syriens n'avaient pas empêché la tenue de la fête des moissons, au grand étonnement des nouveaux venus.
La guerre des Six-Jours commence, Sacha rejoint son unité et s'accroche avec Simon, qui partait en ménageant un nouveau psychodrame. Simon laisse alors libre cours à ses sentiments pour Laura. Laura qui dit sa honte du comportement de l'armée envers les Israéliens de souche arabe. Les jours passent, ponctués des lettres de Sacha. Puis à quelques heures de la fin des hostilités... à vous de lire la suite.
Alexandre Arcady a sorti en 1991 un film issu de ce roman absolument magnifique. De la douceur de vivre à l'insouciance, du danger toujours réel mais que l'on ne perçoit pas aux images de guerre, tout le destin d'une partie d'un monde qui reflète bien ce qu'il est.
Ici ou ailleurs, mais dans ce tout petit pays, tellement omniprésent.
Le film est à la hauteur de ce livre, tous deux me ramènent à mon expérience, ce qui évidemment n'est pas étranger au ressenti de l'un comme de l'autre (roman et film). Autres temps mais mêmes événements, dans les mêmes lieux...
L'ensemble, mis à part tout ce que je pourrais raconter de personnel mais n'intéressera personne, ce qui ne me gêne pas, vaut, si je puis me permettre, le détour.
Loin d'être une propagande, l'humanisme d'Arcady n'est ici encore jamais à prendre en défaut.
En sous-titre du film, une phrase d'un poème de Blaise Cendrars qui dit : « Quand on aime il faut partir ». C'est vrai qu'il faut toujours partir, au sens propre comme au figuré. Cela fait moins mal de choisir son départ que de le subir.
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Christiane Mélin
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Genre : Le livre ou le film?
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Édition : Fayard, 1991, 201 p. , ISBN : 2213026505 Un film de Alexandre Arcady - 1991
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11/1/2006
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