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Roth, Philip
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Philip Roth reste pour moi plus que jamais un grand monsieur de la littérature américaine, juive, et mondiale (dans l'ordre ou le désordre). Obsédé de la quéquette? Oui, et alors? Ne le
sommes-nous pas tous à notre façon? Présentée sous forme de monologue, les révélations d' Alex Portnoy à son psy, le docteur Spielvogel (!) fait d'emblée pénétrer le lecteur dans une famille juive américaine typique (selon Roth): la mère toute-puissante, le père constipé, la soeur héritière du matriarcat, et le petit Alex qui découvrira très tôt les plaisirs solitaires, devinez lesquels. Son dépucelage est une vraie scène d'anthologie. Intelligent et brillant, il se conduit avec les femmes en parfait salaud. Profondément névrosé, hypocondriaque, et macho à la petite semaine, il raconte ses échecs avec un humour dévastateur, qui fait penser à Woody Allen. Ses démêlés avec Le Singe (!), petite amie rencontrée sur le trottoir, font courir l'imaginaire du lecteur dans un vrai dédale érotique. Tout cela est drôle, foisonnant, et explose de santé. Portnoy est le précurseur de Nathan Zuckerman, autre personnage de Roth, qui a fait l'objet de neuf romans.
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Guy Capelle
(559 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
7/1/2010
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Roth, Philip
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La première phrase de ce livre donne le ton de l'ensemble de l'oeuvre :
« Elle était si profondément ancrée dans ma conscience que, durant ma première année d'école, je crois bien m'être imaginé que chacun de mes professeurs était ma mère déguisée. »
Il est question ici de tout le poids que représente l'éducation juive pour un enfant et même plus tard. Philip Roth nous raconte en réalité des choses très lourdes à porter mais avec un humour qui ne le quitte jamais.
Sa description du père est également assez colossale quand il nous explique les problèmes de constipation de celui-ci!... Bien sûr, il y a pas mal de sexe dans ce livre et cette préoccupation restera une constante dans l'oeuvre de l'auteur. Ce ne sont pas des descriptions de scènes de lit, mais bien de l'étendue de la place que prend la vie sexuelle chez Roth. Comme il le dit, il ne rêve qu'à « brouter » des shikzé, soit des non-juives, ce qui n'arrange évidement pas ses parents. Pas plus que sa hantise du mariage, car il considère qu'il y a tellement de belles femmes dont il a envie qu'il ne voit surtout pas la nécessité de ne se contenter que d'une seule!
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Hubert Viteux
(225 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Gallimard
272
1967, 1967, 272 p.
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| | Date :
7/1/2006
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Livre(s) de Philip Roth critiqué(s) sur le Guide
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