Corinne Maier a écrit ce livre pour oser dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Contrairement à ceux emprisonnés dans l’univers du bien-pensant, elle brise la glace. Avec un humour grinçant, Corinne Maier montre comment le désir d’enfant est une aspiration tarte. A travers de courts chapitres comme autant d’états des lieux et de clichés pris sur le vif de la douleur provoquée par la marmaille, elle nous décrit sur un mode incisif comment les enfants nous empêchent de nous réaliser. Elle nous apprend comment ne pas tomber dans le piège du parent parfait et devenir l’esclave de notre progéniture. Elle tente de déculpabiliser tout ceux qui, par peur de l’exclusion, tiendraient le discours de la pensée ambiante. Non les enfants ne sont pas un bien pour l’humanité, ils ne sont pas l’avenir de la femme. Loin d’y voir un salut pour l’âme elle y voit plutôt un empêchement au progrès de la civilisation actuelle. Ainsi elle prône plutôt l’immigration que l’enfantement pour résoudre le délicat problème des retraites et l’amour du prochain n’est pas son thème favori. L’enfant ne serait qu’un bon à rien échoué là par hasard quand il n’aurait pas été la conséquence d’une farouche volonté d’enfanter dans l’abdication de soi même. Etre parent c’est perdre beaucoup: son argent, son intelligence, ses amis et sa joie de vivre. Elle semble vouloir nous montrer à quel point il est pourtant difficile de renoncer à sa propre servitude puisque Corinne Maier est mère de 2 enfants…