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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
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Lee, Harper
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1930 en Alabama.
Atticus, avocat, élève seul ses 2 jeunes enfants, avec l'aide d'une
nounou Noire. Le récit est fait par sa petite fille devenue adulte,
mais qui revit cette période de son enfance. Elle raconte sa vie avec
son père, son frère aîné, leurs jeux, et leur fascination devant la
maison voisine, où vit cloîtré un homme avec lequel ils voudraient
entrer en contact, malgré le danger que, dit-on, il présente.
Un jour leur père est commis d'office pour défendre un Noir accusé
(injustement, faut-il le dire?) d'avoir violé une jeune fille Blanche.
Cet homme intègre et juste accepte la tâche, sachant bien qu'il s'expose
- et surtout expose ses enfants - à la haine et la vindicte publiques.
L'auteur expose bien sûr les différents aspects et l'ampleur du
problème racial, mais aussi la lourde tâche qui consiste à faire
découvrir aux enfants l'existence du Mal et la juste attitude à lui opposer.
C'est un plaidoyer pour le droit à la différence, qu'elle soit de
couleur ou de psychologie, un appel à une lutte courageuse contre
l'injustice, même si les chances sont minimes.
Et qui a osé dire qu'on ne faisait pas de la littérature avec de bons
sentiments?
Le pouvoir envoûtant du récit vient en grande partie de la personnalité
et de l'humour de la jeune narratrice, ce ton apparemment léger
contrastant avec la gravité des situations évoquées, et ceci sans la
moindre fausse note.
Un bon 5 sur 5!
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Mildcat
(118 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
8/1/2009
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
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Lee, Harper
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J'ai lu ce livre à cause des critiques très bonnes qui émaillent le web. J'ai longtemps cru que c'était une erreur : le début est lent, très lent. Certes, il se laisse porter par le rythme lent de la vie d'un enfant dans l'Amérique des années 30. L'écriture est très agréable et on se laisse donc porter, mais, il n'empêche que c'est long et que rien de vient briser la monotonie de l'ensemble.
Puis commence la deuxième partie du livre et le procès, qui n'était qu'effleuré jusqu'ici, même si les premières conséquences s'étaient montrées précédemment. Là, le livre s'envole, le rythme devient plus rapide, le suspense plus présent et le plaisir de lecture encore plus grand. Oscillant entre les impressions d'une petite fille (la narratrice) et quelques «analyses» plus poussées de l'auteur (la narratrice qui écrit, quelques années plus tard, ses souvenirs d'enfance), on se laisse porter par cette histoire, mais aussi par toutes les contradictions de la société américaine de l'époque, toujours présente aujourd'hui, même au-delà des frontières américaines. Passant de la naïveté de l'enfance à l'incompréhension face au monde des adultes, on arrive toujours à trouver des événements contemporains qui font écho à l'histoire de nos jeunes héros.
Si ce n'est une première partie bien trop lente, la suite est en effet parfaitement maîtrisée, la fin plutôt réussie et on réfléchit à tout ce qui a évolué dans la société depuis cette époque, mais aussi aux relents de toutes les peurs trop présentes encore aujourd'hui. Si le livre nous touche et qu'on se laisse porter malgré cette première partie trop lente, c'est aussi parce que, quelque part, on se reconnaît, d'une manière ou d'une autre, dans la vie de ces enfants, nous rappelant la notre et nous enfonçant dans une certaine nostalgie. Ce n'était pas une raison suffisante, je pense, pour une première partie aussi longue, mais ça permet sûrement d'apprécier encore plus la fin du roman.
Même si je ne lui attribue qu'une note un peu moyenne, je pense que c'est un livre à lire!
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Loïc
(24 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
4/1/2009
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