J'ai pu lire jusqu'à la page 79.
J'ai horreur de la violence, la violence sexuelle me fait vomir.
Le livre commence par une scène de baston : un militaire se fait rosser par une bande de malfrats. Les mêmes voyous se retrouvent dans un appartement occupé par des travestis. Benzédrine, morphine, alcool et baise. On ne fait pas dans la dentelle. Selby Jr. serait paraît-il le Céline américain.
Pauvre Céline. Pauvre Amérique. C'est du Cormac McCarthy en nettement plus grossier.
N'ayant probablement pas compris le message, je présente mes excuses à ceux qui hurlent au chef d'œuvre. Pour ma part, je passe à autre chose.
L'auteur s'attache à décrire dans ce roman les « pauvres diables » de
Brooklyn; ces malheureux expriment leur mal-être à travers la violence
et ne trouvent plaisir que dans le sexe et la drogue.
L'ensemble peut paraître décousu car on passe de l'histoire d'un
individu à celle d'un autre.
Leur point commun? Ils habitent le même immeuble insalubre, le
même quartier sordide et fréquentent les mêmes lieux de perdition!
La description des maux de notre société n'a rien d'original, mais la
façon de Selby est unique.
Selby n'est pas juge, n'offre pas de solutions mais présente, sans
indulgence, une facette de l'homme peu glorieuse.
Certaines images, certains mots pourront heurter les âmes sensibles,
mais lire Selby fait maintenant partie de mes plaisirs!