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Ellroy, James
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Ce troisième opus du Quatuor de Los Angeles commence par la conclusion du roman précédent, Le grand nulle part. Ce premier chapitre, situé environ 2 ans avant le début de l'intrigue du roman, conclue l'excellent volume précédent, au point qu'on se demande pourquoi il a été écrit ici et non dans Le grand nulle part. Mais voilà, c'est du Ellroy, et on se doute bien que ce chapitre n'est pas là pour rien. La confirmation se fera au fur et à mesure de la lecture.
Mais, au-delà de cette introduction/conclusion, LA confidential emprunte beaucoup au Grand nulle part. On y retrouve en effet la construction autour de 3 «héros», on y retrouve le schéma classique d'Ellroy pour ce quatuor, à savoir :
- une intro assez longue, qui met en place les personnages de manière magistrale, avec leur passé, leur zone d'ombre, leur fardeau et leur force; mais s'avérera indispensable pour la compréhension de l'intrigue,
- une intrigue centrale très fouillée et détaillée, dans laquelle on s'enfonce avec délectation, essayant de comprendre ce qui se passe et en même temps, de suivre l'évolution des personnages,
- un final explosif, plein de révélations, de retournements et d'éclaircissements qui s'étend sur 200 pages de pur bonheur.
Alors, certes, Ellroy nous a déjà fait le coup dans Le dahlia noir et Le grand nulle part, mais il fait ça si bien, avec tellement de talent que ça ne nous pose aucun problème. Ses personnages sont fouillés comme rarement, son intrigue est un véritable dédale dans lequel on se perd et où, parfois, certains événements se recoupent, pour nous faire avancer ou, au contraire pour nous égarer. Mais cette intrigue n'avance que grâce aux trois personnages principaux, emportés dans ce tourbillon mais qui continuent à vivre, à évoluer et à combattre leurs démons (surtout que le livre s'étend sur plusieurs années) et aux nombreux personnage secondaires qui sont loin d'être anecdotiques.
C'est dense, c'est touffu, il faut parfois faire un petit retour en arrière pour vérifier qu'on ne se trompe pas, mais c'est grand, c'est noir. Le style est percutant, parfaitement adapté à la situation. Les nombreux articles de journaux qui étayent le livre sont écrits dans un autre style, ce qui ajoute au réalisme du roman. Si j'ai trouvé LA confidential moins noir que Le grand nulle part, il n'en reste pas moins une autre référence du genre. Ellroy est un grand auteur, LA confidential un grand roman.
Pour finir, je dirais que j'avais vu le film il y a quelques années, et que je n'avais pas aimé du tout (sûrement l'intrigue était-elle trop compliquée pour moi à l'époque, car faire tenir LA confidential dans un film de deux heures semble très difficile). Je n'en gardais strictement aucun souvenir, peut être vais-je retenter de la visionner prochainement.
Mais si vous aimez le roman noir, n'hésitez pas plonger!
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Loïc
(24 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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1/1/2009
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