Paul Hasselbank habite Toulouse. Il est atteint d'une maladie incurable. Sa femme Anna l'a quitté il y a quelques années sans un mot d'explication. Floyd Paterson vit à North Bay, en Ontario. Il a subi une greffe cardiaque, et chasse à l'arc en solitaire. Lui aussi a vécu avec Anna. Hasselbank part retrouver Paterson, avec l'espoir de comprendre enfin.
Les deux hommes se retrouvent dans la maison rouge près des bois et du lac gelé, coincés pendant plusieurs jours par le blizzard. Un huis clos glacé et violent. La proximité de la vie sauvage exacerbe les sentiments. Un monde sans femmes est comme un monde sans oxygène et sans humanité. Un monde brutal et sans pitié. On peut chicaner sur la fin inattendue du roman. Mais sûrement pas sur la lucidité de Jean-Paul Dubois, qui continue sur la lancée de Une vie française, après l'entracte hilarant de Vous plaisantez Monsieur Tanner.