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Coupland, Douglas
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Eleanor Rigby est le personnage d'une chanson écrite par Paul McCartney en 1966 qui a été reprise récemment sur l'album de l’été L'air de rien. Eleanor Rigby est une chanson qui traite de la solitude, du vieillissement et de l'indifférence. Liz Dunn souffre aussi de l'indifférence, il lui semble d'ailleurs qu'elle est transparente ! Elle travaille, bien qu'ayant de l'argent, elle a souffert de la préférence de sa mère pour sa soeur plus conforme aux rêves des parents et elle vit avec un secret qui va se concrétiser dans sa vie 20 ans plus tard ; Liz a eu un fils, à l'âge de 16 ans, souvenir d'un voyage scolaire en Autriche. C'est Jérémy, fils lui aussi hors normes, qui va retrouver sa mère biologique et là, la vie de Liz va prendre un autre cap.
Douglas Coupland a su exploiter un sujet relativement courant avec une sensibilité et un humour exceptionnels. Alors que Liz n'avait rien pour elle, si ce n'est son regard sur les autres, le lecteur, ou tout du moins la lectrice, a plus envie d'être une Liz Dunn que n'importe quelle bimbo, apparemment bien dans sa peau et dans son rôle social !
Extrait (page 15)
« Les Liz Dunn de ce monde ont tendance à se marier, puis vingt-trois mois après leur mariage et la naissance de leur premier enfant, elles optent pour une coupe de cheveux pratique et plus facile d'entretien qui leur dure toute la vie. Les Liz Dunn prennent des cours de pâtisserie et préféreraient mâchonner des ballons de foot que de priver leurs enfants de müesli. Elles possèdent un vibromasseur, et un fantasme mettant en scène un cow-boy pour accompagner son utilisation. Non, pas un cow-boy - plus un type qui construit des terrasses, d'onéreuses terrasses de designer avec des spas mutijets intégrés - des types qui consacreraient des heures, si nécessaires, à aider une Liz à trouver la bonne couleur de mastic pour la rénovation du carrelage de la chambre d'amis.
Je ne fais pas honneur à mon nom : je ne suis ni enjouée, ni femme d'intérieur. Je suis morne, maussade et sans amis. J'occupe mes journées à mener un combat permanent pour préserver ma dignité. La solitude est ma malédiction- la malédiction de notre espèce-, c'est l'arme qui tire les balles qui nous font danser sur le plancher d'un saloon et nous humilier devant des inconnus. »
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Christelle Divry
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Genre : Fiction
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Édition : Edition au Diable vauvert, ISBN : 9782846261432
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11/1/2007
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