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Vargas, Fred
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Le secret de ce succès : d'abord une bonne promo des éditeurs et quelques étagères surélevées dans les librairies. Ensuite, un retour à une mécanique d'intrigue délaissée depuis quelques années, celle du doute inviolable sur 250 pages, du retournement de dernière minute qui n'est qu'une fausse piste et d'une voie vers un second retournement proche du premier qui ne laisse pas le temps de respirer au lecteur. Une mécanique ultra-schématisée chère à la génération « club des 5 ». Cette belle mécanique prend du plomb dans l'aile avec les surdoses d'heureuses coïncidences et les trop nombreux hasards qui mènent au dénouement final. Besoin d'une voiture pour fuir? Il se trouve que justement quelqu'un vient d'en garer une sans la fermer et en laissant les clefs sur le contact. Besoin d'informations? Des témoins quasi amnésiques se souviennent brutalement de détails infimes plus de 10 ans après les faits et pour les beaux yeux d'un type qui n'est même pas flic et en qui ils n'ont aucune raison de faire confiance. Besoin d'égarer le lecteur? Liste complète de coïncidences malencontreuses pour des personnages incidents que tout accable. Noyer pour mieux égarer.
Bref, la mécanique d'intrigue règne. Trop, même. Belle enveloppe épidermique sans points noirs cousue sur le squelette anémique d'une narration qui se cherche (en vain) de la première à la dernière page. Aucune originalité là-dedans, juste une tentative d'égalitarisme au forceps de la part de ce que Houellebecq appelle assez justement : « les ultimes résidus de la chute du féminisme ». Conduire et passer les vitesses comme un mec, parler comme un mec, raconter des histoires de mecs en espérant se voir pousser des couilles virtuelles et faire valider un concept post-soixante-huitard mort-né et obsolète depuis 30 ans!
L'entreprise est de taille, pas le maître d'oeuvre.
Je me demande bien pourquoi les critiques et quarts de couv' misent autant sur le statut d'« historienne médiéviste » de Vargas puisque rien n'est exploité dans ce sens sinon une qualité professionnelle de l'un des personnage en perpétuelle rédaction d'une thèse dont on n'apprend strictement rien. Aucun lien direct avec la mécanique d'intrigue, pas plus qu'avec la « narration » (j'insiste sur les guillemets). D'ailleurs, ce détail est totalement fondu dans la masse des « chercheurs » de la « baraque pourrie », tous affublés des mêmes occupations couvrant diverses périodes, y comprit le non-agrégé « parrain » faisant office de pseudo-ethnologue dans la catégorie contemporain.
La narration sans style et en perpétuelle quête d'aboutissement est calibrée pour un « tous publics » prime-time de fin de semaine sur les canaux hertziens de la télé-poubelle. Jamais un mot plus haut que l'autre, utilisation de l'argot et des grossièretés au compte-gouttes. Une belle fiction du mardi soir sur France3 dont les personnages sont à peu près aussi réalistes que le basset « télé Z » utilisé pour la promo des sponsors.
Le plus insupportable reste la vision féminine du monde masculin dont la narration est imbibée. Mais après tout pourquoi pas? Le porno est bien une vision totalement masculine du plaisir féminin et complètement déconnecté de la réalité. Là-dessus, personne ne trouve rien à redire. Quand à l'inviolabilité des domaines réservés comme le polar, la loi de la majorité règne. Le polar est avant tout une affaire d'homme dont l'originalité et l'avenir dépendent de tout autre chose qu'un vulgaire changement d'angle.
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François Rosso
(première critique)
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Genre : Mystère et Policier
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| | Date :
1/1/2003
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Vargas, Fred
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Le premier personnage de ce roman est un arbre... Un hêtre que Sophia Siméonidis découvre un beau matin dans son jardin. Si son mari n'y prête pas attention, l'ex-cantatrice n'a de cesse de s'interroger sur le sens de cette apparition. Elle trouve un soutien inattendu auprès de ses nouveaux voisins, trois jeunes historiens dans la panade qui louent la « baraque pourrie » jouxtant sa maison. Ils seront les premiers à s'inquiéter lorsque Sophia disparaît brutalement. À cet arbre mystérieux et à la disparition de la cantatrice s'ajoutent l'indifférence suspecte du mari, le souvenir d'un ancien amant, la découverte d'un corps calciné, l'arrivée d'une nièce avec enfant et bagages... Debout les morts est un polar à la française qui mêle habilement intrigue et humour. Les trois historiens se perdent en querelles futiles et irrésistibles sur leurs domaines de recherche respectifs, et cohabitent avec un vieux flic bourru. Si l'intrigue débute de manière originale, la trame prend ensuite une tournure plus classique, mais l'on suit tout de même avec intérêt l'enquête entamée par ces sympathiques marginaux. On regrette cependant que l'auteur néglige le climat d'angoisse, qu'elle ne tire pas plus parti de cette vieille maison délabrée... Mais Debout les morts tient ses promesses malgré tout en nous offrant un très bon moment de lecture grâce à des personnages attachants et à un suspense qui ne se dément jamais!
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Solenn Donnio
(13 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Mystère et Policier
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| | Date :
4/1/2002
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Vargas, Fred
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Deuxième roman de Fred Vargas que je lis et deuxième enchantement, enfin un Français qui sait écrire
des polars! Et surtout, saluons-le, c'est rare, une FEMME!
L'action se passe à Paris dans une maison délabrée récupérée par trois hommes « dans la merde ».
Des voisins sans histoire, a priori, et pourtant.
Un arbre, plus exactement, un hêtre, va tout bouleverser.
Et là, vous vous dites : c'est nul son histoire! Oui, c'est vrai, mais le génie de Fred Vargas
réside justement là : d'une histoire banale, elle crée de vrais rebondissements, un suspense haletant jusqu'à la dernière page.
Mais surtout, une galerie de personnages; il n'y a pas un champion, mais plein de héros
ordinaires. Un descriptif des personnages jouissif, une magie du verbe orgasmique. Bref, vous
l'aurez compris, c'est le pied.
Des références historiques qui en plus vous donnent l'illusion, le bonheur, l'impression
(faites vôtres choix) de vous cultiver.
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Sylvie Schepens
(première critique)
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Genre : Mystère et Policier
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Fred Vargas critiqué(s) sur le Guide
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