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De la part de la princesse morte
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Mourad, Kenizé
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Lorsque Mustapha Kemal dépose le dernier sultan ottoman, la princesse Selma, âgée de sept ans, doit suivre en exil à Beyrouth sa mère, la sultane Hatidjé, son frère, le chef des eunuques de la cour impériale, et deux fidèles kalfas, et perd tout contact avec son père, parti courir le monde.
Au Liban, qui est alors sous mandat français, la princesse mène une vie... princière, même si la sultane est obligée de vendre un à un les bijoux de la couronne pour pouvoir conserver un train de vie suffisamment mondain.
Études, premières amours, déceptions, réceptions dans la haute société de Beyrouth : Selma vit une existence conventionnelle, alternant beaux et mauvais jours, rires et pleurs, espoirs et désillusions, jusqu’au moment où se pose la question de son mariage. Un projet d’union avec le jeune roi Zog d’Albanie échoue, et Selma est finalement mariée à un rajah indo-musulman, et connaît un nouvel exil.
Depuis le zenana du palais de Badalpour, la petite-fille du dernier calife découvre, superficiellement, et subit, douloureusement, dramatiquement, les réalités, les tensions extrêmes, et les rivalités religieuses sanglantes d’une Inde en pleine effervescence, où Gandhi, Nehru et Jinnah mènent le combat pour l’indépendance.
La Deuxième Guerre mondiale surprendra Selma à Paris, où elle est allée accoucher, accompagnée du fidèle eunuque, de son premier enfant, et où, privée par le conflit de toute possibilité de joindre son mari, elle meurt dans la misère.
Le roman joue sur le mélodrame convenu, en enchaînant, de façon très syncopée, les bonheurs et les malheurs d’une pauvre princesse riche, qui déchoit en pauvre princesse pauvre... Le récit pourrait être comparé à ce qui a été écrit sur Sissi. Si, si!
Reste qu’en oubliant quelque peu l’histoire, qui cherche à forcer le lecteur à sortir son mouchoir, on peut retenir une intéressante traversée, assez bien documentée, de l’histoire de la Turquie, du Liban et de l’Inde entre les deux guerres.
Ce livre-ci présente cet intérêt-là.
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Patryck Froissart
(5 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Biographie
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Édition : Laffont, 1987, 606 p. , ISBN : 2253048291
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| | Date :
9/1/2007
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De la part de la princesse morte
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Mourad, Kenizé
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Il s'agit de l'histoire de la mère de l'auteure. L'auteure est une
journaliste fort connue en Europe, dont la mère, une princesse turque
ruinée établie au Liban, a épousé un rajah de l'Inde avant
l'indépendance de ce pays. N'allez pas croire que c'est un conte de
fées, du style «Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup
d'enfants». Les différences culturelles et l'incommunicabilité des
êtres feront de cette histoire ayant en apparence tous les ingrédients
du roman à l'eau de rose une histoire émouvante et envoûtante, sans
toutefois verser dans le mélo.
Détaillé sans être assommant, érudit sans être lourd, ce livre décrit
avec tendresse le destin sans pareil d'une mère telle qu'imaginée par
sa fille et se termine en ouvrant une nouvelle piste, celle du père
(voir : Le jardin de Badalpour, du même auteur).
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Line Niquet
(première critique)
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Genre : Biographie
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Kenizé Mourad critiqué(s) sur le Guide
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