Est-ce que nous portons tous un masque? Un masque de normalité
artificielle qui dissimule nos défigurations de caractère? Peut-être.
L'auteur japonais Mishima, lui, connaissait fort les dénaturations de
son être empreintes d'une mélancolie sado-masochique. D'où son roman
sous forme d'aveu Confession d'un masque (en grande partie
autobiographique), qui va à la limite de la dure vérité, de l'attrait
irrésistible du narrateur pour la mort; mort qui proclame avec dureté
et vérité : « Tu es une créature inhumaine et en un certain sens
étrangement pathétique. »