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Chroniques de Narnia, tome 1 - Le neveu du magicien
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Lewis, C.S.
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La mère de Digory est très malade. Sa tante les recueille à Londres, sa mère et lui, pour prendre soin de la malade. Digory, habitué au grand air et à la campagne, n'aime pas du tout Londres, jusqu'à sa rencontre avec la fillette qui habite la maison voisine : Polly. Ils deviennent de grands amis. Digory explique à Polly que le mari de tante Letty, oncle Andrew, est très bizarre, qu'il passe ses soirées enfermé dans le grenier et que tante Letty semble faire tout en son pouvoir pour éloigner Digory de son oncle. Polly est aussi très intriguée, et les deux enfants décident d'aller voir ce qui se cache dans le grenier de l'oncle Andrew. Malheureusement pour eux, ils sont surpris par oncle Andrew qui, à leur grande surprise, ne semble pas aussi mécontent qu'on s'y serait attendu. Polly est attirée par une boîte sur la table qui contient ce qui semble être des bagues, toutes placées par paires : chaque paire consiste en une bague jaune et une bague verte. L'oncle Andrew invite Polly à prendre une bague jaune, pas une verte. L'avertissement de Digory, qui se méfie de son oncle, vient trop tard. À peine a-t-elle pris la bague jaune que la fillette disparaît. L'oncle raconte alors à Digory qu'il a lu des recueils de magie et fait des expériences sur des hamsters. Il est persuadé que les bagues jaunes font passer la personne (ou l'animal) qui les porte dans un monde inconnu et que le moyen d'en revenir serait de prendre la bague verte. De ce dernier point il n'est pas tout à fait sûr toutefois, puisque tous les hamsters auxquels il a attaché une bague jaune ne sont jamais revenus et qu'il n'avait aucun moyen de leur faire parvenir l'anneau vert du retour! Il explique à Digory que Polly est maintenant sans doute dans un autre monde et que le seul moyen de la faire revenir est que Digory parte avec deux bagues vertes dans sa poche et une bague jaune au doigt, à défaut de quoi Polly ne pourra jamais revenir. L'oncle compte bien sur la participation de Digory et entend obtenir un rapport complet des enfants sur ce qu'ils auront vu et entendu là-bas. Digory est terrorisé à la fois par l'égoïsme et la méchanceté de son oncle, mais aussi par l'idée de se rendre dans un autre monde avec la bague jaune. Et si l'oncle se trompait... et si la bague verte ne pouvait pas les ramener? Mais peut-il abandonner Polly toute seule dans ce monde inconnu? Et si lui ne revenait pas? Sa mère en mourrait... Digory décide finalement de prendre les anneaux et d'aller chercher Polly. Quelles aventures les attendent... ils feront connaissance avec la reine Jadis, une magicienne puissante et maléfique, avec le roi Lion Aslan, qui incarne la bonté et la vertu... Tous les éléments essentiels au succès d'un livre pour enfants sont là : des enfants auxquels les lecteurs ou auditeurs peuvent s'identifier, des mondes exotiques, une méchante magicienne, des animaux qui parlent, des épreuves auxquelles les enfants sont confrontés, des tentations auxquelles ils doivent résister et où ils sont récompensés pour leur victoire. Certains aspects sont désuets par le sexisme (le garçon est celui qui se laisse tenter le plus facilement, qui réagit avec colère, alors que la fillette essaie de le raisonner et subit les conséquences des frasques de celui-ci). Ce n'est peut-être pas « politiquement correct », mais personnellement cela ne me dérange pas le moins du monde. On peut aussi trouver que c'est bien moralisateur, mais pour moi qui ai grandi avec la comtesse de Ségur (y a-t-il plus moralisateur?...) cela ne me choque pas et il me semble que cela donne des repères aux enfants qui écoutent (ou qui lisent) et qui s'identifient aux difficultés et aux problèmes de conscience rencontrés par Digory, qui finit par en triompher. Bruno Bettelheim, dans Psychanalyse des contes de fées, disait d'ailleurs que c'est le rôle principal des contes de fées qui placent les personnages principaux dans des situations difficiles mais qui finissent toujours bien : transmettre à l'enfant la conviction que quels que soient les obstacle qu'il rencontrera sur sa route, il trouvera le moyen et la force morale de les surmonter avec succès. Enfin, une collègue de travail qui a quatre enfants (de 7 à 12 ans) me demandait des suggestions de lecture pour les trois filles qui lisent (le garçon n'y trouve aucun intérêt), parce qu'elles ne savaient plus quoi lire. Je lui ai suggéré les Chroniques de Narnia et les deux plus vieilles ont lu les sept volumes en moins de deux semaines. Elles étaient paraît-il très enthousiastes! Une lecture qui plaît aux enfants et aux adultes... Alors voilà la preuve que le 5/5 est bien mérité.
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Libellule
(63 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Jeunesse
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4/1/2002
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