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Auster, Paul
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Fin des années 90, Nathan Glass, sexagénaire usé par la vie et en rémission d'un premier cancer, débarque à Brooklyn pour poursuivre une vie dont il n'attend plus grand-chose. Par le plus grand des hasards, il retrouve Tom, son neveu et ex-meilleur espoir de la famille, qui est devenu obèse et vendeur dans une librairie. Avec Harry, le patron de Tom, un ancien taulard homosexuel, l'oncle et le neveu vont former un beau trio sans avenir jusqu'au jour ou Lucy, la fille de la sœur de Tom, va faire son apparition.
J'avais entendu parler de Paul Auster mais je n'avais jamais rien lu de lui. C'est chose faite et je ne suis pas déçue du voyage.
Brooklyn follies commence comme un remake du Big Lebowski des frères Coen dans lequel on aurait fait jouer des personnages d'Almodovar. Cela ne dure cependant pas et Paul Auster fait évoluer l'intrigue en souplesse pour l'amener vers quelque chose de plus joyeux qui fait penser à la saga Malaussène de Daniel Pennac. Ce livre pourrait ainsi se résumer dans la phrase de Malraux: «La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie».
Brooklyn follies, c'est aussi une réflexion sur l'Amérique telle qu'elle était juste avant le 11 septembre, une Amérique brinquebalante et rapiécée qui était déjà bien mal en point avant l'effondrement des Twin Towers.
Bref, un ouvrage bien écrit, faussement désabusé, tendre, fin et plein d'humour dans lequel l'auteur n'hésite pas à jouer avec le lecteur.
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Charles
(25 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Le livre de Poche, 2008
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12/1/2010
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Auster, Paul
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Brooklyn, État de New-York, an 2000. Des destins, des rencontres, des personnages qui se croisent, une certaine philosophie de l’existence, des interrogations et des réflexions profondes, mais aussi la vie de tous les jours et ses petits bobos… on assiste avec Brooklyn Follies à une nouvelle plongée dans l’univers de Paul Auster.
La peur de la maladie, de la mort, le renoncement, la vie, l’espoir, le destin ordinaire de gens ordinaires, le destin peu ordinaire de gens peu ordinaires, l’amitié, l’amour, la famille… tout se croise et se recroise au fil des pages et de l’entrée en scène des personnages qui sont tous aussi attachant les uns que les autres. Pas aussi « décalé » que la trilogie New-Yorkaise et pas aussi noir que le voyage d’Anna Blume, ce roman, qui se veut résolument optimiste, s’inscrit, à mon point de vue, dans le même style que Le livre des illusions et que probablement d’autres ouvrages de Paul Auster que je n’ai pas encore abordés.
Comment un détail sans importance comme le choix d’un itinéraire sur une carte va-t-il chambouler toute une série d’évènements ? Qu’est-ce exactement qu’une JMS (Jeune Mère Sublime) ? Où peut-on trouver « l’hôtel Existence » dans lequel tout individu cherche un jour à s’évader ? Peut-on organiser le bonheur des autres à leur insu ? Comment sauver de l’anonymat les anonymes ? Voilà quelques uns des nombreux thèmes abordés au fil de l’histoire qui se déroule sous nos yeux et sur lesquels l’auteur donne son avis tout en laissant le lecteur libre d’adhérer ou non à ses opinions.
Vivement la prochaine plongée.
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Jean-Claude Mouly
(30 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Actes Sud , 364 p.
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| | Date :
7/1/2007
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Auster, Paul
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J'avais lu Trilogie newyorkaise de Paul Auster il y a bien longtemps. Cela m'avait plu, mais je n'ai rien lu de lui depuis. J'ai lu d'autres œuvres d'auteurs américains comme John Irving, Jim Harrison et Barbara Kingsolver. Ma préférence va à Auster et Kingsolver!
Dans son roman Brooklyn folies, Paul Auster offre des surprises aux lecteurs; il sait créer le suspense et tenir en haleine sans ennuyer et sans longueurs. Les rebondissements s'enchaînent facilement. J'ai tourné les pages de ce livre sans me soucier du temps qui passait, un bon signe! L'auteur sait accrocher le lecteur en décrivant la vie de ses personnages à Brooklyn avec une vie de quartier très familiale et loin de l'anonymat.
Le goût pour les livres de la part de l'auteur et de son personnage se concrétise d'une part par cette citation, p. 24, que j'aime beaucoup : « La lecture était ma liberté et mon réconfort, ma consolation, mon stimulant favori : lire pour le pur plaisir de lire, pour ce beau calme qui nous entoure quand vous entendez dans votre tête résonner les mots d'un auteur. » Et d'autre part, par le libraire repenti H. Brightman.
Les allusions à la politique de Bush m'ont beaucoup interpellée et me font penser que peut-être de nombreux Américains sont en train de regretter leur vote. Cette idée est très peu développée dans ce roman, mais il est intéressant de noter qu'elle a le mérite d'exister et que c'est courageux de la part de l'auteur de faire parler ses personnages à ce sujet.
Enfin, la lecture de ce livre est fluide et même chaleureuse car on devient familiers de ces personnages et de leurs tribulations. Les personnages de Tom et Nathan prennent leur vie en main après maints laisser-aller. Ainsi ils peuvent décider de transformer leurs rêves en réalité. À lire absolument !
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Ingrid
(10 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Actes sud, 2005, 263 p.
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| | Date :
4/1/2006
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Livre(s) de Paul Auster critiqué(s) sur le Guide
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