Doris Dörrie est une célèbre réalisatrice en Allemagne, et son écriture est plus adaptée au cinéma qu'au roman. Les parties narratives sont médiocres, et c'est dans les dialogues que ressort l'art de la réalisatrice. J'ai eu l'impression de survoler des personnages qui n'ont pas donné tout ce qu'ils avaient à donner. Leur détresse est drôle comme l'est celle d'un Michel Blanc dans la plupart des comédies qu'il a interprétées.
Doris Dörrie se penche sur un phénomène de notre société : l'intérêt pour les philosophies orientales et autres pensées New Age. Une fille tombe amoureuse d'un lama tibétain, la mère suit des stages bouddhistes où elle rencontre sa moitié ésotérique et le mari est Michel Blanc, qui ne veut pas perdre sa femme et décide de suivre lui aussi un stage pour comprendre pourquoi sa vie a été bouleversée par cette nouvelle voie. Il y a des moments assez drôles, mais ce roman déçoit, car une fois qu'on l'a refermé, il ne reste plus grand chose!