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Cohen, Albert
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Belle du Seigneur n'est pas seulement le plus grand roman d'amour du siècle, c'est surtout une incroyable satire sociale : des avides de pouvoir, de ceux qui aiment le pouvoir pour le pouvoir, de la bourgeoisie protestante genèvoise antisémite et sure de son bon droit, des femmes, oui des femmes, attirées par la richesse, la honteuse beauté de Solal comme il le dit lui même... Chaque page, malgré les longueurs, est un miroir de ce que nous sommes : vils, malhonnêtes parfois, ambitieux, et tellement fragiles...Ce superbe roman est une belle mise en perspective également de la suisse des années 30, a l'aube de la guerre...A visiter le palais des nations a Genève : on revit le livre différemment...
Bonne lecture!
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Deeda
(première critique)
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Genre : Classique
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| | Date :
6/1/2010
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Cohen, Albert
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J'ai lu ce livre suite au conseil de ma professeur de littérature à l'université. Je n'ai pas pu m'en décoller, et je dois avouer que j'ai lu presque tous les livres de Cohen depuis. Sur les critiques que j'ai pu lire, je remarque une tendance générale à critiquer la longueur du roman, la répétition des rituels, les monologues longs... Il est vrai que Cohen a tendance à se répéter, de même dans les autres œuvres qu'il a écrites, cependant cela fait partie de son style, et la redondance crée de la beauté, on est envoûté par le roman, plongé dans cette «histoire» à multiples facettes, points de vue... tout simplement magnifique. Il faut savoir que même si Belle du seigneur est l'œuvre la plus connue, elle fait partie d'une trilogie, mais l'ordre, dans lequel on les lit, n'a pas vraiment d'importance. Si vous accrochez, lisez notamment Solal, qui est me semble-t'il le premier volet, et qui s'attache à raconter l'enfance de ce personnage passionnant, prophétique, dont la plupart des lectrices tombent passionnément amoureuses (moi aussi..). Bonne lecture.
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Myrtille
(première critique)
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Genre : Classique
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| | Date :
6/1/2008
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Cohen, Albert
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J'avais hâte de lire Belle du seigneur tellement loué par les critiques. Les premières pages me séduisent, j'aime assez le style, le personnage est tellement ridicule que je m'attache à lui. Mais les pages défilent, et l'histoire ne commence pas. Immobilité totale. On prend racine, on s'enlise dans les pensées des personnages, leurs moindres actions sont ultra détaillées. Bref, on s'ennuie. J'ai donc lu ce livre en sautant une page sur deux, ce qui est malheureux, car le thème traité était parfaitement intéressant, mais quelle longueur ! quelle lourdeur : plus de 1000 pages tout de même à faire du sur-place. Décevant.
Suggestion(s) de lecture : - La série des Rougeon-Macquart de Zola
- Cul de sac de Douglas Kennedy
- Ne le dis à personne de Harlan Cohen
- Lolita de Nabokov
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alex16
(3 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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| | Date :
11/1/2007
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Cohen, Albert
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Belle du Seigneur est le plus grand des romans d'amour du XXe siècle. C'est l'histoire d'une passion entre Arianne et Solal. Arianne est la femme d'Adrien Deume, petit parvenu de la SDN, pitoyable car toujours en attente de social. Il pense aimer sa femme mais l'auteur montre qu'il s'aime plutôt lui-même. Arianne, quant à elle, s'ennuie et rencontre Solal, un juif brillant de Céphalonie, très beau, supérieur de Deume. Elle s'éprend de lui et en tombe éperdument amoureuse. Ils vivent leur passion pendant des mois alors que Deume est parti en mission.
Au-delà de l'histoire d'amour, l'auteur, à travers Solal, montre que finalement, l'amour n'est qu'une affaire animale mais qui tisse des liens si forts entre les amants. Alors, comment y échapper? se demande Solal. Il a besoin de l'amour mais le voudrait pur et sait que c'est impossible, on ne saurait échapper à notre condition humaine. Solal est un personnage humain mais qui sait voir la réalité telle qu'elle est, il est donc désespéré. Les deux amants prennent la fuite et restent reclus dans des chambres d'hôtel puis dans leur maison. La descente aux enfers commence, c'est la mort de leur amour mais pourtant, ils voudraient tant tout arranger mais n'y parviendront pas. Albert Cohen nous propose un chef-d'oeuvre d'une lucidité prenante et nous livre tout son mépris sur l'Homme si servile. Pourtant, il clame sur quelques pages « Aimez-vous! Vivez! Mais soyez lucides ». Certains passages sont certes un peu longs, quand les personnages parlent seuls, devant leur miroir - comme chacun le fait finalement! - mais qu'importe de sauter une vingtaine de pages, ce qu'on fait souvent dans le cas de gros ouvrages d'ailleurs (Balzac, par exemple, ou encore Zola, qui sont de grands génies de la littérature).
Suggestion(s) de lecture : A lire du même auteur: Le livre de ma mère.
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Bouba
(première critique)
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Genre : Classique
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| | Date :
8/1/2006
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Cohen, Albert
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Belle du seigneur est un grand roman d'amour; mais c'est bien plus que cela. Ariane est mariée à Adrien; elle s'ennuie à mourir. Lui, petit fonctionnaire arriviste de la Société des Nations, lui voue un amour fade et convenu. Solal, sous-secrétaire général de la S.D.N., tombe amoureux d'Ariane. Habilement, il éloigne Adrien pour une mission diplomatique de plusieurs mois, pendant lesquels il va vivre avec Ariane une passion dévorante. Il va perdre son emploi pour avoir voulu protéger ses frères juifs de la folie meurtrière des nazis. Éloignés du monde et renfermés dans cet amour extrême, Solal et Ariane vont plonger dans une descente aux enfers qui les conduira au suicide.
Au-delà de l'expression de cet amour ultime, beau et pathétique, Albert Cohen enrichit son roman de personnages truculents (les oncles de Solal) ou ridicules et pitoyables (Adrien Deume, mari d'Ariane; Antoinette Deume, belle-mère d'Ariane). Il fixe son récit dans une période trouble et menaçante de l'histoire, qui contribue à précipiter Solal et sa maîtresse vers une fin inévitable.
Il y a des livres de 100 pages qui vous tombent des mains, tellement ils sont insipides et mal écrits; celui-là est un gros pavé de 1100 pages que l'on regrette de terminer.
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Pascal Cordeau
(première critique)
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Genre : Classique
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| | Date :
2/1/2003
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Cohen, Albert
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Adrien, Ariane et Solal. Une femme, deux hommes et une histoire d'amour aux multiples facettes. Adrien est un fonctionnaire de la Société des Nations, n'aspirant qu'à l'ascension sociale, qui résume sa vie à la vie mondaine et qui aime sa femme. Sa femme, c'est Ariane. Elle est belle, magnifique, mais n'aime pas son mari. Elle ne sait pas trop ce qu'elle fait dans ce couple, elle ne vit qu'à moitié et ne fait rien de remarquable de sa vie. Solal est un grand dirigeant de la Société des Nations, et l'un des supérieurs directs d'Adrien. Les personnages sont plantés. Au cours d'une soirée, Solal drague Ariane, qui s'éprend du supérieur de son mari. Naît entre eux une histoire d'amour, de tromperie. L'amour est beau, puis s'enlaidit, tombe dans la routine du quotidien pour devenir de plus en plus difficile. Ce roman a d'incroyable le fait qu'il touche à toutes les facettes de l'Amour avec une sensibilité incroyable. Tout y passe, la naissance de la flamme, les espoirs, les doutes, les questionnements, les trahisons, les bagarres, les moments d'espoir, de doute, de rupture. On passe par tous les sentiments, et c'est écrit avec finesse, avec intelligence. L'histoire est faite de manière à nous emmener dans tous les détours de l'amour. Vous n'y croyez pas et pourtant c'est bien avec cette impression que l'on sort du livre. Toutefois, je ne suis pas aussi satisfait du livre que j'aurais aimé l'être. Le roman est plutôt long (près de 1100 pages) et surtout, il est longuet. Chaque élément, chaque pensée, chaque action est peut-être très bien expliquée, mais de manière bien trop longue. Parfois, le sujet de préoccupation d'un personnage en devient une obsession. Je comprends bien le besoin pour l'auteur de la faire ressentir en tant que telle, mais est-ce que c'est une raison pour nous expliquer une pensée sur 15 pages de toutes les manières possibles, tout cela pour nous dire que c'est une obsession pour le personnage? Un autre exemple. Parfois, les personnages s'adressent directement à nous, le lecteur, qui sommes alors transformé pour quelques pages en personnage du roman. Mais alors catastrophe. Catastrophe parce que les personnages qui font ça sont bavards, bavards!!! Et ils nous sortent tout ce qui leur passe par la tête dans une seule et même phrase qui dure parfois plusieurs dizaine de pages, bonjour la galère!! Les personnages méritent eux aussi un petit paragraphe. La première chose qui me vient à l'esprit pour parler d'eux, c'est qu'ils sont pathétiques. Adrien est le cocu de service, un fonctionnaire qui ne vit que par les mondanités et les yeux de son supérieur. Et à force de suivre ce personnage, on se rebute. Et puisque l'auteur fait dans la longueur, Adrien peut parfois devenir lassant. Ariane est pathétique aussi, mais dans un autre style. Dans le début de la période amoureuse, chaque geste devenait un geste d'amour, tout était fait pour son Aimé, etc. Tout le monde voit, je pense, ce que je veux dire. Elle en fait tellement qu'on ne peut que plaindre cette pauvre fille. Toutefois, pour ceux qui ont lu le livre, on voit bien que l'auteur n'est pas loin de la vérité. Et Solal. En voilà aussi un autre personnage pathétique, qui donne tant l'impression de s'embourber dans cette histoire d'amour. Oui, pathétique, mais finalement, Cohen nous donne l'impression de toujours être près de la vérité, de toujours viser juste même quand Ariane en fait mille fois trop en se préparant pour son Aimé. Un autre défaut du roman est pour moi son manque d'homogénéité. Plus d'un thème est abordé dans ce long roman, mais ils sont là chacun de leur côté par paquet. Pendant 50 pages, Solal ne va faire que de se lamenter sur le fait qu'il est juif. Durant un autre long passage, on aura le droit à une critique sur le monde des fonctionnaires, etc. Il y a de l'intérêt dans chaque thème, mais c'est donné par paquet, de manière parfois indigeste. Toutefois, l'auteur change souvent de style d'écriture et c'est un bon point pour le roman. Roman magistral pour ce qui est de la maîtrise du thème de l'amour, certains défauts dont une trop forte tendance à faire long viennent ternir le bilan général de ce roman.
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Cédric Blanchard
(308 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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Édition : Gallimard, 1100 p.
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| | Date :
9/1/2002
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Cohen, Albert
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Lorsque nous entrons dans l'univers de La belle du seigneur, on s'attend à arriver dans un univers amoureux. Du moins lorsqu'on a lu la quatrième de couverture! Mais bon, ce n'est le cas que lorsque l'on arrive au milieu du roman! Dans la première moitié, nous avons droit à des descriptions interminables sur le fonctionnement de la Société des Nations (SDN), du moins de ses fonctionnaires à Genève, dont Adrien, le mari trompé, est le « modèle ». Et lorsque nous quittons le monde de la SDN, nous avons droit aux « folies » d'Ariane, l'héroïne, la femme aimée par deux hommes, qui sont écrites en une seule phrase! Le dernier protagoniste, Solal, l'amant, est sous-secrétaire général de la SDN, donc un supérieur du mari d'Ariane. Il s'arrange pour envoyer le mari de cette dernière en mission pour une durée de trois mois minimum afin d'avoir la femme pour lui. Mais pour cela, il faut la séduire! Ce qu'il fait en un soir. Pendant trois mois, ils vivent le parfait amour. Ils font des voyages, s'aiment et se voient tous les soirs à neuf heures. Solal doit partir en mission en Allemagne et il revient le même jour qu'Adrien. Ce soir là, Solal enlève Ariane pour qu'ils vivent ensemble. Ils ne vivent que de leur amour loin du reste du monde. L'histoire est bien construite, nous retrouvons tous les éléments d'un couple qui se découvre et qui s'aime avec le feu de la passion, mais j'ai trouvé au cours de ma lecture que Cohen avait tendance à exagérer un peu. Par exemple, Ariane se regarde trois heures dans le miroir, prend quatre fois son bain, essaie sa garde-robe complète je ne sais combien de fois et ce, CHAQUE jour où Solal doit venir. C'est aussi vrai de l'autre côté! Solal se rase trois fois, prends deux bains,... enfin. Mais ce qui est le plus dur, ce sont les passages où les personnages s'adressent directement au lecteur, parce que ces passages sont écrits en une phrase, sont répétitifs et souvent très longs. Mis à part ces passages difficiles et qui saoulent un peu même, nous avons un beau roman, qui retrace toutes les phases de l'amour, mais qui ne donne pas seulement de belles facettes, mais aussi les plus laides. Ce n'est pas un roman Harlequin, loin de là! Je crois que le roman aurait gagné à être plus court, car on aurait eu une version épurée et sans longueurs lassantes.
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Catherine Tessier
(75 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Classique
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Édition : Gallimard, 1100 p.
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| | Date :
9/1/2002
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Livre(s) de Albert Cohen critiqué(s) sur le Guide
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