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Besson, Luc 
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Propos introductif
Le succès mondial de J.K. Rowling (qui occulte la gloire passée d'Enid Blyton, ou plus récemment de R. L. Stine) et de son héros Harry Potter a suscité dans le monde de l'édition le développement de diverses collections pour la jeunesse, et de façon générale, un intérêt renouvelé pour la littérature destinée à cette cible particulière dont les parents tout aussi enchantés semblaient découvrir dans les livres une alternative salvatrice aux jeux vidéos dont leurs enfants étaient devenus addicts.
Outre des auteurs qui vivotaient depuis longtemps dans le genre et qui se sont vu offrir une carrière de ce fait, on a pu voir de nombreux projets apparaître sous la plume d'écrivains célèbres par ailleurs...
Clive Barker, par exemple, chez Albin Michel (collection Wiz), ou bien Serge Brussolo (chez Plon). Mylène Farmer, Madonna, elles aussi écrivent désormais pour les « bambins ».
Une « explosion » de rééditions et de roman originaux qui n'ont pas tardé à donné à l'ensemble un côté merchandising, qui peut amener à penser que c'est avant tout le quantitatif, plutôt que le qualitatif, que visaient les nouveaux projets mis sur le marché.
Luc Besson a déjà montré par le passé que son nom était une véritable licence (« produit par Luc Besson » en gros sur l'affiche de films comme Yamakasi, Taxi), et on ne peut aborder sa série de livres Arthur et les Minimoys (trois volumes à ce jour, dont le premier est sorti en 2002) qu'avec un minimum de suspicion. D'autant que, dès le départ, le livre est annoncé en avant-première d'une adaptation pour le grand écran.
Arthur, véritable roman ou bien produit commercial? Telle est la question!
L'histoire
Arthur s'est vu confier à sa grand-mère par ses parents, restés à la ville.
La vieille femme vit seule depuis la disparition mystérieuse de son mari quatre ans plus tôt.
Tout le long de la journée, le gamin et son chien s'amusent à revivre les aventures de l'ancêtre, ancien ingénieur qui, lors de ses voyages en Afrique, a rencontré entre autres la tribu des Bogo-Matassalï, dont les membres mesuraient plus de deux mètres et expliquaient leur grande taille par l'existence ailleurs dans le monde d'hommes et de femmes au contraire minuscules, les Minimoys.
Le jour de ses dix ans, Arthur doit faire face à l'horrible réalité : sa grand-mère, faute d'argent, risque de perdre sa maison, convoitée par une personnalité de la ville, le perfide Davido.
Il décide dès lors de partir en quête de son grand-père et de son légendaire sac de rubis, qu'il suppose dissimulés dans le monde des Minimoys.
Mon avis
La réponse à la question posée en introduction paraît assez simple... Assurément, Arthur est une façon comme une autre pour Besson de se diversifier et d'engranger de l'argent.
Besson apparaît en gros sur la couverture, mais il n'en reste pas moins que l'histoire est l'idée originale de Céline Garcia, dont l'époux est l'illustrateur des couvertures.
Le livre et ses suites (chaque volet vendu 12 € se résume à un épisode de plus ou moins deux cents pages) sont édités chez INTERVISTA, maison qui est entièrement rattachée au réalisateur et qui publie par ailleurs l'étude de chacun des films du monsieur, ou des novélisations de certaines de ses coproductions (Fanfan la tulipe par exemple).
Cette série est-elle pour autant dénuée d'intérêt? Ici, c'est moins évident de se prononcer.
Dans un premier temps, on pourra relever le peu d'originalité de l'intrigue, qui lorgne vers les voyages de Gulliver et n'hésite pas à piocher des références dans le mythe de la table ronde (Arthur, comme il se doit, s'empare d'une épée magique otage depuis des années d'une pierre autour de laquelle se rassemblent sans succès des postulants héros), et « malheureusement » chez H.P. (là aussi, prononcer le nom du méchant provoque la terreur chez les Minimoys aussi superstitieux que les habitants de Poudlard).
Néanmoins, malgré ces éléments, je dois admettre que ce livre m'a pas mal accrochée.
Sans doute la réminiscence d'avoir passé moi même du temps chez ma grand-mère à exercer mon imagination, à utiliser mes jouets comme vecteurs pour mes fantasmes d'enfant : un phénomène d'identification rendu réalisable par le rythme relativement lent de l'histoire - et qui pourrait ne pas être apprécié de tous.
Le fait est que Besson joue extrêmement sur la fibre sentimentale vis-à-vis de la vieille dame condamnée à revivre le traumatisme d'une disparition soudaine... Ces personnages se révèlent assez vite très attachants quoique caricaturaux.
La possibilité de la coexistence avec notre monde d'un autre monde se situant à un niveau microscopique exerce également chez moi une certaine fascination. Werber m'exalte à décrire les colonies de fourmis, l'intérêt est le même pour n'importe quelle société qui voit dans le gazon du jardin une jungle impénétrable, et qui utilise l'arrosage automatique comme moyen de transport. Les modes de pensée différents dans un univers commun fascinent.
De tous les livres que j'ai lus récemment dans ce registre, Arthur et
les Minimoys (il me paraît nécessaire de le préciser car il existe une série éponyme qui se rapporte au roi du même prénom et destinée au même public...) est assurément celui dont l'intrigue se révèle la plus simple, la moins compliquée, contrairement à La croisée des mondes (Philip Pullman) ou bien à Coraline (Neil Gaiman). Le style est aussi très simple. Ce qui rend sans doute le roman abordable aux moins âgés (je pense que par exemple que mon fils de six ans pourrait presque le lire, quoique certains passages relatifs aux moeurs en Jamaïque nécessiteront sans doute
quelques explications). C'est là aussi un argument qui n'est pas forcément en faveur de l'œuvre, pour peu que vous ayez des enfants moins jeunes habitués à des récits plus alambiqués.
Bref, un livre qui m'a plu malgré la forte appréhension que j'en avais...
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Ludovic Grignion
(5 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Jeunesse
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9/1/2005
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Besson, Luc
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Arthur vit chez sa grand-mère. Ce qu'il aime, c'est fouiller dans les affaires de son grand-père, « aventurier » disparu lors d'une de ses expéditions. Sa grand-mère attend son retour avec impatience, mais il n'y pas beaucoup d'espoir. Malheureusement, ils connaissent quelques problèmes d'argent et vont sans doute devoir se détacher de leur maison pour s'acquitter de leurs dettes. Si seulement ils pouvaient trouver le trésor caché du grand-père, cela résoudrait bien des ennuis...
Arthur va donc se lancer à la chasse au trésor, et de découverte en découverte, trouver un passage secret vers le monde des minimoys, drôles de petits individus, qui sembleraient être les seuls à pouvoir les aider. Mais Arthur doit également les aider à combattre M le maudit, qui leur fait vivre un enfer...
Il s'agit ici d'une aventure en deux tomes. Cette première partie est vraiment une jolie histoire qui nous fait découvrir un monde complètement différent du nôtre, mais pas de la manière dont on pourrait le croire (il ne s'agit pas d'un passage dans un monde totalement différent du nôtre, mais plutôt dans une vision du monde différente... je vous laisse deviner en quoi).
Le roman est bien écrit et sera, si je ne me trompe, adapté sur grand écran. Il s'agit bien du même Besson de Subway ou du Cinquième élément...
Recyclage, pourquoi pas, il semble également bon dans ce domaine.
Suggestion(s) de lecture :
Arthur et la Cité Interdite, suite et fin des aventures d'Arthur....
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Valériane Petit
(57 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Jeunesse
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| | | Date :
5/1/2003
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Livre(s) de Luc Besson critiqué(s) sur le Guide
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En ligne : 7951 visiteur(s)
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