J'ai appelé ça le réalisme lyrique. Nabokov est inclassable, insurclassable. Il est l'écrivain le plus accompli du point de vue de la forme qu'il m'ait été donné de lire. Ada, c'est l'histoire d'une romance impossible, frôlant l'incestueux, mais plus, c'est avant tout l'hommage à la beauté du détail. L'auteur manie avec volupté la précision de Balzac, échappant pourtant aux pièges qui rendent cette littérature si terre-à-terre. Il convie le lecteur au jeu constant du fameux dilemme narrateur-auteur. C'est bon, c'est frais, mais putain que c'est dur à lire...il faut vraiment adorer la littérature avancée. Environ 700 pages.