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Beigbeder, Frédéric
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Avant de lire ce livre, je m'étais plusieurs fois dit qu’il allait me plaire puisqu'il critiquait le monde de la publicité. J'ai quand même longtemps hésité à le lire en raison de la « pub » faite autour de ce livre, je trouvais cela un peu contradictoire.
Dès le départ, l'auteur est vraiment percutant et accroche le lecteur par un majestueux mélange de réflexions rebelles sur la publicité, un personnage haut en couleurs et un style rapide, et alerte.
Cependant, très rapidement, les narrations pornographiques m'ont dérangée, même si elles étaient assez courtes. Je ne vois pas trop l'intérêt de ces nombreux interludes éroticolittéraires ou pas littéraires du tout en fait! Cela fait probablement bien d'écrire des livres provocateurs dans le milieu parisianiste. Ces saynètes n'apportent rien au livre. Une ou deux auraient suffit à faire comprendre la présence du sexe dans le monde de la publicité, je pense. En écrivant cela, je dis bien ce que je pense sans faire de morale. Peut-être est-ce une nouvelle façon de faire de la Philosophie dans le boudoir!… Après tout, cela a souvent existé dans la littérature.
Pourtant, j'ai prolongé ma lecture avec attention et circonspection, tout en survolant un peu le texte parfois, car je me demandais jusqu'où l'auteur allait nous emmener. J'ai apprécié le changement de sujet à chaque grand chapitre. C'est une bonne idée.
La dépendance à la drogue est très bien décrite. Le personnage principal connaît les affres de cette addiction, selon lui due à son milieu et au monde de l'argent dans lequel il vit et qu'il dénonce. C'est superbement décrit et monstrueusement horrible. L'auteur dépeint une société très noire et uniquement tournée vers l'argent, et où l'humain est au service de ce monde. Cette analyse est très intéressante, mais terriblement pessimiste. Pour survivre, l'être humain peut retrouver un peu de sérénité grâce à la drogue. Mais la drogue détruit et isole.
C'est la longue déchéance d'un homme qui ne croit plus en ce qu'il fait. C'est un appel au secours poignant. La vie intérieure du personnage est essentiellement tournée vers son aversion de la publicité et la perte d'un amour. Le reste de sa vie est orientée vers la vie matérielle, le sexe et la drogue pour compenser son vide intérieur.
La fin du livre me laisse un peu interloquée. Ce livre dénonce beaucoup de choses, mais que propose-t-il au final? Rien.
Je ne peux pas dire que je sorte de la lecture de ce livre grandie et le coeur heureux. Pourtant j'ai appris des choses sur la souffrance due à la drogue, le manque affectif, l'univers de la pub, le business.
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Ingrid
(10 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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Édition : Grasset, 281 p. , ISBN : 2246567610
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| | Date :
9/1/2007
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Beigbeder, Frédéric
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Comment se faire virer de son boulot, tout en gagnant une belle prime? Écrire une critique incendiaire dénonçant les pires aspects du milieu dans lequel on travaille... Mais Beigbeder est, comme qui dirait, pris entre deux étaux : crachant sur la publicité, il tire quand même tous les bénéfices de la pub pour faire vendre son livre. Style original, Beigbeder nous raconte son histoire en la déclinant selon les six pronoms personnels. Alors fiction ou réalité... difficile de faire la part des choses... Mais ce qui est certain, c'est qu'il s'agit d'un très bon roman... je vous conseille vivement ce bouquin, basé sur le cynisme et l'humour... mais âmes sensibles... réveillez vous, n'ayez pas peur d'affronter son vocabulaire et sa vie déjantée...
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Valériane Petit
(57 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
7/1/2002
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Beigbeder, Frédéric
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Octave est un créatif dans une grosse boîte de pub. Il écrit le livre 99 F dans le but de dénoncer son milieu de travail et dans l'espoir de se faire virer... il ne veut pas démissionner, il veut être mis à la porte. C'est donc dans un style sarcastique que l'auteur nous introduit dans le milieu de la pub et nous décrit de quelle manière les créatifs deviennent les maîtres du monde. C'est vrai que la publicité a une très grande influence sur notre vie et ce tous les jours. Et je crois que ce livre peut nous aider à ouvrir l'il. Je qualifierais ce livre de Beigbeder d'anti-pub. C'est-à-dire qu'il utilise ce qu'il dénonce. Mais reste que le livre peut nous apporter un message. Entre autres, il nous montre, surtout à la fin, que peu importe notre vie, nous ne sommes jamais satisfaits, nous voulons toujours autre chose. Beigbeder écrit : « Le bonheur donne la gueule de bois. » J'ai bien aimé la manière dont le livre est écrit et surtout cette manière de diviser le livre en parties et de les conjuguer selon le pronom titre. Je, tu, il, nous, vous, ils sont les six parties du livre, que l'auteur sépare par de mini-pubs très rigolotes mais de plus en plus morbides, osées et vulgaires. Ma déception réside dans la vulgarité utilisée par l'auteur, surtout à la fin, et le négativisme extrême qui se répercute dans la dernière section. Je trouve qu'il est un peu irréaliste et il ne semble ne plus avoir confiance en notre humanité... En règle générale, j'ai bien aimé.
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Dytal
(516 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
6/1/2002
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Beigbeder, Frédéric
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Au delà du roman, l'auteur nous livre un pamphlet dans lequel il dénonce un monde qu'il connaît bien, celui de la publicité. Il nous raconte les aventures d'un jeune concepteur-rédacteur, Octave Parengo, petite trentaine, bourré de fric, couvert de femmes, toxicomane à ses heures, propriétaire d'un grand appartement et fringué à la dernière mode.
Au cours d'une campagne pour «Maigrelette» de Madone, il disjoncte et décide de se lancer dans «la confession d'un enfant du millénaire». Il entre en révolte contre le milieu horrible de la publicité qui réduit l'humanité en esclavage, «premier système de domination de l'homme par l'homme contre lequel même la liberté est impuissante».
Comme son héros, l'auteur a été licencié de son agence de publicité. Le style est à l'image de l'auteur et du monde factice et superficiel qu'il décri: provoquant, vulgaire et par moments inutilement pornographique.
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Alfred Van Roey
(68 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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Beigbeder, Frédéric
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Octave Parango travaille dans une agence de pub comme créatif. Mais il n'aspire qu'à quitter ce monde sordide dans lequel on cherche à tout prix à faire vendre la marchandise. Il a trouvé la solution à son problème, il écrit un roman, le roman que nous lisons, sur ses heures de travail. Ainsi on pourra le virer, et il pourra jouir de compensations monétaires ou autres.
Je suis ambivalente. J'ai bien aimé l'écriture très ouverte où fourmillent les anglicismes. J'ai aimé sa construction, dans laquelle les chapitres s'écrivent à une personne particulière, conjuguant l'intrigue. Et où des scénarios de pub font le trait d'union entre les chapitres. Par contre, j'ai eu l'impression que ce roman, qui se veut une critique de la société de consommation à l'échelle planétaire, n'est qu'un stunt publicitaire de la part du romancier. Donc, un faux sarcasme, une fausse diatribe qui n'avait pour but que de faire empocher des euros à l'écrivain. Lorsqu'il décrit Ocean Drive, Coral Gables comme un environnement peuplé de petits retraités ultrariches, il oublie de parler de la Petite Havane, juste à côté, avec sa prostitution, ses crimes.
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Josée Bourbonnière
(42 critiques, cliquez pour les voir)
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Genre : Fiction
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| | Date :
avant 2001
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Livre(s) de Beigbeder Frédéric critiqué(s) sur le Guide
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