BUNKER_Revue hétéro-gène sans protection
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Sujet: BUNKER_Revue hétéro-gène sans protection
Posté par: pretty mary k
Sujet: BUNKER_Revue hétéro-gène sans protection
Posté le: 12 mai 2007 à 20:31
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Bunker est une revue semestrielle créée par un collectif nancéien de jeunes poètes, écrivains et artistes en réaction à l’état d’hypotension où l’élan créatif de l’homme a sombré. Par son exhalaison, elle s’inscrit dans la lignée d’un Mouvement comme ont pu l’insuffler à leur époque le Grand Jeu et Acéphale. Dire que pour nous qui sommes nés à la fin du vingtième siècle, le monde humain actuel nous apparaît comme un vaste désert, pourrait sembler une banalité, une chose que l’on dit avec le souci de faire un joli mot, en rotant la gorgée de champagne que l’on vient à peine d’ingurgiter. Seulement voilà, ce désert – qui est avant tout désertion de toute vie – nous le vivons au quotidien jusque dans nos viscères, comme une réalité qui étrangle et contraste avec la virtualité du monde humain actuel. A l’origine du Bunker il y a la nécessité d’unir des individus nomades d’une unité qui ne les totalise pas, qui les laisse pleinement séparés. Le Bunker est un espace où le refus du pire comme de l’espoir est tenté. Une planque, un refuge qui renvoie les individus qu’il unit à leur propre intériorité. Le Bunker est une immensité vierge (pareil à la page blanche) où nous fuyons un territoire nécrosé. Alors sans cesse, inévitablement, et avec une modestie non feinte, nous en revenons à un refus ‘‘absolu, catégorique’’, qui contient toutes entières les forces de destruction propre à la tolérance lorsque celle-ci se retrouve face à l’intolérable. Le Bunker offre un espace où peut être tenté de faire prendre à la langue ce chemin tortueux qui la mène droit au silence ; avec tout ce que cette tâche comporte, de nos jours, d’insensé, d’absurde, et d’impossible. ‘‘Qu’importe l’insanité que nous caressons ! Qu’importe l’absurdité que nous acceptons avec un rire divin ! Qu’importe l’impossible dans lequel nous nous abîmons extasiés ! Nous avons l’esprit dansant, et un corps éruptif.’’ Tels sont les mots qui résonnent dans le silence du Bunker. [ 
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