Titre : La plaisanterie Auteur : Milan Kundera Année : 1967 Éditeur : Folio
Le personnage principal semble souffrir des aléas de la vie. La politique communiste de son pays, son renvoi de l'université à cause d'une carte postale, l'amour qu'il tente de trouver, mais toutes les femmes lui résistent, le travail forcé dans les mines, dont il est victime, travail qui ressemble plus à de l'esclavage, confiné dans une base militaire ayant l'apparence d'un camp de concentration... Ouf... C'est du lourd.
On rencontre par ailleurs, dans le récit, des allures de conspiration chez les étudiants d'abords, et chez les gradés de l'armée ensuite, ainsi que du ressentiment, de l'amertume et de la déception chez Ludvik.
Quinze ans plus tard, Ludvik tente de se venger à sa façon, mais ça se retournera contre lui. Le récit deviendra une histoire de dévastation profonde et dramatique. Il comprend alors que sa révolte n'était qu'illusoire. « À cet instant, j'ai compris qu'il m'était impossible de révoquer ma propre plaisanterie, quand je suis moi-même et toute ma vie inclus dans une plaisanterie beaucoup plus vaste (qui me dépasse) et totalement irrévocable. »
Il s'agit ici d'un texte puissant, magistral. C'est un plaidoyer antitotalitaire. L'absurdité du Parti Communiste, auquel s'est dévoué corps et âme le personnage principal, Ludvik, pendant son adolescence, mène à la haine de l'homme.
------------- Ivre, je serais tout à fait capable d'envisager d'acheter le pont de Brooklyn pour l'installer sur la pelouse de ma maison dans le Maine. - Stephen King
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