Passion vient du latin « passio » : souffrance, et pour moi, c'est vrai !
Ici, on verse des torrents de larmes.
Je ne supporte pas les pleurnicheries ! Ce n'est pas ainsi qu'on m'émeut, au contraire.
Bon. Que se passe-t-il ? En 1771, quelque part en Allemagne, dans un milieu cultivé, le jeune Werther tombe éperdument amoureux de Charlotte, la fille aînée du bailli. Hélas, il apprend par la suite que celle-ci est promise à Albert. C'est alors le drame : Roméo et Juliette, Héloïse d'Argenteuil et Abélard, Saint-Preux et Julie, la Nouvelle Héloïse, etc...
Werther choisit la pire option : après un court éloignement, il revient « se coller », il n'y a pas d'autre terme, à Charlotte et Albert !
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J'ai pris ce livre pour connaître Goethe, le grand écrivain allemand. Je suis déçu. Il me fait penser à Rousseau avec « La Nouvelle Héloïse » ; après un éloignement raisonnable de huit ans, Saint-Preux se « recolle » aussi à elle alors qu'elle est maintenant mariée avec des enfants, bien dans sa vie de femme.
Foutez leur la paix, quoi ! Il y a des millions de femmes à travers le monde, mais non !
Je ne comprends pas. Ça fait du tort à tout le monde.
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A moins que la problématique de l'auteur soit :
Vous voyez ce qui arrive quand vous êtes incapable de fuir l'amour impossible ?
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J'avoue que cela m'est arrivé avant de connaître ma Lise. Quand je voyais Daniella en salle des profs, je n'arrivais plus à respirer, j'étais obligé de sortir ! Je lui ai écrit une lettre enflammée, elle m'a répondu que son coeur était pris. du coup j'ai arrêté, et cherché ailleurs. Ça sert à quoi d'insister ?
Ceux qui ne comprennent pas doivent lire « L'éloge de la fuite », d'Henri Laborit :)
Ou faire un tour chez les bouddhistes ; Matthieu Ricard leur dirait :
« Ce sont des pensées négatives ; regardez les et laissez les passer, elles s'évanouiront. »
Bon, mais pour l'un comme pour l'autre, Werther, Saint-Preux ou Héloïse doivent faire un voyage dans le temps...
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