Un merveilleux malheur_Boris CYRULNIK
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Categorie: Littérature
Nom du Forum: Critiques
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Sujet: Un merveilleux malheur_Boris CYRULNIK
Posté par: denis76
Sujet: Un merveilleux malheur_Boris CYRULNIK
Posté le: 02 février 2018 à 00:45
Un malheur peut-il être merveilleux, à long terme ?
Boris Cyrulnik s'appuie sur de nombreuses études éthologiques, et cite plein d'exemples d'enfants orphelins, battus, déportés, violé (e )s , etc.. qui s'en sont "sortis". Comment font-ils ? Par la résilience. C'est l'objet du livre.
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Dans un malheur, les gens et les médias font du catastrophisme : tués, blessés, handicapés, traumatisés... Mais les autres, comment-ont-ils fait ?
Ils ont fait de la résilience !
La résilience est la capacité de rebondir dans le malheur. La victime utilise le "clivage" de personnalité pour supporter l'horreur. Une partie de l'âme joue son "rôle social", l'autre se détache pour rêver à des jours meilleurs.
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L'auteur est un spécialiste de ce concept relativement nouveau, avec une vingtaine d'autres chercheurs à travers le monde.
Lors d'une grosse épreuve, des enfants meurent, d'autres sont atteints à vie, certains vivotent, mais il y en a, plus que la normale, qui font une brillante carrière : "Balzac, Nerval, Hugo, Renan, Rimbaud, George Sand, Zola, Baudelaire, Dumas, Stendhal, Maupassant, ont tous surmonté des épreuves", dit l'auteur. Il n'y a pas que le don. Après le traumatisme, les "blessés de l'âme" ont besoin de s'échapper de leur cauchemar. Alors, ils ont besoin de se venger de la vie, ils sont dans le déni, ils rêvent, ils se noient dans le travail, ils racontent leur histoire, publient leur bio, ou ... des romans.
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Mon parcours personnel, comme tout un chacun, comprend des épreuves. Pour y échapper, et les dépasser, moi aussi, j'ai rêvé, et je faisais du "clivage" sans le savoir : j'appelai ça : "je me mets au plafond, et je vois mon autre "moi" en train de morfler. J'ai aussi lu pour m'échapper, et maintenant j'écris un livre sur ce que je pense qui ne va pas.
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Devenu neuropsychiatre, Boris Cyrulnik a été séparé de ses parents, déportés, à l'âge de cinq ans. Il écrit en connaissance de cause. Il fait partie, avec Frédéric Lenoir, Georges Vigarello, E. Morin et Ken Follett des penseurs contemporains qui me font réfléchir.
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Réponses:
Posté par: * Ça *
Posté le: 27 février 2018 à 07:57
Je ne suis pas certaine que ce soit aussi tranché que ça.
Il me semble qu'il peut y avoir quelques nuances. Qu'en dit tu Denis?
Pour ma part j'ai un peu de misère à croire que tous ceux qui font une brillante carrière malgré une enfance malheureuse, réussissent à se sortir sans traîner ou enfouir des suites de leur traumatisme d'enfance.
------------- *** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais
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Posté par: denis76
Posté le: 01 mars 2018 à 01:59
Tu as raison, je me suis mal exprimé, ou l'auteur, dans sa joie d'avoir réussi malgré une enfance très malheureuse, n'a pas assez nuancé les parcours cahoteux qui obligent ces enfants à surmonter de nombreuses épreuves.
Mais je pense comme Epictète que, quand on est dans la misère, on s'habitue et relativise les épreuves qui suivent le premier test surmonté.
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Posté par: Lélia
Posté le: 01 mars 2018 à 14:13
CETTE THEORIE ME HERISSE TOUT SIMPLEMENT!
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Posté par: Lélia
Posté le: 01 mars 2018 à 14:16
Je suis persuadée qu'au contraire on traîne de terribles séquelles, des boulets, oui, qui nous accompagnent partout. Ce n'est pas pour cela qu'on n'avance pas, bien entendu, MAIS EN BOITANT!
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Posté par: denis76
Posté le: 02 mars 2018 à 01:47
Pas d'accord, Lélia.
Regarde les juifs, ce sont eux qui réussissent le mieux. Et pourtant....
Ma femme et moi, on a souffert, pas au même niveau (mères perverses narcissiques), mais on s'entend super bien.
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Posté par: Lélia
Posté le: 06 mars 2018 à 07:14
Bonjour Denis.
Un cas n'est pas l'autre, on ne peut pas généraliser.
Tant mieux pour ceux qui s'en sortent bien!
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Posté par: denis76
Posté le: 07 mars 2018 à 00:51
Mais en fait, je crois que tu n'avais pas compris car je m'étais mal exprimé.
Cyrulnik déplore qu'on ne s'intéresse qu'aux humains qui ne s'en sortent pas.
Un certain pourcentage s'en sort, il c'est l'objet du livre. Il appelle ce rebond de réaction "la résilience".
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Posté par: Lélia
Posté le: 07 mars 2018 à 13:17
Message posté par denis76
Mais en fait, je crois que tu n'avais pas compris car je m'étais mal exprimé.
Cyrulnik déplore qu'on ne s'intéresse qu'aux humains qui ne s'en sortent pas.
Un certain pourcentage s'en sort, il c'est l'objet du livre. Il appelle ce rebond de réaction "la résilience".
OK Denis. Je connais Cyrulnik et sa théorie de la résilience depuis longtemps. Un peu comme Jacques SALOME.
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Posté par: denis76
Posté le: 08 mars 2018 à 02:30
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