QUELQUES POLARS ANCIENS.
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Categorie: Littérature
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Sujet: QUELQUES POLARS ANCIENS.
Posté par: Lélia
Sujet: QUELQUES POLARS ANCIENS.
Posté le: 13 janvier 2018 à 06:01
Lors de mes petits voyages à Bruxelles, je ne résiste pas au plaisir de fouiller dans les étagères de deux immenses librairies de seconde main où, pour un prix défiant toute concurrence, je trouve de « petits trésors », anciennes éditions de romans policiers des années 30, 40, 50, 60. J'en ai lus quelques-uns pendant la période des fêtes de fin d'année, pour clôturer un an de lecture intensive ! Voici mes avis sur ces oeuvres méconnues ou tombées dans l'oubli.
93 .« Le Chien à la Jambe de Bois » (The Dog with the Wooden Leg » de William IRISH (Traduit de l'anglais par Maurice-Bernard ENDREBE) aux Presses de la Cité, 1966, 188 pages.
Recueil de nouvelles comprenant:
Le chien à la Jambe de Bois
Trop beau pour Mourir
La Femme du Joueur
Falsification
Un Cadavre sur les Bras
Résumé de l'éditeur:
Sans vouloir aucunement rivaliser avec Stendhal, c'est de l'Amour que traite William Irish dans ce recueil de nouvelles où s'affirme une fois de plus d'éclatante façon cette science du suspense qui l'a rendu mondialement célèbre.
Amour filial aussi bien que paternel, amour d'un chien pour son maître, amour du jeu, amour de rencontre et même amour qui n'ose pas dire son nom, amour aveugle ou désespérément lucide mais par-dessus tout, pour aussi paradoxal que cela puisse paraître dans un livre jalonné de cadavres,amour de la Vie !
Mon avis :
On ne présente plus William IRISH, à la bibliographie impressionnante et dont plusieurs romans ont été portés à l'écran. Les films tirés de ces livres ont tous connu un grand succès (La Sirène du Mississipi, La Mariée était en Noir, J'ai épousé une ombre...)
J'ai lu une grande quantité des romans et nouvelles d'IRISH mais je ne connaissais absolument pas ce petit recueil de modeste apparence, car le temps a fait son oeuvre. Néanmoins, le texte est bien lisible !
Ces nouvelles, courtes et incisives, sont dignes de leur auteur. Très originales, elles traitent toutes du crime et de ses conséquences, mais dans le style d'IRISH, intelligent et sensible.
J'ai tout spécialement apprécié la première : « Le Chien à la Jambe de Bois » histoire jolie et touchante.
Un bel éventail de personnages pittoresques ou attachants et une immersion dans l'atmosphère des villes américaines à une époque très différente de celle d'aujourd'hui !
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Réponses:
Posté par: Lélia
Posté le: 13 janvier 2018 à 06:13
94 . « Tuer pour passer le temps » de Fredric BROWN, (Titre anglais : « Murder can be fun ») Traduit de l'anglais par Pierre LEGENTIL, aux Editions NICHOLSON AND WATSON, Collection La Tour de Londres (Le Crime du Mois), 1950, 184 pages.
Résumé de l'éditeur:
Sous le plein soleil d'une matinée d'août, à Broadway, un mystérieux personnage, vêtu d'un étouffant costume de Père Noël, descend d'une voiture... Introduit, quelques instants plus tard, dans le bureau du directeur d'une station de radio avec qui il a rendez-vous, sous le nom de... John Smith, il le tue d'un coup de revolver.
Et ce crime n'est que le premier d'une série qui frappe de stupeur et d'épouvante John Tracy, journaliste raté et passablement alcoolique qui assure à cette même station une émission mélodramatique à épisodes : il reconnaît en effet dans chaque nouveau crime l'une des séquences de la nouvelle série qu'il prépare en grand secret et qui a pour titre « Tuer pour passer le temps ». Pour lui, l'assassin n'a pu lire ses « scripts »... mais la police finit par le soupçonner à tel point qu'il en est réduit à mener sa propre enquête.
Présentation de l'auteur:
Né en 1902, mort en 1972, Fredric Brown, bien que surtout connu en France par ses romans et nouvelles de science-fiction, comme Martiens go home ! (présence du Futur, Denoël) est d'abord un auteur de romans policiers : il en écrivit 22 et plus de cent nouvelles, alors que ses romans de science-fiction ne sont qu'au nombre de 5. Mais malgré l'effort récent de la collection « Red Label », la plupart de ses œuvres policières restent inédites en français.
Il a pourtant réussi, aux Etats-Unis, à être à la fois un auteur véritablement populaire, vivant totalement de sa plume, et un écrivain apprécié par les amateurs les plus difficiles d'œuvres policières. Son art du suspense, ainsi qu'une désinvolture et un humour très personnels, constituent le mélange original et explosif qui est à l'origine de véritables chefs d'œuvre comme La nuit du Jabberwock (J'ai Lu) et... Tuer pour passer le temps.
Dans ce roman, comme dans « La nuit du Jabberwock », Fredric Brown compose un cocktail excitant d'humour et de macabre, deux genres où il excelle, pour nous donner un de ses meilleurs suspenses où sa verve s'exerce cette fois contre les milieux de la radio américaine et ses ineptes « opéras de savon » réalisés dans le seul intérêt des publicitaires qui les financent.
Mon avis:
J'ai mis la main sur une rareté, le numéro 51 de cette collection disparue depuis longtemps, au format carré et illustré d'étonnante manière !
Sous le cachet si célèbre à l'époque de la « Tour de Londres » il est précisé avec fierté : LE LIVRE PLASTIC ! Une nouveauté extraordinaire pour l'époque ! Les plus grands noms de la littérature policière anglo-saxonne furent publiés par cette maison d'édition !
J'avais beaucoup aimé « La Nuit du Jabberwock » de l'auteur, publié chez J'ai Lu dans les années 60, une réécriture ébouriffante d' "Alice aux Pays des Merveilles" !
Ce roman-ci n'est pas un chef-d'oeuvre, loin de là, mais il est néanmoins bien écrit et agréable à lire. Le style est excellent et plein d'humour. Evidemment, il faut se replacer dans le contexte de l'époque, car qui, de nos jours, se scandaliserait des moeurs perverties qui triomphent dans les medias ? Bien qu'un grand et très récent vent de « pudibonderie » semble se lever...
L'auteur semble ironiquement s'être lui-même mis en scène dans le rôle de l'auteur attaché à sa machine à écrire pour produire, jour après jour, une prose digne des auditeurs des programmes « savon » de la radio de la fin des années 40. Et maintenant, est-ce différent ?
Un petit roman qui fait réfléchir, finalement...
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Posté par: Lélia
Posté le: 13 janvier 2018 à 06:18
95. « Dix-huit fantômes » de Stanislas-André Steeman, aux Presses de la Cité, Collection « Un Mystère » numéro 97, 1952, 218 pages.
Résumé de l'éditeur:
Qui a pu lier et étrangler la jeune Vissia, dans son lit, sans qu'aucune des dix-huit pensionnaires du même dortoir n'ait rien vu ni entendu, non plus que l'excellente Mlle Tournesac, préposée à la surveillance ?
La mère de Vissia, à la veille de se remarier, peut-elle avoir voulu ce crime monstrueux, qui lui assure la fortune dont la jeune fille était la seule héritière ? Appelé à la rescousse par la directrice de cet établissement très "comme il faut", le détective Désiré Marco s'enfonce dans un lacis de mystères, le moindre n'étant pas la personnalité de la victime, qui essayait sur son entourage toutes les armes de la séduction et de la domi nation.
Dans le parfum capiteux des roses de Mèrémont, parmi ce bataillon d'adolescentes moins ingénues qu'il n'y paraît, Marco ira de surprise en surprise avant de découvrir la vérité...
Avec ce roman porté à l'écran par Henri Decoin sous le titre Dortoir des grandes, l'auteur de L'assassin habite au 21 et de Quai des Orfèvres signe un de ses meilleurs suspenses.
Mon avis:
J'admire Steeman que je classe parmi mes auteurs de policiers préférés. Je connaissais ce titre dont un film célèbre fut tiré, mais je n'avais jamais lu le roman.
C'est une grosse déception, car c'est le moins bon que j'aie jamais lu de cet auteur. C'est en fait un scénario assez bâclé, sans ce style fin et délié qui fit sa célébrite et... sans mystère !
Les personnages sont esquissés sans profondeur, leurs motivations demeurent assez obscures, le décor est minimaliste et la fin saugrenue ! Un ratage, pour moi !
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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Posté par: Grominou2
Posté le: 13 janvier 2018 à 16:20
Je connaissais Fredric Brown pour Martiens Go Home (très drôle), je ne savais pas qu'il avait aussi écrit des polars!
------------- Grominou
Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca
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Posté par: Taffy
Posté le: 13 janvier 2018 à 16:31
Je connais aussi martiens, que j'ai lu.
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Posté par: denis76
Posté le: 14 janvier 2018 à 02:17
Lélia, tu as lu 95 livres en 2017, juste derrière Errant ! C'est quand même très bien !
Mais si tu fouilles les brocantes, tu trouveras des livres encore plus anciens ! Mon plus ancien date de 1705 !
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Posté par: Grominou2
Posté le: 14 janvier 2018 à 05:22
Ce ne sera pas des polars, par contre!
------------- Grominou
Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca
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Posté par: denis76
Posté le: 14 janvier 2018 à 05:38
Non, les premiers polars datent de quand ?
wiki :
"Inspiré de faits divers au début du 19e siècle, illustré à ses débuts par des auteurs comme Honoré de Balzac avec "Une ténébreuse affaire" ou Edgar Allan Poe et son "Double ."
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Posté par: Grominou2
Posté le: 14 janvier 2018 à 06:16
Ah tiens, je ne savais pas que Balzac était considéré comme un précurseur du polar!
------------- Grominou
Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca
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Posté par: Lélia
Posté le: 19 janvier 2018 à 08:48
Message posté par denis76
Lélia, tu as lu 95 livres en 2017, juste derrière Errant ! C'est quand même très bien !
Mais si tu fouilles les brocantes, tu trouveras des livres encore plus anciens ! Mon plus ancien date de 1705 !
BONJOUR DENIS. IL Y A CINQUANTE ANS QUE JE FARFOUILLE DANS LES LIVRES DE SECONDE MAIN. J'AI EU DES LIVRES ANCIENS AUSSI, MAIS JE N'AI PAS PU TOUT GARDER , FAUTE DE PLACE. J'AI TOUJOURS UN "ROBINSON CRUSOE" DE 1883 EDITE PAR FIRMIN-DIDOT, GRAND FORMAT ET SUPERBEMENT ILLUSTRE.
------------- Respecter la tradition c'est nourrir la flamme, ce n'est pas vénérer la cendre! Gustav MAHLER
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