Arnaud Berquin est un Ange.
"Tout ce qu'on fait contre la vertu, on le fait contre son bonheur".
Sa phrase, il la démontre tout au long de son livre "L'ami des enfants". Grâce à une cinquantaine de contes ou de petites pièces de théâtre, comme Jean de la Fontaine, mais au lieu d'animaux, avec des enfants désobéissants et parents attentifs, l'auteur démontre que les défauts ne sont jamais récompensés. Il y a beaucoup de petites scènes mettant en avant de "petits messieurs" nobles de 6 à 12 ans prenant de haut (orgueil) leurs domestiques, les fils de jardiniers, ou même les fils de bourgeois. Les petites filles en robes volumineuses ( robes "paniers" selon les nombreuses et belles "vignettes" dessinées, sûrement pour ne pas ressembler aux enfants de catégories dites inférieures ), ne sont pas en reste de vanité.
J'ai l'impression que l'auteur passe en revue quelques uns des sept péchés capitaux : orgueil, colère, mais aussi mensonge-tromperie, jugements à priori, comportements qui prêtent à rumeur, mais aussi influence néfaste des valets. Berquin se met à la place de chaque mère ou chaque père et adopte une punition sage grâce à laquelle l'enfant est obligé de se rendre compte de sa faute. Il est à noter le courage de certains valets bien traités qui par la suite viennent en aide à leurs anciens maîtres ayant subi un revers de fortune.
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Ethique et philosophie morale sont deux domaines très proches.
Ce livre est moralisateur, mais loin de la théorie fastidieuse, c'est une somme d'applications pratiques que tout un chacun, comme parent ou individu, peut appliquer personnellement. D'ailleurs, un ami babéliote a déjà mis en pratique avec succès l'une des citations !
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