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L'Infinie comédie _ David FOSTER WALLACE

Imprimé depuis: Guide de la bonne lecture
Categorie: Littérature
Nom du Forum: Critiques
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Sujet: L'Infinie comédie _ David FOSTER WALLACE
Posté par: Errant2
Sujet: L'Infinie comédie _ David FOSTER WALLACE
Posté le: 19 décembre 2015 à 11:32


Synopsis

Le lieu : l’Amérique du Nord (les U.S.A., le Canada et le Mexique ont fusionné en une fédération.)
L’époque : le futur proche. La Société du spectacle a gagné, et la population hébétée par la télévision, les loisirs et la consommation à outrance ne songe plus qu’à se distraire.
Le décor : une académie de tennis et un centre de désintoxication.
Les personnages principaux : la famille Incandenza, qui rappelle la fameuse famille Glass des romans de Salinger, avec ses parents excentriques et ses enfants, géniaux – dont Hal, adolescent tennisman surdoué. Mais aussi un groupe de séparatistes québécois, « Les Assassins en Fauteuil Roulant », entrés en résistance. Ils convoitent une arme redoutable : une vidéo clandestine créée par le père Incandenza, L’Infinie Comédie, qui suscite chez ceux qui la regardent une addiction mortelle…
Consacré livre-culte dès sa parution aux États-Unis en 1996, ce roman a passionné des millions de lecteurs dans le monde entier. En 1 488 pages éblouissantes, Wallace nous transporte dans un univers farfelu, sombre et parfois ironique. Son humour, sa fragilité, sa solitude font de cet auteur un des rares véritables héritiers de Kafka

Mon avis

Passer à travers cet immense pavé constitue une expérience de lecture spéciale qui, dans mon cas, a ressemblé à un parcours du combattant! Malgré certains passages géniaux, cette brique comporte d'innombrables longueurs et digressions qui m'ont quelques fois poussé à l'abandon. Mais quelque part, ce livre qui parle abondamment de dépendances, réussit en en créer une en dépit de ses côtés rébarbatifs.
D'emblée ce livre débute par la fin et finit par ce qui pourrait être un début tout en étant une queue de poisson magistrale! L'écriture, souvent atypique, est aussi occasionnellement déroutante, comme lorsqu'un changement de scène apparait en plein paragraphe sans indication aucune, autre que l'intelligence du lecteur qui doit le réaliser! Et d'accord, je ne suis pas maître es lettres, mais je ne suis pas non plus habitué à consulter compulsivement le dictionnaire tellement la recherche de mots rares semble un objectif de l'auteur.
Par contre ma longue incursion dans le monde du tennis, récréatif précisons-le, m'a fait apprécier tous les passages, et ils sont nombreux, traitant de ce sport incluant les descriptions minutieuses de la beauté des lobs brossés, de la cruauté des passing-shots camouflés et toutes les autres analyses outrancièrement techniques. En prime, et plus important encore, la psychologie et les dynamiques relationnelles de tous ces ados de l'Académie de tennis sont venus m'interpeller grandement.
À mon sens, car plusieurs interprétations sont sans doute possibles, le thème principal de l'œuvre tourne autour de la dépendance aux drogues bien sûr, mais aussi aux évasions de toutes natures. Certains passages concernant les toxicomanes de la maison de désintoxication et des groupes A.A. et N.A. sont des pièces d'anthologie. Dommage que l'auteur nous assomme avec une multitude de références pharmacologiques hyper pointues qui n'apportent rien, mais vraiment rien, au propos.
Impossible de parler de ce livre sans mentionner qu'il prend place dans une Amérique unifiée (USA, Canada et Mexique) où le nord-est des É.-U. et une partie du Québec sont utilisés comme vaste dépotoir de produits toxiques catapultés par de géants mécanismes... D'où l'émergence des AFR (assassins en fauteuils roulants), sorte de terroristes québécois dont les buts politiques restent obscurs, mais dont les actions radicales inquiètent les services de sécurité dont le fonctionnement est pour le moins curieux, pour ne pas dire complètement contreproductif.
Les tribulations des membres de la famille Incandenza, incluant le père décédé, sont sans doute un point d'ancrage fort bienvenu dans tout ce salmigondis bien que leurs destins relatifs ne soient pas non plus ni typiques ni faciles à suivre. Mais reste qu'ils nous conduisent dans divers aléas de la vie tout aussi déconcertants que bienvenus. C'est en grande partie par amour de ces personnages que j'ai persévéré. Et finalement, ça valait le coup...mais je ne recommencerais pas!




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Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France



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