L'Odeur du café de Dany Laferrière
Imprimé depuis: Guide de la bonne lecture
Categorie: Littérature
Nom du Forum: Lectures communes du Forum
Description du Forum: lectures communes d'un auteur ou d'un titre du mois
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Date: 21 novembre 2024 à 22:34 Version logiciel: Web Wiz Forums 8.03 - http://www.webwizforums.com
Sujet: L'Odeur du café de Dany Laferrière
Posté par: Grominou2
Sujet: L'Odeur du café de Dany Laferrière
Posté le: 01 mai 2014 à 00:58
Voici donc le titre choisi pour notre lecture commune de mai-juin-juillet 2014! Tout le monde peut participer à la discussion, que vous ayez ou non voté.
N'oubliez pas, si vous le commandez par internet, vérifiez qu'il ne s'agit pas du livre pour enfants du même titre que Laferrière vient de publier!
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L'Odeur du café de Dany Laferrière
Édition Typo (Édition du Rocher pour l'Europe)
226 p.
2010.
ISBN 9782892953244
(1ère édition chez VLB en 1991)
Voyage au pays de l'enfance, L'Odeur du café relate l'enfance heureuse d'un petit garçon auprès de Da, sa grand-mère bien-aimée, puits de sagesse, de courage et de vitalité. Une grande sensualité parcourt ces pages d'où se dégage une enivrante odeur de café et d'enfance.
Bonne lecture!
------------- Grominou
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Réponses:
Posté par: Grominou2
Posté le: 09 mai 2014 à 16:18
Citation d'un autre fil...
Message posté par * Ça *
Je lis présentement L'Odeur du café de Dany Laferrière pour bien entendu, la lecture commune.
Je suis heureusement surprise du style.
À quoi t'attendais-tu, *Ça*?
------------- Grominou
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Posté par: Grominou2
Posté le: 10 mai 2014 à 20:06
Voilà, j'ai le livre en main, mais je vais d'abord lire celui que je dois avoir terminé pour le 1er juin pour le club de lecture des blogueurs. Ensuite je m'y mets!
------------- Grominou
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Posté par: * Ça *
Posté le: 12 mai 2014 à 05:21
Message posté par Grominou2 Citation d'un autre fil...
Message posté par * Ça *
Je lis présentement L'Odeur du café de Dany Laferrière pour bien entendu, la lecture commune.
Je suis heureusement surprise du style.
À quoi t'attendais-tu, *Ça*?
Je suis un peu gênée de le dire, mais l'auteur m'a toujours fait l'impression d'être légèrement pédant et condescendant. Mais surtout trop verbeux sans jamais rien dire de précis. Faut dire par contre que je n'ai jamais donné réellement la chance au coureur en changeant de poste dès que je le voyais.
Mais ce ton léger, quasi badin, qui rend le lecteur presque complice de ces souvenirs. J'aime.
------------- *** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais
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Posté par: Grominou2
Posté le: 12 mai 2014 à 14:50
Disons qu'il parle bien et en fait étalage, mais je préfère cela à quelqu'un qui «nivelle par le bas» en adoptant un vocabulaire plus populaire! Quant à moi, j'aimais beaucoup ses éditoriaux à l'émission de Bazzo, il y a quelques années.
Bien contente que cela te plaise!
------------- Grominou
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Posté par: * Ça *
Posté le: 14 mai 2014 à 14:39
Je tenterai autre chose de lui à un moment donné, histoire de bien saisir la personnalité de l'écrivain.
------------- *** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais
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Posté par: * Ça *
Posté le: 20 mai 2014 à 07:15
Alors voilà, j'ai terminé ma lecture et je vous mets mon avis sur ce livre.
CRITIQUE
TYPO
240 pages
ISBN : 978-2-89295-324-4
Parution : 2010-11-02
Je résume
L’Odeur de café est en fait un journal personnel sur l’enfance heureuse d’un petit garçon élevé sous l’œil maternel d’une grand-maman attentive et exceptionnelle. Ce journal trace le portrait d’une femme chaleureuse et accueillante pour ce petit garçon qu’était Dany Laferrière, mais également envers sa communauté. Da comme tout le monde l’appelait était un pôle central dans ce village de Petit-Goâve en Haïti.
Mon appréciation
L’Odeur de café que l’on peut presque sentir si on ferme les yeux très fort. Si tu te laisses porter par les mots simples, les images se forment derrière les rétines, il n’y a qu’un pas pour l’odeur de café. Presque un odorama, pour peu qu’on se laisse atteindre par eux.
Par moment, j’avais quasi l’impression d’entendre la voix bien particulière de l’auteur raconter sa jeunesse, au fil du texte qu’il dispose à petites touches de couleur dont l’ensemble nous brosse un très beau tableau d’enfance. Une mosaïque qui dessine la vie de ce petit garçon à coup de clins d’œil sur la vie, la mort, le quotidien dans une communauté villageoise très pauvre, dont le cœur bat encore au rythme des vieilles croyances.
Le lecteur comprend très vite que Da fut le centre de l’univers du petit Dany. Ses images du passé sont imprégnées du souvenir de sa grand-mère. Bien que le grand-père plus austère y vive, sa présence s’y fait très discrète. Tout comme celle de sa mère et de ses quatre tantes. Dany nous raconte que Da partageait également sa maison avec ces cinq filles, dont la mère de Dany était l’aînée.
Le récit d’ailleurs débute lorsque l’auteur nous prend la main pour un tour guidé de chacune des pièces de la maison de son enfance, sans oublier la galerie qui revêt une aura particulière.
C’était une première pour moi ce livre de Dany Laferrière. Je craignais un peu de lire une œuvre de l’auteur. Je peux bien l’avouer que j’avais un a priori, comme quoi ces textes sûrement trop verbeux n’étaient pas pour moi. Je vois l’homme comme un intellectuel et j’étais certaine que sa plume débordante de mots allait m’étourdir à m’étouffer sous le poids de sa masse littéraire.
Pour m’aider à aller au bout de cette lecture (commune), je me suis arrêtée à la couverture pleine de couleurs heureuses et me suis mise au diapason avec un brin de naïveté et d’entrain. La couverture annonçant la légèreté et la joie de vivre dans un paysage simple avec son air champêtre. Ça me réussit pas mal toujours. J’arrive en général à apprécier ma lecture, ou du moins à en tirer des points positifs.
Ce livre est assurément un hommage que l’auteur rend à sa grand-mère, mais également une façon de ne pas oublier ces origines.
Un tout petit livre d’au plus150 pages, dont le journal personnel ne prend que 130 des pages, qui sont suivies d’une chronologie de faits marquants dans la vie de l’auteur. Principalement sur sa vie professionnelle. Le livre se terminant par ce qui semble être une étude ou critique littéraire sur le récit de vie précédent de l’auteur. Commentaires que je n’ai pas lus au moment où j’écris ces lignes.
Il est parfois amusant, quelquefois attendrissant, mais toujours très intéressant de lire ces historiettes, dont la grand-maman de l’auteur est l’épicentre plus souvent qu’autrement. Je dois d’ailleurs préciser que ce sont les anecdotes les plus savoureuses du journal. Le récit de ces petits faits d’une vie semble s’essouffler dans le dernier tiers. Les anecdotes deviennent plus banales n’ayant plus le charme de Da qui opère.
D'ailleurs, on ne sent plus l’intérêt de l’auteur nous accompagner pour ce tout dernier bout d’histoire.
J’ai tout de même terminé cette lecture, heureuse. Et je peux dire, que je lirai assurément d’autres textes de Dany Laferrière.
------------- *** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais
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Posté par: Grominou2
Posté le: 26 mai 2014 à 20:43
Voici mes impressions (copié-collé de mon blogue!). Je m'en vais ensuite lire le compte-rendu de *Ça* ci-dessus, en attendant les autres!
Lorsque j'ai suggéré ce bouquin pour une lecture commune du Forum du Guide de la bonne lecture, j'espérais qu'il ressemblerait au http://jai-lu.blogspot.ca/2010/07/le-charme-des-apres-midi-sans-fin.html - Charme des après-midi sans fin , que j'avais beaucoup aimé. Comme ce dernier, il s'agit d'un récit autobiographique où Laferrière relate des souvenirs de son enfance en Haïti.Il se concentre ici sur l'été 1963, lorsqu'à dix ans il habitait avec sa grand-mère Da dans le village de Petit-Goâve.
Chaque chapitre est divisé en courtes sections, allant de quelques lignes à quelques pages, chacune surmontée d'un titre. Au début cette structure originale m'a plu, mais à la longue j'ai commencé à trouver que cela imprimait à l'ensemble un rythme saccadé. De plus, il n'y a aucune chronologie, on passe d'un souvenir à l'autre pour plus tard revenir au premier, ce qui donne une impression d'éparpillement.
Je ne voudrais tout de même pas donner l'impression que je n'ai pas aimé cette lecture. Je ne me suis pas ennuyée une seconde. Il y a beaucoup d'humour et les personnages sont attachants. C'est très sensuel, au sens propre du terme: les odeurs, les goûts, les sons, le plaisir d'observer une colonie de fourmis à l'ouvrage, tout est merveilleusement décrit. J'ai particulièrement apprécié la part que les superstitions et la magie prend dans la vie de tous les jours: fantômes, mauvais sorts, pactes démoniaques. Mais dans Le Charme..., l'enfant un peu plus vieux commençait à prendre conscience de la situation politique du pays, il sentait plus ou moins consciemment que son bonheur était fragile et cela causait une tension dramatique qui unifiait le récit. C'est, je crois, cette tension qui fait défaut ici et qui a empêché ce livre de passer d'une lecture plaisante à un vrai coup de coeur.
------------- Grominou
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Posté par: Grominou2
Posté le: 26 mai 2014 à 20:58
Je n'ai pas ressenti cet essouflement vers la fin, *Ça*. Bien contente que cela ait déjoué ton a priori! Je te conseille d'attendre un peu toutefois avant d'en lire un autre, car j'ai pu constater qu'il y a parfois des répétitions d'un livre à l'autre, nécessaires sans doute pour la compréhension.
------------- Grominou
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Posté par: Úrsula Iguarán
Posté le: 29 mai 2014 à 02:41
Ce fut une très belle découverte!
Contrairement à vous, *Ça* et Grominou, je ne connaissais pas du tout ce monsieur.... j'ai un peu honte, mais je ne l'ai jamais vu ou entendu.
Je n'avais donc aucun a priori sur lui ou sur son oeuvre, ce qui est appréciable pour le coup! Je suis partie vierge de tout a priori.
Cependant avec le titre et la couverture, je me faisais une idée très sensuelle de ce livre, et je n’ai pas été déçue !
Tout le long de ma lecture, ça me rappelait les récits d’enfance de Marcel Pagnol avec les odeurs, les décors, le soleil, la chaleur, la famille, les copains.
C’est un roman plein de sensualité : on sent les odeurs, les parfums, les odeurs de la maison, de la ville ; on voit la lumière le soleil au zénith à midi, le crépuscule dans les rues, la pénombre dans les pièces de la maison … j’adore ! On lit quelques lignes de ce roman et on est immédiatement à Petit-Goâve !
Et autour de tout cela gravit la vie du petit Dany, 10 ans. Sa vie est tellement bien décrite ! Comment fait-il pour se souvenir de tous ces détails ? ses copains, ses croyances, les histoires racontées par sa Da, c’est tellement vrai, mais ça remonte à si loin pour moi…
Le seul bémol que je mettrai est sur la forme, j’ai été un peu frustrée de n’avoir que des bribes d’histoires, des anecdotes. J’aurais bien aimé être plongée dans un vrai roman, avec une histoire à suivre… au lieu de ça le récit est morcelé en petites touches, ce n’est pas désagréable, mais je reste sur ma faim ! mais c'est peut-être ça qui fait que l'on peut ressentir comme un essoufflement...?
Très belle lecture commune
------------- "Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien"
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Posté par: Grominou2
Posté le: 30 mai 2014 à 00:50
Ursula, pas de honte à avoir, je crois qu'il est beaucoup mieux connu ici qu'en Europe! En plus de ses livres, nous le voyons souvent à la télévision.
Moi aussi j'aurais préféré une histoire construite comme un roman, plutôt que des petites sections séparées et en apparence un peu désordonnées.
------------- Grominou
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Posté par: Muffin
Posté le: 30 mai 2014 à 13:59
J'ai parcouru ce fil les yeux fermés juste pour poster ceci : j'ai commandé le bouquin il y a plusieurs semaines mais, ne le reçevant toujours pas, j'ai vérifié dans mes mails et vu que la commande avait été annulée (ça m'apprendra à reçevoir mes emails Amazon sur mon ancienne boîte mail). Je viens de le recommander et je le commençerai après ma lecture actuelle.
Bon vent à vous !
------------- Crédit photo http://500px.com/robmutch
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Posté par: Grominou2
Posté le: 31 mai 2014 à 01:07
J'espère que ça fonctionnera ce coup-là, Muffin!
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 05 juin 2014 à 15:04
C'est moi ou bien il y a une suite?
Ma bibli' a 2 romans, le 2eme tome intitulé ''le goût des jeunes filles''.
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Posté par: Grominou2
Posté le: 05 juin 2014 à 16:00
Je ne sais pas si c'est à proprement parler une .suite. Dans plusieurs de ses livres, Laferrière parle de sa vie en Haïti à différentes périodes, mais on peut les lire dans n'importe quel ordre, à ma connaissance.
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 06 juin 2014 à 10:10
Ok.
Et bien j'ai réservé le livre à la biblio, me reste plus qu'à attendre.
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Posté par: * Ça *
Posté le: 08 juin 2014 à 23:47
@Úrsula Iguarán
Comme dit Grominou, y'a pas de honte. Il est juste normal qu'il ne soit pas connu de tous en France. Peut-être le sera-t-il plus maintenant qu'il est membre de l'Académie française.
Je n'ai pas lu Pagnol encore. Mais probable que j'aimerais, à te lire. Je tenterai sûrement le coup à un moment donné. D'ailleurs pas mal tous les auteurs de Marseille, de Provence que j'ai lu avaient ce sens des parfums de leur ville ou coin de pays. Et oui, même dans le polar noir.
Pour en revenir à L'Odeur de café, ce que tu reproches; le fait que le tout soit présenté sous forme d'historiette, moi je suis certaine que j'aurais moins apprécié le tout présenté comme une biographie ou roman.
De courtes histoires donnent un rythme dansant quasiment, en coupant l`ordinaire et ne présentant que des petits bouts colorés, divertissants, attachants, etc.
L'essoufflement que j'ai senti c'est vers la fin. En fait c'est probablement moi seulement, parce que les histoires ne touchaient plus sa grand-mère. J'ai eu comme une impression que l'auteur n'ajoutait que des brides qui lui restaient, histoire d'allonger le tout un tout petit peu plus. Comme je dis, c'est probablement juste moi, un peu déçue de n'entendre plus parler de sa magnifique Da.
Et, tout comme toi, je me suis posée la question en cours de lecture, étonnée par la capacité de l'auteur à se souvenir des tous ces détails d'enfance.
Je me souviens qu'il y répond à la fin du livre, du moins dans mon édition.
Exactement je ne me rappelle pas trop, mais il disait en gros; avoir pris des notes avant, histoire de ne pas oublier et pouvoir rendre hommage entre autres à sa Da.
------------- *** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais
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Posté par: denis76
Posté le: 09 juin 2014 à 01:07
Pagnol est très facile à lire, et avec son humour du sud de la France, tu comprends l'esprit qui anime nos "sudistes Français"
Mais si tu prends un film inspiré de l'oeuvre de Pagnol, les vieux films avec Raimu sont super !
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Posté par: Úrsula Iguarán
Posté le: 09 juin 2014 à 02:20
Message posté par * Ça *
Comme dit Grominou, y'a pas de honte. Il est juste normal qu'il ne soit pas connu de tous en France. Peut-être le sera-t-il plus maintenant qu'il est membre de l'Académie française.
Je ne pensais pas qu'il était plus connu au Canada, je croyais que c'était juste moi qui ne m'intéressais pas trop aux écrivains contemporains!!
Rassurée de savoir qu’il est plus médiatisé chez vous
Message posté par * Ça *
Je n'ai pas lu Pagnol encore. Mais probable que j'aimerais, à te lire. Je tenterai sûrement le coup à un moment donné. D'ailleurs pas mal tous les auteurs de Marseille, de Provence que j'ai lu avaient ce sens des parfums de leur ville ou coin de pays. Et oui, même dans le polar noir.
Ahlàlà, Pagnol! Je dois avouer que j'ai d'abord vu les téléfilms (ou films?) français qui ont été réalisés dans les années 90, toute ma jeunesse!
Ces films (La Gloire de mon père, le Château de ma mère) sont très bien faits, fidèles à l'esprit de Pagnol: les acteurs sont bons, les décors magnifiques, les dialogues sonnent justes, et la musique!!
Et puis un jour j'ai eu envie de les lire, et là je me suis retrouvée plongée dans la garrigue! Même quand tu lis tu entends l'accent, tu as chaud sous le soleil au zénith, tu sens les plantes aromatiques, un vrai bonheur quand tu prends le métro dans la grisaille ! je les relis régulièrement, juste pour me réchauffer le coeur et l'esprit
Message posté par * Ça *
Pour en revenir à L'Odeur de café, ce que tu reproches; le fait que le tout soit présenté sous forme d'historiette, moi je suis certaine que j'aurais moins apprécié le tout présenté comme une biographie ou roman.
De courtes histoires donnent un rythme dansant quasiment, en coupant l`ordinaire et ne présentant que des petits bouts colorés, divertissants, attachants, etc.
Oui bien sûr, les petites histoires donnent du charme à l'écriture, on a l'impression d'être dans son esprit qui retrouve des bribes de sa vie, de souvenirs…
Message posté par * Ça *
Et, tout comme toi, je me suis posée la question en cours de lecture, étonnée par la capacité de l'auteur à se souvenir des tous ces détails d'enfance.
Je me souviens qu'il y répond à la fin du livre, du moins dans mon édition.
Exactement je ne me rappelle pas trop, mais il disait en gros; avoir pris des notes avant, histoire de ne pas oublier et pouvoir rendre hommage entre autres à sa Da.
Je n'ai pas cette précision dans mon édition, mais ça me rassure de savoir qu'il n'a pas gardé tout en mémoire, mais qu'il a eu la bonne idée de tout noter avant d'oublier.
------------- "Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien"
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Posté par: denis76
Posté le: 09 juin 2014 à 12:13
Ursula,
Pagnol, c'est tout à fait cela : tu as les mots pour le décrire !
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Posté par: * Ça *
Posté le: 09 juin 2014 à 12:23
Elle donne le goût de le lire n'est-ce pas?
------------- *** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard
*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais
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Posté par: Grominou2
Posté le: 09 juin 2014 à 12:25
Message posté par Úrsula Iguarán
Oui bien sûr, les petites histoires donnent du charme à l'écriture, on a l'impression d'être dans son esprit qui retrouve des bribes de sa vie, de souvenirs…
C'est vrai, et je n'ai pas détesté cela, mais j'aurais aimé qu'il y ait un certain fil directeur, même ténu, qui soutiennent le tout.
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 17 juin 2014 à 11:39
Assez déstabilisant au début, cette structure. J'ai faillit abandonné, mais au bout de 40 pages on s'habitue.
Conçernant l'histoire, c'est 50/50, y'a des choses intéressante, d'autres non. Pour moi, toutes les versions faite sur la mort du gros simon sont de trop.
Et y'a souvent des passages ou c'est pas trop claire conçernant des personnages.
La dernière pages est touchante.
En gros mon appréciation est moyenne, un 2.5/5
ps: Da, da,da,da,da,da,da,da,da.
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Posté par: Grominou2
Posté le: 18 juin 2014 à 01:04
Moi cela m'a bien plu ces différentes versions sur la mort du gros Simon.
------------- Grominou
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Posté par: Úrsula Iguarán
Posté le: 18 juin 2014 à 01:36
Hihi, mais oui, c'est tellement vrai! Chacun raconte avec conviction sa version.
C'est pareil dans la "vraie vie"!!
------------- "Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien"
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Posté par: Taffy
Posté le: 18 juin 2014 à 14:51
Moi ça ma fait décrocher, répeté la mm affaire plus de 10 fois, c'est long!
Si je recapitule, ursula et martine ont aimé et grominou a trouvé ça plaisant,mais trop de défaut pour être un coup de coeur?
Et moi je suis partagé, mais j'ai quand même apprécier pour vouloir lire sa suite, juste par curiosité.
Manque plus que l'avis de muffin et denis. Je sais psa pourquoi, mais j'ai l'impression que denis n'aimera pas à cause de la structure.
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Posté par: Grominou2
Posté le: 18 juin 2014 à 15:32
Dans mon cas je crois que je m'attendais à plus car j'avais vraiment adoré Le Charme des après-midi sans fin, donc j'avais peut-être mis la barre trop haute...
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 20 juin 2014 à 18:15
Compte tu lire la suite grominou?
EDIT: En fait, ma question va pour tout le monde; est-ce que l'odeur du café vous as donné l'envie de découvrir d'autres parcelles de la vie de l'auteur? Et, plus particulièrement, de lire la suite du livre?
Pour ma part, même si j'ai trouvé le livre ordinaire, j'ai quand mm apprécier certaines de ces diverses anecdotes et la curiosité me pousse à lire la suite, mais pas à lire ces autres livres.
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Posté par: Grominou2
Posté le: 20 juin 2014 à 20:04
Tu parles du Goût des jeunes filles, oui je vais sûrement le lire éventuellement mais pas tout de suite.
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 21 juin 2014 à 10:22
Oui c'est bien de celui-là que je parle. Je suis comme toi, je vais le lire, mais tou de suite.
Cette fois-ci tu risquera pas d'être déçu.
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Posté par: Taffy
Posté le: 22 juin 2014 à 19:04
Grominou as-tu lu
Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer
du mm auteur?
J'hésite à l'entamer, il semble être un de ses plus populaires.
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Posté par: Grominou2
Posté le: 22 juin 2014 à 22:11
Oui je l'avais lu à sa sortie, cela fait si longtemps que j'aurais de la difficulté à t'en parler! Je l'avais aimé à l'époque mais je ne peux t'en dire plus...
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 23 juin 2014 à 12:44
Te rappelles tu si c'est la même strucutre que dans ''l'odeur du café''?
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Posté par: Grominou2
Posté le: 23 juin 2014 à 17:23
Je ne me souviens pas bien, mais je ne crois pas.
------------- Grominou
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Posté par: Muffin
Posté le: 13 juillet 2014 à 12:53
J'ai fini L'Odeur du café il y a une dizaine de jours.
"Da m’a pris le sachet des mains, l’a ouvert et est restée longtemps à respirer le café. Elle m’a regardé et a souri avant d’en prendre une pincée pour la déposer sur sa langue".
Trois sens sur quatre dans cette phrase, et la présence de Da.
L'Odeur du café est le récit que Dany Laferrière fait de son enfance à Petit Goâve, en Haiti, auprès de sa grande-mère.
C’est à peu près tout le contexte que nous donne l’auteur. Ca n’est qu’en se renseignant à côté que l’on apprend qu’il est né à Port au Prince, mais que sa mère l’a ensuite éloigné de la capitale pour sa sécurité. Les opinions politiques de son père, alors maire de Port au Prince, divergeaient de celles du régime en place en Haiti dans les années 1950. Le livre correspond à cette période, avant que l’auteur ne retourne à la capitale à l’âge de ses onze ans.
Tout cela n’a pas d’importance, car le récit de Dany Laferrière ne s’attache pas à l’histoire – son récit, par ailleurs n’a pas de trame. Il s’agit plutôt d’une suite d’anecdotes, courtes, et titrées. En effet, bien que le roman comporte des chapitres, ceux-ci sont découpés en multiples parties aux titres purement descriptifs. Comme le suggère le quatrième de couverture de l’édition Motifs, L'Odeur du café est une "chronique des sensations enfantines".
Une majorité d’anecdotes inclut Da, la grand-mère de l’auteur auquel il est très attaché, et il résume cette période de sa vie en se revoyant "assis aux pieds de sa grand-mère, sur la galerie ensoleillée d’une petite ville de province".
Mais cette ville, Petit Goâve, est peuplée d’une foule d’hurluberlus que Dany Laferrière se plait à remettre en scène dans sa mémoire. Ses tantes, Renée, Gilberte, Raymonde et Ninnie, ses voisins, ses copains d’école, et bien sûr, son premier amour, Vava. Peu de descriptions physiques, mais beaucoup de "tics de comportement", comme Wilson, qui répare les bicyclettes et qui appelle tout le monde "mon ami", même ses ennemis ; ou Miracine la folle, qui, toujours habillée en noir, se balade avec un pot de chambre sur la tête. L’auteur se rappelle également ses passe-temps, qui vont des jeux de ballon, à l’observation des fourmis avant la pluie, au lézard près de la chaise de Da.
L’écriture de Dany Laferrière est volontairement dénudée, simple, comme l’esprit d’un enfant. L’humour, très présent, y est toujours très direct et pince-sans-rire. Malgré cela, l’auteur verse aussi dans l’humour satirique : à Petit Goâve, lorsqu’il se passe quelque chose, chaque habitant a sa propre interprétation de l’événement et, à deux reprises, Laferrière en fait un compte-rendu méthodique, une interprétation après l’autre ; singeant ainsi la vie dans cette petite ville, où tout circule et se transforme.
Je pense que ce style de lecture peut plaire aux amateurs de nouvelles, dont je ne suis pas. Malgré le thème de la description de personnages hauts en couleur d'une petite ville, que j'aime d'habitude, ici je ne suis pas. La trame, les faits, sont ce qui m’a manqué pendant ma lecture, bien que je comprenne l’intention de l’auteur. Toutes ces anecdotes, bien que raccordées à sa vie, sont assez indépendantes. Elles ne se raccrochent pas à une trame qui nous guide tout au long du livre. Indépendamment des évènements que j’ai cités au début, la trame est abstraite. Ce sont les sensations de l’auteur enfant qui dirigent, lentement, rapidement, avec détours et digressions, le fil de ce livre.
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Quelques citations qui m'ont plu / fait rire :
« Je remarque qu’après une forte pluie, les gens semblent plus heureux »
« Auguste dit que je suis si maigre que s’il pleut, je pourrai m’abriter sou un fil électrique »
« Le soleil est au zénith. On ne voit pas son ombre sous l’eau. Willy Bony marche avec moi sur le port. Je vois mon ombre juste sous mes pieds.
- Que font les poissons à midi ?
- C’est l’heure de manger.
- Pour les poissons aussi ?
- Pour tout le monde.
- Et qu’est-ce qu’ils mangent ?
- Du poisson, me dit Willy Bony.
- Mais on n’est pas vendredi.
Willy Bony se met à rire sans s’arrêter. »
Théorème III : « Tout corps plongé dans l’eau en présence d’un requin, s’il ne remonte pas après deux heures, doit être considéré comme perdu ».
L’hygiène : « La seule chose avec laquelle Georges Coutard ne transige pas, c’est la propreté. S’il trouve Frantz dans la rue, les cheveux décoiffés, il serait capable de le tuer. Dès qu’il le rencontre quelque part, il inspecte ses ongles, son nez, ses dents, ses oreilles, ses aisselles. S’il est content de l’examen, il peut lui donner tout l’argent qu’il a dans ses poches. Si, par contre, les dents de Frantz ne sont pas propres, ses oreilles et ses ongles n’ont pas été nettoyés, alors il le traîne par le cou à travers la ville, en criant qu’il va le jeter à la mer. Et il le fait. »
------------- Crédit photo http://500px.com/robmutch
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Posté par: Grominou2
Posté le: 14 juillet 2014 à 00:57
Le contexte familial est plus développé dans certains de ses autres romans. NotammentLe Cri des oiseaux fous où on en apprend plus sur son père.
Je pense que Le Charme des après-midi sans fin te plairait davantage, Muffin, car la trame, bien que ténue, y est présente qui relie les anecdotes; du moins est-ce le souvenir que j'en ai.
------------- Grominou
Mon blogue de lecture: http://jai-lu.blogspot.ca - http://jai-lu.blogspot.ca
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Posté par: Taffy
Posté le: 14 juillet 2014 à 16:47
La suite est écrite normalement, donc pas en anecdote.
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Posté par: Grominou2
Posté le: 15 juillet 2014 à 00:22
Tu es en train de la lire, .Taffy?
------------- Grominou
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Posté par: Taffy
Posté le: 15 juillet 2014 à 14:22
Non, mais j'ai le livre et je'ai regardé dedans et j'ai pu constater comment ''s'est écrit''. Je l'ai pris naturellement pour le lire, mais je ne c pas si je vais le faire, je commence à avoir des problèmes de lecture, je n'arrive plus qu'à lire du théâtre!
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Posté par: Taffy
Posté le: 15 juillet 2014 à 15:03
Bon j'ai lu une 20aine de pages et ça ne m'intéresse pas donc j'abandonne.
Et je suis pas trop fan de son écriture, ironiquement je préfère ses anecdotes.
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Posté par: Errant2
Posté le: 09 août 2014 à 15:36
Je viens de finir "L'odeur du café"... Déroutant au début cette enfilade d'anecdotes sans grand fil conducteur. Certaines m'ont fait sourire, d'autres m'indiffèrent en soi. Par contre lorsqu'on considère l'ensemble du récit, il se dégage une atmosphère de douce "farniente" dans une petite ville tissée serré. Les allusions à diverses croyances (fantômes, démons, magie) ajoute une touche d'exotisme qui alimente le portrait. Et bien qu'on n'y consacre pas tellement de pages, on sent bien que la relation de Da avec l'enfant-auteur est au centre de l'œuvre. L'écriture est simple mais efficace pour décrire et parfois même, nous toucher; n'est-ce pas là la marque d'un bon écrivain?
Bref j'ai apprécié, mais cela ne m'a pas emballé. J'aurais aimé certains personnages plus étoffés, notamment la mère et les tantes, dont l'introduction est prometteuse mais où on arrive à une queue de poisson. Quant à la structure bizarroïde du récit, je crois qu'il faut bien parfois sortir de nos zones de confort et c'est un aspect que j'ai aimé.
Problème technique avec les icônes, je lui donne une 3 1/2 étoiles
------------- Tant qu'on a pas aimé un animal, une partie de l'âme... reste endormie - Anatole France
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Posté par: Grominou2
Posté le: 10 août 2014 à 00:26
Tu as un peu raison au sujet des personnages, j'aurais aimé plus d'anecdotes avec la grand-mère Da puisque c'était un peu ce qui était annoncé par l'éditeur.
------------- Grominou
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