Imprimer la Page | Fermez la fenêtre

Seul le silence - R.J. Ellory

Imprimé depuis: Guide de la bonne lecture
Categorie: Connexes à la lecture
Nom du Forum: Citations et Extraits
Description du Forum:
URL: http://www.guidelecture.com/forum/forum_posts.asp?TID=2057
Date: 28 avril 2024 à 14:54
Version logiciel: Web Wiz Forums 8.03 - http://www.webwizforums.com


Sujet: Seul le silence - R.J. Ellory
Posté par: * Ça *
Sujet: Seul le silence - R.J. Ellory
Posté le: 14 décembre 2010 à 09:09
Tous les habitués du forum connaissent mon très fort penchant pour le noir. Je lis pas mal de tous les styles, car même dans le noir il y a plusieurs genres, mais j'avoue une préférence pour le noir avec une lueur, une étincelle de vie. Ce matin coup de foudre que je me devais de partager. Partager cette beauté qu'est la plume de R.J. Ellory qui malgré le genre littéraire, possède une aura particulière qui me transporte littéralement à chaque fois.

Je vous mets ici le prologue de "Seul le silence" et j'espère que comme moi, vous serez touchez par la beauté de ce texte et verrez plus loin que la seule noirceur qui l'habite.

     Coups de feu, comme des os se cassant.
     New York : sa clameur infinie, ses rythmes métalliques âpres et le martèlement des pas, staccato incessant ; ses métros et cireurs de chaussures, carrefours embouteillés et taxis jaunes ; ses querelles d'amoureux ; son histoire, sa passion, sa promesse et ses prières.
     New York avala le bruit des coups de feu sans effort, comme s'il n'avait pas plus d'importance qu'un simple battement de coeur solitaire.
     Personne ne l'entendit parmi une telle abondance de vie.
     Peut-être à cause de tous les autres bruits.
     Peut-être parce que personne n'écoutait.
     Même la poussière, prise dans le clair de lune filtrant par la fenêtre du deuxième étage de l'hôtel, soudain déplacée sous l'effet des coups de feu, reprit son chemin errant mais régulier.
     Rien ne s'était produit, car c'était New York, et de telles morts solitaires et insoupçonnées étaient légion, presque indigènes, brièvement remémorées, oubliées sans effort.
     La ville continuait de vaquer à ses occupations. Un nouveau jour commencerait bientôt, et rien d'aussi insignifiant que la mort ne possédait le pouvoir de les différer.
     C'était juste une vie, après tout; ni plus, ni moins.





-------------
*** Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux _ J.Renard

*** Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux _ Alphonse Allais





Réponses:
Posté par: Muffin
Posté le: 02 avril 2012 à 20:17
Je tombe sur ce passage un bout de temps après que tu l'aies posté, *Ca* (je sais pas comment je suis arrivée dessus :/ je crois que j'avais jamais vu cette partie du forum)

C'est ce genre de description où l'on croit entendre, sentir tout de manière décuplée, avec tous ces mots qui réfèrent au bruit. On se croirait réellement au milieu de la rue sans savoir où donner de la tête. Je n'ai jamais entendu parler de cet auteur et je n'y connais toujours rien au roman noir, il faudra quand même que je teste un jour (même si ça fait déjà plusieurs fois que je dis ça !)

Merci pour ce joli passage, ça donne envie d'en poster

ps : bon traducteur, j'imagine...

-------------
Crédit photo http://500px.com/robmutch



Imprimer la Page | Fermez la fenêtre

Bulletin Board Software by Web Wiz Forums version 8.03 - http://www.webwizforums.com
Copyright ©2001-2006 Web Wiz Guide - http://www.webwizguide.info