Voilà un livre qu’il faut absolument acheter, pour ceux qui parlent anglais : simple, percutant, plein de bon sens, sans des mots trop compliqués qui rendent la lecture difficile.
Ce qu’on appelle un « must-have », un incontournable à garder sur sa table de chevet, pour le lire et le relire.
Patricia fait partie de ces personnes qui nous parlent des choses simples que nous vivons tous les jours au quotidien.
A la lecture de chaque chapitre – dans le livre on les appelle les « maximes » - on se dit « ce n’est pas possible, pourquoi je n’y ai pas pensé avant… »
Le titre est assez parlant « don’t prepare, just show up ». Soit « ne préparez rien, montrez vous et démarrez ».
Il s’agit d’une invitation à être naturel, spontanée, à se laisser aller un peu, à arrêter d’être constamment dans la l’étude pour comprendre comment démarrer quelque chose et à enfin se donner à l’action.
Patricia, ancienne prof d’improvisation aux USA, conseille d’improviser, d’être moins dans la préparation. L’improvisation doit être comprise comme une métaphore, un référentiel, un mode de penser ; il est hors de question qu’un chirurgien improvise, il faut utiliser le bon sens. Le livre n’appelle pas à prendre les choses à la légère et, au contraire, il invite à regarder certaines choses sous un autre angle que l’angle habituel.
La vie est une improvisation, on improvise tous les jours. Et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, on apprend à improviser, il y a des règles et des schémas à suivre.
En improvisant on prend des nouvelles routes, l’important est de savoir où aller.
Perdre son énergie à préparer nos actions ne nous mènera nulle part, nous dit Patricia, il faut agir dans le présent.
J’ai appris moi-même le sens de ses maximes, l’importance d’une règle toute simple : savoir écouter.
En effet, lors d’une récente discussion autour d’une table avec un certain nombre de personnes, je n’ai pas passé mon temps, comme la plupart d’entres nous, à préparer mon intervention. Quand on fait le compte à rebours, se demandant à quel moment on nous appellera pour s’exprimer, on sort du contexte de la discussion, tellement nous sommes focalisés sur ce qu’on va dire. Alors, j’ai écouté attentivement chaque personne et quand le moment est arrivé, j’ai pu parler tranquillement, avec des remarques pertinentes, sans avoir imaginé un scénario. Les mots sont arrivés tous seuls et tout c’est bien passé (merci Patricia).
Quand on improvise, on se met en route, on ne reste pas au quai ; la tache semblera moins ardue en avançant.
Ma préférée est la maxime #6 : soyez moyen.
S’il faut viser la perfection, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un but non atteignable, la perfection n’existant pas. Nous ne sommes jamais les meilleurs, dans n’importe quel domaine d’activité, qu’il s’agisse du domaine artistique ou le business. Il n’y a pas la meilleure chanson, le meilleur poème, le plus beau tableau.
Ce qui compte est de faire de mieux en mieux. Vouloir faire ainsi est plus motivant et ça implique qu’on se donne constamment une marge d’amélioration, de quoi progresser.
Pour revenir à l’improvisation, il ne faut pas oublier la notion de l’erreur ; ceux qui improvisent en font tous le temps, il est inconcevable d’improviser sans se tromper. Mais les erreurs poussent à trouver des nouvelles stratégies, des nouvelles orientations et nous incitent à regarder vers l’avant.
Si la sagesse est la conscience de la somme des erreurs, on voit que Patricia à passé beaucoup de temps à improviser : il y a un petit air de sagesse dans son livre, une sorte de paix intérieure qui, sans tomber dans une attitude hyper zen, transpire dans tous les chapitres.
Pour conclure, il s’agit d’un livre à garder précieusement, à ne pas le prêter à ses copains, vous prendriez le risque de ne plus le revoir.
------------- Giorgio
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