L'âme du mal
Auteur : Maxime Chattam
Edition : Pocket
Nombre de pages : 514
Quatrième de couverture :
Pas plus que sa jeune assistante, l'inspecteur-profileur Brolin ne pense que les serial killers reviennent d'outre-tombe. Fût-il le monstrueux bourreau de Portland qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper avec précision. Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit, identique : un même rituel horrible. Le nouveau tueur agit-il seul ou fait-il partie d'une secte ? Pure sauvagerie ou magie noire ? Brolin a peur. Cette affaire dépasse tout ce qu'on lui a enseigné. S'immerger complètement dans la psychologie d'un monstre, le comprendre afin de le cerner et de prévoir ses crimes, devenir un monstre soi-même, tels sont les moindres risques de son métier. On dit au FBI qu'il s'en faudrait d'un rien pour qu'un bon profiteur aille rejoindre la galerie de ses pires clients. Peut-on impunément prêter son âme au mal ?
Mon appréciation :
L'âme du mal prend le lecteur à contre pied : thriller plutôt lent qui rentre dans les détails. Des détails parfois insignifiants, mais qui font le charme du livre. Détail de la vie des personnages, détail de l'enquête. On suit cette enquête pas à pas, dans ses fausses routes et ses déductions, dans ses analyses scientifiques et la mise au point du profil psychologique du tueur. Tout ceci m'a plu. Ca ressemble un peu à un épisode des Experts, mais ça change d'être plongé au coeur de l'enquête. Le livre est plutôt réaliste, assez terre à terre, et c'est justement là que le bât blesse. En effet, dans cette histoire au fond assez logique, deux événements irrationnels viennent gâcher l'ensemble : une déduction évidente que l'enquêteur ne fait pas alors qu'elle saute aux yeux (elle se révèle évidemment juste à la fin, le livre étant construit de manière cohérente, c'était la seule hypothèse plausible) et le comportement aberrant de l'un des héros à un moment du livre. Ces deux événements, que l'auteur tente maladroitement de rendre logique ne cadre pas avec le reste ce qui gâche pas mal la lecture d'un livre qui sinon aurait été plutôt bon.
En plus, le style de Chattam ne sauve pasl'ensemble, écrit de manière assez simple, les tournures stylistiques permettent de se rendre compte très rapidement que le livre a été écrit par un français. Ce qui est pardonnable quand l'histoire est bonne (comme pour Camut, par exemple, même si ce dernier écrit un peu mieux à mon goût), devient un argument supplémentaire contre le livre. Globalement déçu donc.
Ma note :
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